)) dessein ; mais l ’enfant mourut dans des!
» convulsions. Mon hôtesse qui commençoit
» à n’être plus jeune, me dit qu’elle-même,
» il y avoit seize ou dix-sept ans , avoit
» trouvé dans le quartier de Swellendam,
» un enfant hottentôt empaqueté dans des!
y> peaux, attaché fortement à un arbre, près'
y) de l’endroit où sa mère avoit été récem-
» ment enterrée : il restoit encore assez de|
» vie à cet enfant pour le sauver; il fu t’éleva
» par les parens de m a d am e Kock ; mais il
» mourut à l’âge de huit à neuf ans. Il résulte!
» de ces exemples et de plusieurs autres!
5) traits que j e t i e n s d e s c o l o n s , &c. »
I l faut d’abord conclure des paroles de c|
botaniste, qu’il n’avoit rien Vu de ce qu’il
rapporte, puisqu’il déclare ici comme pal
tout son ouvrage , qu’il tient ces détails de|
colons. I l les a trop fréquentés pour ignore|
jusqu’où l’on doit compter sur leur mémoire
ou leur esprit ; c’en étoit assez pour !
nous épargner beaucoup de fables , qu’il
étoit au contraire important de renverser
Ce n’est pas sur des ouï-dire qu’on juge les :
peuples, et que l’on compare. Dans Je récitl
le plus véridique , que de nuances même ;
Vous échappent, qui porteroient la lumière!
sur des faits toujours mal interprétés, quand
on n’en a pas été le témoin oculaire , et
qu’on ne comprend pas la langue du pays
où l’on voyage ! et non-seulement le docteur
Sparmann n’entendoit pas le hottentot, mais
il convient lui-même de l’embarras où il
étoit de converser avec les colons, qui ne
connoisseht que le hollandais , qu’il ne par-
loit pas non plus : d’ailleurs, ne suffisoit-il
pas que la première mère dont il parle fût
morte, comme il le d it, d’une maladie épidémique
, pour que les Hottentots alarmés
s’éloignassent du cadavre et de l’enfant dans
la crainte d’une contagion, motifs et préjugés
assez forts chez eux pour les porter à tout
abandonner à l’instant , jusqu’aux troupeaux,
leur seule richesse ? A l ’égard du
second enfant trouvé dans, le canton de
Swellendam, les circonstances pouvoient
être encore les mêmes.; et, jusqu’à ce qu’on
m’ait fait voir les causes, raisonnées de cette
barbarie, j’en purgerai l ’histoire du peuple
le plus doux et le plus sensible que je con-
noisse. Au reste, il- y a long-temps^ que tout
0s contes ridicules sur ces pauvres sau—
vages , seroient oubliés avec les histoires
des sorciers et des revenans, a’i l n’y avoit