
328 LES OISEAUX DE LA CHINE
de la Mongolie, et qui nous paraissent différer trop peu du
Bruant fou d’Europe pour en être séparés spécifiquement. D’après
M. Swinhoe comme d’après M. Taczanowski (Ibis, 1873, p. 144),
les bruants du Japon (Emberiza cioïdes T. et Schl., E. ciopsis, Bp.)
se distingueraient au contraire de ceux-ci par leur taille et la
couleur noire de leurs plumes auriculaires.
473. — EM B E R I Z A C IO ÏD E S
E mberiza cia, Pall. nee Linn. (1811-31), Zoogr., I, 39. —“ Emberiza cioïdes,
Brandt nec Tem., Bull. Ac. Saint-Pét., et (1844), Voy. Tchihatchef, Cat. des Anim.
vertébr., 24, sp. 68. — Emberiza cia (Pall. nec L.jsBp. (1850), Crmsp. Av., I, 466. —
E mberiza cioïdes, Midd. (1853), Si4. Rets., II, 140. — EmbeRiza castaheiceps, Mooro
(ex Gould, ms.), (1855), P. Z. S., 215. — Emberiza cioïdes, Schrenck (1860),VSg. d.
Am. L., 280. — Emberiza rustica, Swinh. (1861), Ibis, 255. — Emberiza cioïdes,
Swinh, (1861), 409 et 410. — Radde (1863), Reis. in S. O. Sib., II, 176. — Swinli.
(1863), Ibis, 378. — Emberiza ciopsis, Swinh. (1863), P. Z. S.,' 300. ■— Emberiza
Gigliolii, Swinh. (1867), Ibis, 393. — Emberiza ciopsis, Swinh. (1871), P. Z. S., 388.
— Emberiza cioïdes, J. Yian (1872), Rev. et Mag. de zool., 38. — Dyb. (1873), J. f. O.,
87. Swinh. (1874), Ibis, 161. — Tacz’. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 175.
Dimensions. Long, totale, 0m,17 ; queue, 0m,075 ; aile,..0m,08 ; tarse,
0m,019 ; bec, court et gros, 0m,Q9.
Couleurs. Iris d’un brun châtain ; bec d’un gris plombé, avec la mandibule
inférieure blanchâtre ; pattes d’un roux clair. — Tête rousse en
dessus,- avec l’occiput et le cou nuancés de gris; une raie sourcilière
blanche de chaque côté; lores noirs; couvertures des oreilles d’un brun
marron foncé, précédé d’une raie blanche et d’une moustache noire ; gorge
blanche ; côtés du cou d’un gris cendré ; partie supérieure de la poitrine
d’un roux foncé, tirant au rouge ; flancs d’un roux terne ; milieu de l’abdomen
et sous-caudales blanchâtres ; croupion et scapulaires d’un roux clair ;
dos varié de brun et de gris roussâtre ; rectrices centrales et pennes tertiaires
largement bordées de roux ; rectrices externes blanches en partie ; petites
couvertures des ailes d’un gris cendré ; moyennes-et grandes couvertures
marquées de brun et de roux et bordées de gris roussâtre.’f-- Chez la femelle,
les bandes blanches de la tête sont remplacées par des bandes grisâtres, la
tache noire du lorum manque, et la moustachè est à peine indiquée ; les
teintes rousses des oreilles sont également peu prononcée!,, et le sommet
de la tête est rayé de noir sur un fond olive; enfin les flancs présentent
quelques mèches brunâtres.
Le Bruant cioïde, que Pallas avait réuni au Bruant fou de
nos contrées, est commun sur le Baïkal méridional, en Daourie,
dans le bassin de l’Amour, dans le pays de l’Oussouri, dans la
Mongolie et dans les montagnes de la plus grande partie de la
Chine. Il a été souvent confondu parles auteurs, non-seulement
avec ŸEmberiza cia et l'Emberiza leucocephala d’Europe, mais
encore avec ŸEmberiza cioïdes (T. et Schl. nec Brandt) ou Emberiza
ciopsis du Japon; c’est évidemment l’espèce que Moore a
décrite de nouveau en 1855 d’après des spécimens provenant
de Chine sous le nom d'Emberiza castaneiceps, nom qui
malheureusement a été transporté depuis, par erreur, à VEmberiza
cia des environs de Pékin. Dans ses Causeries ornithologiques,
M. J. Yian a relevé les différentes erreurs commises par
les auteurs au sujet de cette espèce' qui, d’après lui, pourrait bien
appartenir aussi à la faune européenne.
474. — EMBERIZA LEUCOCEPHALA
Emberiza bclayohica, Brisl||lT60), Ornith., III, 94. — Emberiza leucocephala,
S. GmPàTÏO), NomÇomrn. Petrop., XV, 48Ô, pl., 23, f. 3. — Emberiza pithyorhus,
Pall. (1776), Reis., II, 710, n° 22, et Voy. éd. franç., in-8°, VIII, app., p. 60. — E mbe
riza pithyorhus, Gm. (1788), S. N., I, 875. ;— Emberiza pithyorhus, Pall. (1811-31),
Zoogr., II, 37. — Emberiza pithyorhis, Bp.. {iU‘6ü)i,gComp. Av., I, 466. — Emberiza
pithyornus, Schrenck (1860), Vog. d. Am. L., 279. —■ Radde (1863), Reis'. in S. O.
Sib. II, 177*7 Swinh. (18® Ibis, 95, et P. Z. S., 300. — Degl. et Gerbe (1867),
Ornith. europ., 2» éd., I, 314. — Dyb. (1868), J. f. 0.,- 335jg- Emberiza leucoçe-
prala, Swinh. (l87lS P. Z. S., 388. ■ Dyb. ( 1 8 7 J. f. O., 86. A- Emberiza
pithyorhis (an. sp.?); Severtz. (1873), Tu-rk. Jevotn., 64. — E mberiza leucocephala,
Dress. (1875), /iis, 248. — Tacz. (1876), -B««. Soc. zool. Fr., 1,175.
Dimensions. (Oiseaux tués à Pékin.) Long, totale, 0m,17 et 0m, 18 .
Le Bruant à couronne lactée, qui se montre accidentellement
en Allemagne, en Dalmatie et dans le midi de la France, est
très-commun dans la Sibérie orientale et dans certains districts
du Turkestan. Pendant l’hiver, on le rencontre aussi fréquemment
dans le nord de la Chine, jusqu’aux frontières méridionales
du Chensi. Il arrive à Pékin à la fin de l’automne et en repart
dès que les grands froids ont cessé. J’ai eu souvent l’occasion de
l’observer en hiver dans les grandes montagnes du Tsinling et
j’ai pu remarquer qu’il avait la voix et les allures de notre Bruant
jaune.
475. — EMBERIZA SPODOCEPHALA
Emberiza spodocephala, Pall. (1776), Reis., III, 696,et Voy. éd. franç., in-8°, VIII,
VIII, app. —■ (1811-31), Zoogr., II, 51, et pl. 49, f. 2. — Bp. (1850), Consp. Av., I, 465.
— Midd. (1853), Sib. Reis., II, 142, pl. XIII, f. 5-8. — Schrenck (1860), VSg. d. A,m.
L., 282. — Emberiza persohata, Swinh. (1861), Ibis, 45 et 334. — Emberiza spodoce-
phala, Radde (i863), R|l., 'i« S. O. Sib.. I l, 169. — Jerd. (1863), B. of Ind., II,