
revanche, M. Przewalski ne l’a point rencontré dans le Kan-sou
et ne l’a observé qu’accidentellement dans l’Ala-chan. Dans le
Turkestan, d’après M. Severtzofï, cet oiseau niche sur les monts
Thian-shan, à une altitude de 8,500 à 14,000 pieds; et dans
la Sibérie orientale, où il est fort commun, il remonte, d’après
Middendorf, jusqu’au 75e degré de latitude N.
255. ¥- SAXICOLA MOIUO
Saxicola aïonio, Ehr. (1829), Symb. Phys., fol. aa. — Saxicola leucomkla, jerd.
(1863), B. of Ind., II, 131. — Gould (1865), B. of As., liv. XVIII, pi. — A. Dav.,
Cat. Pék. — Swinh. (1871), P. Z. S., 360. — Severtz. (18-73), Turk. Jevotn., 65.—
Saxicola mohio, Blanf. et Dress. (1874), P. Z. S., 225®= Dress._ (1875), Ibis, 336.
— Tacz. (1877), Soc. zool. Fr., I, 144.—Przew. (1877), Ornith. Mise., VI, 183. B. of
Mong., sp. 75.
Dimensions- Long, totale, 0m, 15 ; queue, 0m,06 ; aile fermée, 0m,10 ;
tarse, 0m,22 ; bec, 0m,011 à partir du front.
Couleurs. Iris, bec et pattes noirs. — Dessus de la tête et du cou d’un
blanc sale et légèrement brunâtre ; croupion d’un blanc plus pur ; dos,
face supérieure des ailes, région des yeux et des oreilles, gorge, côtés du
cou, plumes axillaires et couvertures inférieures des ailes d’un noir de
jais ; parties inférieures du corps d’un blanc nuancé de roux sur la poitrine
et de brun fuligineux sur les flancs ; sus-caudales et sous-caudales blanches ;
queue de la même teinte dans sa portion basilaire et noire dans sa portion
terminale, la bande noire occupant une longueur de 4 centimètres environ
sur les rectriees médianes, de 3 centimètres sur les rectrices suivantes' et de
2 centimètres et demisur lesbords externes des rectrices'latérales. Couvertures
des ailes noires ; rémiges de la même teinte en dessus, et d’un gris brunâtre
en dessous, avec les barbes internes noires. Stlh ez le mâle, en automne,
la teinte blanchâtre, de la tête est souillée de taches brunes, et la couleur
noire du dos et de la gorge est mélangée dé gris. Enfin chez la femelle, au
printemps, la tête et le cou sont d’un brun grisâtre sale.
Ce traquet arrive au printemps en Chine et en Mongolie,
et niche régulièrement, mais en petit nombre, sur les montagnes
de Pékin. Il est plus arboricole que ses congénères, et rappelle
un peu les rouges-queues par ses allures et par sa voix. Son
chant, quoique faible, est assez agréable. M. Severtzofï a rencontré
la même espèce dans le Turkestan, où elle niche sur le
Karatau et sur les monts Thian-shan, jusqu’à une altitude de
6,000 pieds environ. Pallas et plus tard Dybowski l’ont observée
en Daourie, et Radde a signalé sur les bords du lac Baïkal de
/
jeunes oiseaux qu’il nomme Saxicola leucura, mais qui, d’après
M. Taczanowski, doivent être rapportés au véritable S. morio.
256. — PRATINCOLA INDICA
Pratincola indica, Blyth. (1847), J. A. S. B., XVI, 129.^- Swinh. (1860), Ibis, 54.
— Jerd. (1863), B. of Ind., II, 124. — Gould (1863), B. of As., livr. XV, pi.
— Swinh'. (1871), P. Z. S., 360, et (1875), Ibis, 155. — Tacz, (1876), Bull. Soc. zool.
Fr., I, 145;§§Przew. (1877), Ornith. Mise., VI, 185, B. ofMong., sp. 78.
Dimensions. Long, totale, 0m,ll; queue, 0ra,0o; aile fermée, 0m,07*,
tarse, 0m,02.
Couleurs. Iris brun ; bec et pattes noirs. — Tête, gorge et parties supérieures
d’un noir plus ou moins pur, un grand nombre de plumes étant
lisérées de roux sur la tête et le dos et de blanc sur le croupion ; sus-caudales
blanches, avec la.pointe'rousse; une grande tache blanche sur l’aile et
une autre sur les côtés du cou et de la poitrine qui est d’un roux vif ; ventre
et sous-caudales d’un blanc légèrement roussâtre. H- Le mâle en hiver a le
dessus du corps d’un brun mêlé de roux. La femelle offre une teinte brunâtre,
nuancée de gris ét de roussâtre, sur les parties supérieures, et une
teinte rousse claire sur le croupion ; elle a les sourcils, les: côtés du cou,
la gorge, le ventre d’un blanc sale, la poitrine d’un jaune d’ocre, et les
grandes tectrices inférieures de l’aile blanches.
Cette espèce est voisine, du Pratincola rubicola d’Europe,
mais s’en distingue ; 1° par son collier noir plus étendu; 2° par
la teinte noire de sa gorge qui descend beaucoup plus bas ; 3° par
la teinte rousse moins prononcée de son abdomen ; 4° par la
couleur noire de ses plumes axillaires ; 5° par la couleur blanche
de la gorge et de la poitrine chez la femelle, ces mêmes parties
étant d’un brun pâle chez la femelle du Pratincola rubetra.
Le Pratincola indica, qui remplace notre traquet tarier dans
l’Inde et dans l’extrême Orient, a les mêmes moeurs que l’espèce
européenne; il est fort commun dans la région de l'Himalaya,
et se trouve en été dans tout l’empire chinois, surtout dans la
partie septentrionale; de là il s’avance jusque dans le Japon,
l’Amourland et toute la Sibérie orientale. En Mongolie, il niche
dans la région alpine de Kan-sou, et surtout dans les steppes
voisins du lac Hanka.