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reiit de deflùs les murailles, que je me retâü
rafle. Il fallut o b é ît, & je me détoùrnay vers;
Auteur le bord de la mer „où j ’allay m’afleoir iur urv
Jeffine Fa- petic coteau polir defliner la ville avec le plus.
&toïïbe6n de diligence que je pour roisimais à peiiie;eus«,
foibleJîe. jé'enmmen c émonouvrage, que le loleil , qui
étoit extrêmement chaud , 8c peut-être aufli
la' vitefle avec laquelle j’avois toujours mar-
ché , me caufa une foiblefle qui me fit tomber
à: terre de mon lo n g , ou je demeuray bien uix
qüart-d’heure fans-cônaoiflance & fans mou-
ve,ment. M'étant un peu remis,j’achevay mon
de fl e in avec beaucoup de peine , & je m en^
fetouïnay avec mes deux Gr.ecs au Village
d’où j e tors partie, 8c je me mis aufli-rotau lit*
Le lendemain, matin , j'allay encore une
fois aux environs de Famàgoùfte '8c je jugeay
"que éètte ville, peut bien avoir environ une
demy-Heuë dé to u r, avec denx.Portes,dont,
l’une eft du côté; de la terre &t l’autre du coté
de là nier. Les remparts, qui font encore pref-.
que en leur entier &: environnez. d)un fpfle
aflez profond taillé dans le roc , mais tou«
jours fée, font fa its,à c eq u e l’on dit , fur le
mode,Hé dé ceux de Rhodes jamais il s’en faut
beaucoup q.u’ibs approchent de leur beauté *
car ceux de la v ille , que nous venons de nomm
e r, ont bien plus de grandeur 8c. de magni*?
ficencé^
e ^ E gyptï y' S t r i e ; ^77
; LaMofquéé, appellée de Ste. Sophie, qu’on
voit au milieu de lâTaille-douce.. Paroît fort
belle j ce doit être,, aiitant quon en peut ju-
ger * un bâtiment magnifique, &c c’ell en e£>
fet ce qu’on en dit. Lé comble de cet Edifice x
d ’où l’on voit s’élever une Tour pointue , eft
ckargé dé plttfieurs ornemen ts on voit auflî
une autre Mofquée, qui n’eftpas éloignée de
celle dont je viens de parler , qui paroît fore
belle. L’on'y voit e n eore. pl ufieurs trous qu’y
firent les boulets de canon > lorfque la ville
fut canonnée, 8c. qui abbattitèiit la moitié de
cette Eglife-
Le Port,dont l’entrée eÆ le long du Chkeair
& des murailles de la ville ëfi fi é t r o i t , que
les yaifleaux n’y fauroient entrer qu’en retirant!
es ancres au dedans, & ies Galeres en re«
tirant leurs rames.. Les Turcs, font fi défiants a
l ’egard de cette v ille , q u ’ils, ne permettent a
aucun étranger d’y mettre le pied ; fi. çe; n ’eft
peut être lorfque le Conful vient faluër le
BalTa. qui' y vient quelquefois- avec fes Gale.-*
xes.Les Grecs,meme,qui demeurent dans l’Ifle>
n ’oferoient approcher des remparts fi l’on
y en tmu voi t^ils courroien t rifque d’ê tre coût
traints de fe faire Turcs-
Autour de là ville il y a -einq Bourgs ,,dont
quelques-uns font agréablement fitoez dans
des. endroits bien plantez d’arbres. On fait.â
Eàmàr;-