de tout ce que produisent nos haies sur les
chemins. I l est de ces fruits sauvages qui
ont la vertu de purger, et ne servent quà
cela.
Quoiqu’étranger à plus d’une partie intéressante
de l’Histoire Naturelle, je me serois
cru bien repréhensible de négliger, dans un
climat si lointain, dans des contrées quon
n’a jamais parcourues, la plus fo'.ble occasion
d’étudier tous les objets nouveaux dont
je me voyois sans cesse environne; j avoue
que sans aucune teinture de la botanique,
je n’ai point négligé cependant de me liv
r e r à quelques recherches relatives a cette
science , q u i, pour ne rien dire à l ’esprit,
et ne porter aucun sentiment a 1 ame, n en
a pas moins pour but la bienfaisance et le
désir d’être utile aux hommes. Lorsque je
trouvois quelques plantes bulbeuses, quelques
arbustes dont les fleurs ou les fruits
attiroient mes regards, j’avois grand soin de
m’en emparer, j’en amassois jusqu aux graines
; j’étois même parvenu, dans mes divers
campemens, a comparer, a saisir des rapports
; cette étude étoit pour moi une agréable
récréation, un moyen de plus de varier
mes loisirs. Dans un de mes retours a la
ville, j’avois fait, en ce genre, une collection
assez précieuse, que M. Percheron , agent
de France au Cap, avoit adressée de ma part
pour le Jardin des Plantes , à cette famille
recommandable, dont je n’ose citer le nom,
mais que la nature en lui révélant ses doux
secrets, et lui confiant le soin particulier de
ses trésors cachés, place au rang de ses plus
chers favoris. Ces plantes né sont point parvenues
à leur destination ;< je tiens de la
bouche de l’agent, de F rance , que le vaisseau
qui l¡es portoit a fait naufrage.
J’ai été-plus heureux à l ’égard des dessins
que j’en avois tirés ; je: les -ai. rapportés avec
moi. Un très-habile botaniste m’a attesté
n’en pas connaître la plus grande partió; le
public en j ouira par la suite. , , „
Je rentre dans des détails plus faciles, et
qui sept à ma portée. Je v eu x parler de mes
chers Gonaquois.
A la seule inspection de ces sauvages, il
seraitdifficile de deviner leur âge. A. la vérité
, les vieillards ont des rides; l’extrémité
de leua-s cheveux grisonne fbiblement, mais,
jamais ils ne blanchissent, et je présume
qu’ils sont très-vieuxùsqixante^dix ans,;
Les sauvages mesurent l ’année pat les