* V o y a g é
Ils différoient des miens par la teinte cté
leur peau plus foncée, par leur nez moins
camus, leur taille plus haute, mieux prononcée
, en un mot, par un air et des formes
plus nobles. Les portraits de Narina et du
Gonaquois, fidelement copiés, peuvent don*
ner une idée de ces différences.
Lorsqu’ils, abordent quelqu’u n , ils présentent
la main en disant Tàbé (je vous
salue ) ; ce mot et cette cérémonie, qui sont
aussi d’usage chez les Caffres, n’ont point
lieu parmi les Hottentots proprement dits.
Cette affinité d’usages, de moeurs et même
de conformation, le voisinage de la grande
Caffirerie,etles éclaircissemens que j’ai reçus
par la suite, m’oflt convaincu que ces hordes
de Gonaquois , qui tiennent également
du Caffre et du Hottentot, ne peuvent être
que le produit de ces deux nations qui se seront
antérieurement croisées.
L ’habillement des hommes Gonaquois,
avec plus d’arrangement ou de symmétrie ,
a la même forme que çelui des Hottentpts,;
mais, comme ceux-là sontd’une stature plus
é levée, ce n’est point avec des peaux de
mouton, mais de veau, qu’ils se font des
manteaux. Us les nomment également kros y