seulement des petites pièces triangulaires on
quarrées, soit de pean de zèbre, on de tout
autre animal féroce qu’ils ont tué à la chasse.
Les précautions des femmes Caifres, dans
leurs accouchemens et dans leurs incommodités
périodiques, sont absolument semblables
à celles des Gonaquoises ou Hotten-
totçs.
Leurs occupations journalières se bornent
à façonner de la poterie, qu’elles travaillent
aussi adroitement que leurs maris ; eellés
que j a vois eues dans mon camp, y ayant
trouvé de la terre glaise qui leur convenôit,
navoient point perdu cette occasion de se
faire des marmites et autres vaisselles à leur
usage; elles n’avoient pas manqué, à leur
départ ,-d emporter une grande provision de
cette terre, dont elles avoient chargé leurs
boeufs : ce sont encore ces femmes, comme
je la i dit, qui travaillent les paniers;.ee
sont elles qui préparent aussi les champs à
recevoir les semences; elles grattent la terre
avec des pioches de bois plutôt qu’elles ne
la labourent
Les cabanes eaffres, plus spacieuses et
plus élevées que celles des Hottentots, ont
§ussi la forme plus régulière ; ç’est absolument
un demi-globe parfaitement arrondi ;
la carcasse en est faite avec une espèce de
treillage bien solide et bien uni, parce qu’il
doit durer long-temps; on l ’enduit ensuite,
tant en dedans qu’en dehors , d’une espèce
de torchis ou d’alganiasse de bouze et de
glaise battues ensemble, bien uniment répandu
; ces huttes offrent à l’oeil un air de
propreté que n’ont certainement point les
demeures hottentotes, on les croiroit badigeonnées
: la seule ouverture qui soit à ces
cabanes est tellement étroite et basse, qu’il
faut se mettre à plat-ventre pour y pénétrer.
Cette coutume me parut d’abord extravagante,
et renchérir beaucoup sur celle
des Hottentots ; mais comme ces buttes sont
toujqurs construites sous des arbres, à l’ombre
desquels les Caffres passent la journée,
elles ne servent absolument qu’à passer la
nuit et à serrer leurs armes : il est donc bien
plus facile, au moyen de leurs petites entrées,
de s’y clore et de s’y défendre, soit
contre les animaux, soit contre les surprises
de l ’ennemi. Le sol intérieur est enduit
comme les murs; dans le centre 011
ménage un petit âtre ou foyer circulaire-
ment entouré d’un rebord saillant de deux