mes gens lui donnèrent le nom de uyt-lager
(moqueur). I l suffisoit qu’il apperçût l’un
de nous, ou même un de nos animaux, pour
que son espèce arrivât pat vingtaine sur les
branches qui nous àvoisinoient le plus 1- et
là , dressés perpendiculairement sur leurs
pieds, et se balançant tout le corps de côté
et d’autre, ils nous assourdissoient de ces
syllabes^ répétées avec précipitation g ra ,
g a , g a , g a ; les p »livres bêtes sembloiént
se livre r a'éliscrétion , nous en tuâmes tant
que nous en voulûmes. Cet oiseau est à-peu-
près de la grosseur du merle, mais d’une
forme plus svelte ; son; plumage est d’un
verd d6ré a reflet pourpré ou bleu, suivant
que le four le frappe plus ou moins obliquement;
S a queue longue à la forme-d’xm fer
de lance, elle est de même qué les pennés de
l ’aile agréablement tachetée de blanc ;■ son
bec courbe et long, est remarquable, ainsi
qne ses pieds, par une couleur du plus beau
rouge il s’accroche le long des troncs d’arbres
pour y chercher les insectes dont il se
nourrit ? et qui se cachérit sous l ’écc/ree qu’il
détache très-adroitement avec son bec.
n nef faut pas croire que cette espèce soit
ira- grimpereau ^quoiqu’elle paroisse s’eri
E N A f r i q u e ; 5g j
rapprocher : dès caractères essentiels, bommé
on le verra, la séparent de ce genre d’oiseaux
sur lesquels les ornithologistes méthodiques
se sont généralement tous trompés très-
lourdement , en nommant grimpereau tous
les sucriers qui ne grimpent jamais et n’ont
aucune analogie avec le grimpef eau proprement
dit;
, Ayant uri soir remarqué que; saris précautions
et sans que notre présence leur
inspirât la moindre crainte, ces oiseaux
venoient tous se coucher en foule dans un
troti creusé dans un très-gros arbre ; près
duquel nous étions campés ; je le fis boucher
aussi-tôt qu’ils s’y furent tous introduits, et
le lendemain ; en levant avec précaution le
scellé , j’eus le plaisir de les prendre par le
bec, à mesure qu’ils se présentaient pour
sortir: Cette chasse est assurément facile et
bieri simple; on peut se procurer , de la
merrié façon, toutes les espèces de pics et de
barbus; mais eenx-ci se couchant plus niys-
térieriseriient que les premiers, sont aussi
plus difficiles à découvrir. I l est une règle
que je crois assez générale, c’est que tous les
oiseaux qui ont deux doigts devant et deux
derrière, se retirent dans-des creux d’ar