jours symmétriquement mêlés. Cette chaîne
se fait et tournoie de côté et d’autre; elle se
quitte part intervalle pour marquer la mesure.
De temps en temps chacun frappe des
mains sans rompre pour cela la cadence ;
les v o ix se réunissent aux instrumens, et
chantent continuellement h o o ! h q o ! C’est
le refrain général. Quelquefois un ides danseurs
quittant le cercle, passe au centre; l à ,
il forme à lui seul une espèce de pas anglais,
dont tout le mérite et la beauté consistent a
l ’exécuter avec autant de vitesse que de précision,
sans bouger de la place où son pied
s’est posé ; ensuite on les voit tous se quitter
les mains, se suivre nonchalamment les uns
après lés autres, affectant un air triste et consterné
, la tête penchée sur l ’épauïe, les yeux
bàissés vers la terre qu’ils fixent attentivement
jle moment qui suit voit naître les démonstrations
de la jo ie , de la gaîté la plus
folle; ce contraste les enchante quand il est
bien rendu. Tout cela n’est au fond qu’un
assemblage alternatif de pantomimes très-
bouffonnes et très-amusantes. I l faut observ
e r que les danseurs font entendre sans
ceSsè un bourdonnement sourd et monotone
, qui n’est interrompu que lorsqu’ils sê
réunissent aux spectateurs pour chanter en
chorus le: merveilleux h o o ! h o o ! qui parait
être 1’ame et le point d’orgue de C e magnifique
charivari. On finit' assez ordinairement
par un ballet général ; c*es t-à-di re que
le cercle se rompt, et qu’on danse pêle-mêle
comme chacun l’entend : on voit alors l’adresse
et là force brillerdans. tout leu r jour.:
Les beaiix danseurs répètent^ 4-1’envi l’un'
de l’autre', ces sauts' périlleux ¡ et c e s ‘gar^1
goùillades, quii, dans nos grandes académies,
de musique ; excitent des Au Uct tout aussif
bien mérités et sentis que lès ho ho d’Afrique...
lies:instrumens qui brillent là par excellence
, sont le goura, \ejoum-jo.um, le :m--
bouquin et le romelpot.. ■ :
Le goura a la forme d’un arc delïôtteRtot
sauvage. I I est de la1 même grandeur ; bit ¿sté:
tache une corde de boyau à l’une de , ses'ex-1
trémités ,<et l’autre bout de la corde; s’arrête
p ar un noeud dans u n tuy au de plume appla-
tie et fendue. Cette plume déployée forme un!
triangle isocèle très-alongéî, qui peut avoir
environ deux pouces de longueur; c’est 41a.
base de ce’triangle qu’est percé le trou qui
retient la corde ; et la pointe se repliant sur
elle-méipe, s’attache avec fine courroie fort/