
Je ne l’ai jamais vu donner la chasse aux poissons, mais je l’ai I
trouvé souvent poursuivant les insectes et particulièrement les I
Cantharides et les Mylabres qui pullulent en Chine, pendant l’été, I
dans les champs de haricots et d’autres légumineuses. Cet oiseau I
d’un naturel très-sauvage reste donc loin des eaux et vit solitaire
sur les collines et dans les bois ; son cri est fort, court et désagréable.
Il disparaît du pays à la fin de l’été et se retire en Cochin-
chine, région d’où proviennent plusieurs spécimens reçus dernièrement
par le Muséum d’histoire naturelle.
122. — E N T O Î IO B IA SM Y R N E N S IS
Alcedo smyrnensis, Linn. (1766), S. N . , I., 181. — Martin-Pêcheur de la côte de
Malabar, Buff. (1770), Pl. Enl. 894. — Halcyon füscus, Bodd. (1783), TablL des
PI. Enl. 51. — Bp. Consp., 1,155. — Jerdon (1862), B. of hui., I, 224. — Entomoru
smyrnensis, Cab. et Heine (1860), Mus. Hein., Il, 155, note. — Halcyon smyrnensis,
Sbarpe (1868-70), 161, pl. 59. — Swinh. (1871), P. Z. S., 347.
D im e n s i o n s . Longueur totale, 0m,27 ; aile, 0m,12 ; queue, 0m,065 ;
bec, Om,055.
C o u l e u r s . Iris brun; bec et pattes rouges.—Tête, face, côtés de la poitrine
et du corps bleu brillant, avec les scapulaires et les rémiges tertiaires
d’un bleu vert; petites couvertures des ailes marron, les moyennes noires
et les grandes bleu foncé ; rémiges bleues terminées de noir avec une bande
oblique blanche sur les barbes internes; gorge et milieu de la poitrine et de
l’abdomen blancs ; queue bleue lavée de vert au milieu.
Le Martin-Pêcheur à poitrine blanche vit dans l’Asie-Mineure
et est abondamment répandu dans toute l’Inde. Pour certains
auteurs, la race orientale différerait spécifiquement de celle de
l’ouest de l’Asie. En Chine, cet oiseau se rencontre depuis Canton
jusqu’à Changhay, ainsi qu’à Ilaïnan; et il est commun dans
toute la Cochinchine. Comme l’espèce précédente, celle-ci vit
d’insectes et de petits reptiles, et se tient sur les collines boisées;
elle est également chassée par les Chinois qui sont fort amateurs
de ses belles plumes bleues.
123. — C A L L IA L C Y O N C O R O M A N D A
Martin-Pêcheur violet des Indes, Sonn. (1782), Voy. In d ., II, 212, pl. 118. --
Alcedo coromanda, Latb. (1790), In d . Om.. I, 252.- H alcyon Schlegeli, Bp. 1850,
Consp. I , 156. — Callialcyon coromanda, Reicli. (1851), lland. Alced., 15, pl. 40o,
f. 3092. — Halcyon coromanda, Sharpe (1868-71), 155, pl. 57. H. coromandeliaisa,
Swinh. (1871), P. Z. S., 347.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,24 ; aile, 0m,125 ; queue,0m,27 ; bec, 0m,05.
C o u l e u r s . Iris brun ; bec et pattes rouges. — Plumage des parties
[supérieures roux à reflets lilas, avec une tache d’un blanc bleuâtre sur le
■croupion ; parties inférieures d’un roux ferrugineux, avec la gorge et le
[milieu du ventre blancs.
En dépit de son nom spécifique, cet oiseau fait défaut sur la
[côte de Coromandel; en revanche, il se trouve dans l’Indo-
I Malaisie, en Cochinchine, aux Philippines et au Japon. M. Swin-
I hoe l’a même tué dans l’intérieur de l’île de Formose où l’espèce
I paraît être sédentaire ; mais jusqu’à présent on ne l’a point
I observé sur d’autres points de la Chine.
124. — CERYLE RUDIS
Alcedo rudis, Linn. (1766), S. N., I., 181. — Martin-P êcheur noir et blanc du
■Sénégal et Martin-P êcheur noir et blanc du Cap, Buff. (1770), Pl. Enl. 62 et 716.—
Ceryle rudis (1828); Boie, tas, 316.— Swinh. (1860), Ibis, 49, et (1871), P. Z. S., 347.
Dimensions. Long, totale, 0m,28 ; aile, O“ ,! 5 ; queue, 0m,08 ; bec, 0m,065,
■robuste. Nuque garnie de plumes allongées.
Couleurs. Iris brun ; bec noir; pattes brunes.1v—Tonies les plumes des
■parties supérieures blanches dans leur moitié basilaire et noires au milieu,
Kvec une bordure blanche dans leur moitié terminale; sommet de la tête
■noir avec les plumes lisérées de blanc ; un large trait noir derrière l’oeil ;
■une raie sourcilière blanche allant des narines jusqu’à la partie postérieure
■de la tête:; parties inférieures d’un blanc satiné, avec deux bandes noires
sur la poitrine, la première assez large et interrompue, la deuxième située
un peu bas, plus complète, mais plus étroite (dans le mâle); queue blanche
à la base et à l’extrémité, traversée d’une large bande noire souvent tachetée ;
■sur les ailes, des taches et deux bandes transversales blanches, formées par
■ a base d’une partie des rémiges qui sont toutes marquées de blanc à leur
extrémité.
Le Martin-Pêcheur rude ou Céryle-Pie, qui a été pris dans
ll’Europe méridionale, réside habituellement dans le nord de
ll’Afrique et dans toute l’Asie méridionale ; d’après Jerdon, il est
■très-abondant sur les rivières de l’Inde. En Chine, cette espèce
Ise rencontre assez communément dans les provinces du Midi
[jusqu’au Yangtzékiang'; je l’ai trouvé souvent sur ce grand
[fleuve et sur les canaux qui l’avoisinent dans la plaine ; mais sur
■es cours d’eau qui coulent au milieu des grandes montagnes et
[sur les affluents du Iloangho, il paraît remplacé par une autre.
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