
V O Y A G E
dent dans ces coiitrées de l’A frique; mais le
luxe transforme en abus les inventions les
plus utiles. A ces peaux et à ces anneaux qui
les servoient si bien, les femmes ont subs- §
titué la verroterie, dont la fragilité les préserve
si mal. C’est ainsi que chez les sauvages
comme chez les nations les plus éclairées,. se
dégradent et se corrompent à la longue les
institutions les plus sages et les mieux combinées
! Le luxé des Hottentotes, tout mal
entendu qu’il paroisse, annoncé assez que la
vanité appartient et s’étend à tous les climats
, et qu’en dépit même de la nature,
par-tout la femme est toujours femme.
L ’habitude de voir des Hottentotes ne m’a
jamais familiarisé avec l’usage où elles sont
de se peindre la figure de mille façons différentes
; je le trouve hideux et repoussant :
je ne sais quels charmes elles prétendent recevoir
de ce barbouillage ,*non -seulement
ridicule , mais fétide. Je donne la gravure
d’une Hottentote dans tout le luxe de ses
plus beaux atours, et j’atteste qu’il n’y a
dans ce portrait ni charge ni exagération.
Les deux couleurs dont elles font sur-tout
trè s -g ran d cas, sont le rouge et le noir.
La première est composée avec une terre
L A H O T T E N T O T E . Tom. 2.7*0^. 44 *