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C, H A P I T R E X L*
■Quantité d'Aveugles au Caire. Saints d'Egypte. Femme?
# F |P ont une bague pajfée dans le ne%. Habits des
Arabes & des fuifs. Grande nombre dé Singés. PUi^
famé avanture ^ W B t
qui fe fak m sM dns des Caravanes du Caire à la
Mécque. Libéralité d'un Marchand Turc envers k s \
pauvres: Avarice d'un riche Tme. Maniéré• de fairt
. Morre tes ThidetS i par le mpyendésFoms. Quantité ■
d'Autruches en Egypte. Revenus que le Grand Ses-,
gHeur tire de ce pdis-là y igpc*
quantité' T T N e des c tofes1 qui me furprit fe plaV
d’Aveugles L I q u a n d j ’étois au Caire., ce fut la quansf
au Caire t ited- Aveugles que j’y vis^i G eft une ehofe
prefqu’incroy able v & le n’ombré en * eft f5
grand,qu’a peine peut-on être un quart d’heure
devant fa porte fans en yoi-r palfe* de tot*-
reS les façons. Mais on voit encore une plus
gr an de'quantité de gensqui ont mal aux yeüx*,
ce qui y eft Ci communque j’y ay vu meme
des enfants au-deflbus d’un amquien etôient
déjà attaquez, & même- deselfe^fbrre
n ’y avoit pas lieu d’efperer qu ils en g u erif'
le n t, parce que c eft: un mal dont lu caufe eft:
dans 1 fang , & qui fait que , tant les .en-
' ç- ■ H *1 • ' : tanta
; té"N* É G Y P T E F: é Y A I i > ' &C. ’ f #
fants que les perfonnes âgées , font fujettes
à l ophthalmie. Defbrte que j ’oferois bien parier
que le quart du monde qu’il y a dans cette
ville eft, ou aveugle, ou tourmenté du mai
d’yeux. La ràifon naruf elle qu’on m’en rendit
eft, que les parties fübtiles de la chaux dont
les maifons font bâties, étant emportées par
le vent comme unepouflierefor* menue, s’at-
tachent tellement aùxj yeux ,• que no-n-feulement
el les-y c au font cet àec kle nty mais qu’ in-
fenfi bfemeftt, fe; mêlaht avêo le fa n g ^ elles
fent caufe que cè mal devient héréditaire ,-
éomme il parort par lés enfants qui l’appor*-
tént av’ec eux en naiflant. Quelques expériem
ces que j ’e rî fi s me* fi r en t ajoute r» fby à cette
raifon qu’on m’en avoit donnée. Car il m’eft
àrriV'épIus d’une fois, qu’après avoir été aftez>
Ibng-tems par ies rù-çs,-dans feterfls qu’il fai-
feit du v e n t , je fentois un fi grand mal aux
yeux, - qu’à peine les pouvois-j ©ou v r i r J e :
n ’aÿ pu en imaginer'd^autre ræifon, êe peut-
être aufti en eft:-cedavéritable. Pour me feu-
venir dé eette fingnlarité, j e> deiïirî ai un aveugle
Juif,- qui më parut ê tré un des plus rem arquai)
lés de e e tte forte; de gens;
J ’ay aufti vû aller par les ruësbeaUcbup de
ëeskfevots^p qui5 chez1 les Égyptiens paftent
pout de faints hommes. Ils-font quelquefois
%o ut nüds, o U bien iis ont fe ule ment au t o i t
% . du
Saints cf’ E-
gyptev