
cette exactitude même la rend si ridicule,
qu’il faut la regarder, de la part de l’auteur
italien , comme une critique mordante de
toutes les descriptions qui ont paru et se sont
répétées jusqu’aujourd’hui.
î Parmi les anciennes ( î) , la plus exacte
que je connoisse est celle de Gilius. I l dit
positivement que la girafe a les quatre jambes
de la même longueur ; f mais que les
cuisses de devant sont si longues en comparaison
de celles de derrière, que le dos de
l ’animal paroît être incliné comme un toit.
S i , par les cuisses de devant > Gilius entend
f omoplate, son assertion est juste, et je suis
d’accord avec lui.
I l n ’en est pas de même sur ce que nous
lisons dans Héliodore. Si nous voulons bien
croire que ce soit de la girafe qu’il a parlé,
lçrsqu’il ne donne à la tête de cet animal que
le dohble de la grosseur de celle de l’autruche,
il faudra conclure que les choses ont
bien changé depuis, et que, dans ce laps de
(1) Parmi les modernes, la gravure la plus fidelle
• est sans contredit celle qu’en a fait faire le docteur
Allarnan, d’après les dessins que lui a fournis le colonel
Gordon. . _
temps, la nature a fait souffrir de grandes variations
àl’üïië Ou I’âûtfè décès deux espècès.
Les côfnes étâhtâdhërêntês et faisant partie
du crâiie, comme je l’ai dit, né peuvent
jamais tomber ; éîiëâ hè sfifit pôliit sôÎidéë
comme le bois du c e r f, riï d’ühë matière
analogue à ïâ corhé du' boeuf ; inô'itià encoré
sont-elles Composées dé poils' réùiiis, comme
le supposé Buffch * 6’dst àitopîèïhent ùtfé
substance osséUàè, caîCâitè1 ét diviséè* par
ùne infinité dé pores, çômmë lô sont tôuâ
les os * èüës sbïit rëéfiüVërte'S, dâhà:'Wùië leur lôngttèur, d’ùn poil Court ét rûcte qüi
né ressemble' en f i'eh1 du dùvët velouté dît'
refait des chevreuils ou des cerfs.
Lès d é^ n s de cet animal, placés daiïs les
ouvrages de W de Buffôn èt Ÿ o sm a r,
sont géhéraleméht défectueux f oh a fait
aboutir les cornes èn pointe, ce (fui ésf contraire
a là vérité. Âu 'lîèu dé amener la
crinière quêj'usqüës sur lès épaulés , on l ’a
$1 naissance de fa queue'j
infidélité q u i, jointe à nombre d^aütrës', dégrade
et rend ntd^és pour la sciéhcë .cés
réprésehtâtions trompeuses ét màf-à-pÿopos
consacrées par la réputation dés duièurs qui
lés avouent.