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qu’on ne pou voit le r e g a r d e r l an s. ê c re to uc h e
de- compaflion..
Enfin, après bien de la pein e, et an ts.arfi v e z
au lieu où nous avions, laiffô nos,ehev,aux,
nous nous. Hâtâmes de joindre le premier
Bourg, fort aifes de nous être; tirez d’affairej
&: lorique nous y fûmes arrivez , nous nous
récompenfâmes des; fatigues que nous avions
eues fur la montagne. Après cela nous nous
remîmes en chemin , â quatreheures après-
midy nous. r e v in nie s à Çanobjn..
Ce lieu eft extrêmement agréable , 8c quoy
que je n’y aye etc qu’en h-y ver, il faut que j-’-a*
vouë jque je n’ay jamais rien vil de plus charmant.
J ’amois bien fouhakte d’ypafTerquelques
mois „ fi le tems me l’eut permismai s
mes a ffa ire ; ne me le permirent pas. On voit
icy les perdrix prefqu’audit, privées que nos
yolailiês dse cour; Elles n ’ont pas volé dix pas
qü’ellns-fe remettent â t&sa&q |c: elles neifont
pas paroître qu’elles ay entpeur des hommes*
Mais quand, ce ne fero-it que pour- ce que j£
vay dire , Çanobin ferok à préférer a tous les
autres lieux ÿ c’ëft qu’on y aies meilleurs vins
& les plus délicats qui fe trouvent dans tout
le relie du monde.. Ils font rouges, d’une t-rèsf
belle couleur, Sc. fi on^ueux qu’ils s'attachent
au verre.. Aufli le Prophète O fée en tife -t'il
«ne comparaifon x quand il d it , Ch.. 4*,
e Nf E g y p t ï ; Sy r i e , '&>â.
Thyetournerontfouir fe'tenir affluxfeus feu; ombre ,
feifemèront comme lie froment fleuriront comme lu
tvigne y &. l’odeur de chacun d eux femcomme-.celle d»
€uin '■ du dj-tktm b
. On en envoyé les .vins de .to.us les cotez?^
mais le raifin qui les*produit y eft fort!rare*
•Lescautres;vins n!ysfont pàs â b.eauepuppiès
fi bons , mais il y en a e 11 bien plus jgraiidp
abondance.fComme, le Patriarche.pâraifibiD
avoir beaucoup id’eilime i paur'noua ^nik rions
faifoit toâjîOuisSppeffe nt èr du meil leur r;.; je die
trouvais fis éxceîlent-que-ÿeme croÿ pas, avoir
jamais goûté. d:e breuvage plus délicieux. De
quelque côté' qu’o n . tourne la vue aux environs
, oh voit q u an titéd ’eitudr qubfe préaipii
ten t-d d haut dés mx>ntngnes>emkas d’uiïe ma*
nierè qud èauie de l’admirat io n . S alomon y
dans foin Cantique, femble en faire mention
quand il dit £ iCh.; 4;. i j J . Fontaineyies jardins |
Puits d’eau nui^e y Ruifléaux déçoulants. du Liban. Û
y en a qui c ray eu t que eétùk. en eût. endroit
que Nioé avoitchoifi fon habitation » & le Pâ-
triarche; y:en drfcouràait avec;nous* f nous. fit
eonnoître qu’il étoit deceifentiinent. Il alMa
gu a , pour preuve de* c e la , qu’il ÿ a deux mon*-
tagnès auxenvirons de l! Anti-Liban.quls’ap-
pellenn encore: aujourd’hüy; y. l’une Coin r Sa
l ’autre J bel.
? Dans; le meme .endroit il; y: a aulH une ville