d’espérance , et qu’il compte plus sur Soit
bled et sur son troupeau, que sur les ressources
de l ’adresse et de son habileté à manier
la sagaye et la massue. Plusieurs élé-
phans qüe nous apperçûmes, ne nous donné-
rent pas le temps de les joindre pour les tirer.
Depuis mon départ de Koks-Kraal, j’avois
déjà fait en oiseaux une collection' si Considérable,
que je ne savois plus où la placer ;
elle étoit certainement plus embarrassante
par son volume que par sa pesanteur, quoi-
que j’eusse toujours pris soin, après avoir
apprêté chaque individu, de le coucher à
plat pour ménager la place.
•Le 15, nous traversâmes la petite rivière
que nous avionsMùivie ju sq p e s -fà , aim
d’éviter des montagnes stériles et trop escarpées
qui se présentoient ,à nous : nous
fumes ensuitepbligésde décliner du coté du
sud, parue que ne trouvmit aucun chemin
frayé, les circonstances et le local déterminaient
seuls notre marche- Je lis lever à
mes pieds .une ¡grande outarde,- que je tqai ;
elle couvait deux oeufs,dont les petits, prêts
à éclore, étoient entièrement couverts de
leur premier d u v e t «Pétais charmé que le
hasard m’eût ;procuré pet ; o jseauneuf pour
ïïioi; il me parut que le mâle et la femelle
convoient alternativement leurs oeufs i celui
que je venois de mettre à bas étoit le mâle;
il porto it, derrière la tête, une huppe très-
grande et très-touffue en forme de capuchon.
La femelle ne tarda pas à venir rôder autour
de nous; elle sembloit nous observer, et
jetoit de temps à autre un cri fort rauque;
je m’étois flatté de l’abattre; c’est dans ce
dessein que j’avois laissé les deux oeufs dans
le nid : mais, comme dans tous les environs
il n’y àvoît pas d’endroit où je pusse me
mettre à l’affût ^ans qu’ellè me v ît , elle n’approcha
pomt ; je-renonçai à mon projet, et
continuai ma route.
ïle s t probable qu’il n’existoitpas un seul
Caffré dans toute la partie que nous avions
traversée jusqu’alors ; car ies coups de fusil
que depuis quelques j ours nous tirions continuellement
, soit dans nos marches, soit
dans nos d iv e r s campemenst, auraient dû
nousdëcôùvtrirùt lés amenerslrr nous, puisqu'ils
sont si peu craintife : nous n’étions
pas tous de même avis sur cet objet, qui fai-
soit, durant la marche ,1a matière ordinaire
de nos conversations ; les uns prétendoient
qu’il devoit y avoir des Gaffres ; mais que