tout au plus de huit à neuf pieds de diamètre,
sur cinq à six pieds de hauteur, Elles
sont couvertes de peaux de boeuf ou de
mouton, mais plus ordinairement de nattes,
Elles n’ont qu’une seule ouverture , fort
étroite et fart basse ; c’est au milieu de ce
four que la famille entretient son feu* La
fumée épaisse qui remplit ces tanières, et.
qui n’a d’autre issue que la porte, unie à 1a
fétidité qu’elles conservent toujours, étouffer
oit l ’Européen qui auroit le courage d’y
rester deux minutes. L ’habit iide rend tout
cela supportable à ces sauvages. A.la vérité,
ils n’y demeurent point pendant le jour;
mais, à l ’approche de la nuit, chacun gagne
sa demeure, étend sa natte, la couvre d’une
peau de mouton, et s’y dorlote aussi bien
que le sensuelEuropéen le fait sur le duvet.
Quand les nuits sont trop fraîches, on se sert
pour couverture d’une peau pareille à celle
sur laquelle on couche ; le Gonaquois en a
toujours de rechange : dès, que le jour est
v en u , tous c'es lits sont roulés et placés,
dans un coin de la hutte. Si le temps est pur,
pn les expose à l’air et au soleil ; on bat l ’un
après l’autre tous cès meubles pour en faire
tomber, non pas Jes punaises comme en
[ Europe , mais les insectes et une autre ver—
[ mine non moins incommode a laquelle la
I chaleur excessive du climat rend fort sujets
I ces sauvages, et dont ils ne sont pas maîtres
avec tous leurs soins d’arrêter la foison.
| Lorsqu’ils n’ont point, pour 1 instant, d occupation
plus pressée, ils font une recher—
I che plus exacte et plus scrupuleuse de cette
y vermine ; un coup de dent les délivré lu n
I après l’autre de ces petits animaux malfai-
I sans : cette méthode est plus facile et plus
P> prompte,
Je ne sais quel auteur s’est avisé de croire
‘ que cet usage étoitpour eux une ressource,
une partie de leur, nourriture, peut-être
; même une délicatesse, Rien n’est plus faux
que cette ridicule assertion; je peux certifier,
au contraire, qu’ils s’acquittent de cette
manière d’une cérémonie pareille, avec autant
de dégoût que nos femmes ou nos servantes
la remplissent d’une autre façon à
l ’égard de nos enfans.
J’ai avancé plus haut que les Gonaquoises
mettent dans leur parure un air de coquetterie
inconnu aux Hottentotes des colonies.
Cependant leurs habillera ens ne diffèrent
point par la forme, si ce n’est que les pre