
Le Phyllopneuste fuscata, qui passe l’hiver dans l’Inde et
l’été dans la Sibérie orientale, est très-commun au moment de
son passage à Pékin et dans toute la Chine. Ses allures et sa
voix diffèrent de'celles des autres pouillots, et son cri de rappel
es'L grave et bref. Il se tient dans les hautes herbes, sur les buissons
evles branches inférieures des arbres, et vit isolé ou par
couples ; j c«uais il ne se réunit en bandes à la manière des autres
Phy IIopneus te.
388. — PIIYt.e o PNEUSTE x a s t h o d r ïà s
P hyllopneuste xanthodryas, &yiüh. (1863), P. Z. S., 296, et (1871), ibid., 3S6.
— P hyllopheuste trinotaria,. A. Dav. U871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cal. Ois.
Ch., n» 189. — P hyllopheuste xahthodiwa s , Przew. (1877), Ornith. i f « | | v i , 171,
B. of Mong., sp. 50. — P hylloscopus xahtïkidryas, H. Seebohm (1877), Ibis, 71.
Dimensions. Long, totale, 0m,14; queu<j, 0m,0S5; aile, 0m,074; bec et
pattes robustes.
Couleurs. Iris brun ; bec d’un brun jaunâtre, avec les bords et la man-
dibulëTnférieure d’une teinte plulTclaire; pattes d’un gris jaunâtre; ongles
blanchâtres. — Plumage-semblable en général à celui du Phyllopneuste coro-
nata, mais n’offrant pas de raie médiane de couleur jaune sur le sommet de
la tête, et présentant en revanche une coloration jaune beaucoup plus intense
sur les parties inférieures.
Ce pouillot, le plus grand de tous ceux qui habitent la Chine,
n’a été pris par M. Swinhoe que deux fois et dans la même
localité, à Amoy ; mais il a été rencontré assez communément
dans le Kan-sou par M. Przewalski. Dans sa Révision des Phyl-
loscopi, M. H. Seebohm cite également deux spécimens de
Ph. xanthodryas provenant l’un de Hakodadi (Japon), l’autre de
Labuan (N.-O. de Bornéo) ; enfin je serais disposé à rapporter à
la même espèce un oiseau que j’avais tué à Moupin et qui malheureusement
a été égaré, de sorte que je ne puis en donner une
description précise. D’après mes notes, ce Phyllopneuste, que
j ’avais nommé trinotaria, vient nicher à Moupin au mois de
mai; il est d’un naturel défiant et sauvage, et se tient toujours
caché dans les fourrés ; son chant, fort singulier, consiste en
trois notes claires {mi-ré-do), articulées lentement ; c’estmême à
cause de cette particularité que j’avais proposé de désigner cet
oiseau sous le nom spécifique de trinotaria. Dans la saison des
amours, les mâles se livrent des combats furieux, tout en répétant
leur chant caractéristique. J ’ai vu deux de ces mâles se
battre ainsi pendant une demi-heure et ne cesser la lutte que
lorsqu’un des rivaux eut été mis hors de combat.
389. — PHYLLOPNEUSTE COROSAÏA
Ficedula coronata, Tem., et Schleg. (1850), F. Jap. Aves, 48, pl. 18. — P hyllopneuste
coronata, Bp. (1850), Consp. Av., I, 290, n» 9. -- Phylloscopus coronatus,
Swinh. (1860), Ibis, 54. — P hyllopheuste coronata, Swinh. (1863), P. Z. S., 297,
et Ibis, 807. • - (1871), P. Z. S., 356. — Dyb. (1875), J. f. O., 245, et (1876), ibid., 191.
— Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., 1,141. — P hylloscopus corohatus, H. Seebohm
(1877), Ibis, 79. ..
Dimensions. Long, totale, 0m,13;. queue, 0m,05; aile, 0m,065 ; tarse,
0m,017; bec, 0m,01.
Couleurs. Iris brun; bec brun, avec la mandibule inférieure jaune;
pattes d’un gris verdâtre.E- Dessus de la tête d’un brun verdâtre, avec une
raie médiane jaune s’étendant jusqu’à la nuque, et un large sourcil jaune
se prolongeant fort loin en arrière, en s’éclaircissant légèrement; reste des
parties supérieures d’un vert jaunâtre, nuancé de brun sur le dos ; sous-caudales
et axillaires d’un jaune pâle; reste des parties inférieures d’un blanc
nuancé de j aune sur certains points et passant au grisâtre sur les côtés du cou,
de la poitrine et de l’abdomen ; grandes couvertures alaires marquées de
jaune à l’extrémité.
Cette jolie espèce de pouillot, qui se reconnaît facilement à
la largeur de son bec et à la raie médiane qui orne le sommet de
sa tête, n’est pas, comme on le croyait d’abord, particulière au
Japon; èlle est abondamment répandue dans la Chine entière,
èt se trouve communément à Pékin aux mois de mai et de
septembre ; quelques paires de ces oiseaux nichent même dans
les provinces centrales. Tout récemment, M. Dybowski a rencontré
également le Phyllopneuste coronata sur les bords de la baie
d’Abrek et à l’embouchure de l’Oussouri, dans la Sibérie
orientale ; enfin, d’après M. H. Seebohm, la collection de lord
Tweeddale renferme des individus de la même espèce tués
en hiver à Malacca.
390§l-PHYLLOPNEUSTE TENELLIPES
Phylloscopus tenellipes, Swinh. (1860), Ibis, 53. — Phyllopheuste tenellipes,