
Ce traquekt ne diffère du Saxicola leucura d’Europe que
par une taille un peu plus faible et quelques particularités dans
la distribution des teintes blanches et noires sur les pennes de
la queue ; mais tandis que le Traquet noir d’Europe ne se trouve
jamais que dans les endroits écartés et sauvages, au milieu des
rochers et sur les montagnes dénudées, celui-ci se tient dans
les buissons, et cherche sa nourriture sur les chemins battus
ou dans les plaines cultivées, sans s’effrayer de la présence de
l’homme. Le Saxicola opistholeuca est assez commun dans
l’Inde, surtout en hiver, et comme je l’ai rencontré pendant la
même saison dans le centre du Setchuan, j ’en conclus qu’il est
sédentaire dans cette partie de la Chine, seule région du reste
où j’ai eu l’occasion de l’observer.
253. — SAXICOLA ISABELLINA
Motacilla stapazina, Pall. (1811), Zool. Ross. As., I, 474. — Saxicola isabellina,
Rüpp. (1826), Atl., pi. 34, pi. 2. — Saxicola saltatoii, Mén. (1832), Càt. Rais., 30.
E- Dromolæa oenanthe, Jerd. ^1863), B .o f Ind., II, 132. ES Dromolæa opistholeuca,
Gould (1865), B. of As., livr. XVII, pi. (S seulement). — Saxicola isabellina,
Swinh. (1871), P. Z. S., 360. — Saxicola squalida et Saxicola saltator,
Severtz. (1873), Jurk. Jevotn., 65. :— Saxicola isabellina, Blanf. et Dress. (1874),
P. Z. S., 229.JÈ- Dress. (1875), Ibis, 335. ■■ïacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., 1,145.
— Przew. (1877), Omith. Mise., VI, 184. B. of Mong. sp. 77.
Dimensions. Long, totale, 0m,17 ; queue, 0m,05 ; aile fermée, 0m,10;
tarse, 0m,033 ; bec, 0m,014 à partir du front.
Couleurs. Iris et bec noirs ; pattes noirâtres. — Parties supérieures du
corps d’une teinte isabelle uniforme ; parties inférieures d’un blanc roussâ-
tre, passant au jaune d’ocre sur la poitrine ; côtés du eou ët région auriculaire
jaune d’ocre avec quelques plumes brunâtres vers le haut; lo'res
dessinés par une tache noire qui s’amincit vers les narines ; couvertures
supérieures et inférieures de la queue blanches ; rectrices blanches également
à la base, et noires à l’extrémité, la bande noire mesurant 34 millimètres
de large sur les pennes médianes, et 21 seulement sur les pennes, latérales ;
ailes brunâtres, avec un liséré grisâtre à l’extrémité et sur les barbes
externes des pennes et un liséré blanchâtre sur les barbes internes occupant
les trois quarts de la longueur de la plume ; couverture'des ailes d’un
gris terreux.
Cette description est prise sur le mâle en plumage de noces.
La femelle en diffère très-peu ; elle est seulement de taille plus
faible.
Le Saxicola isabellina se distingue du S. oenanthe par des
formes plus robustes, un liséré blanchâtre sur lès barbes
internes des pennes et par la teinte isabelle de ses couvertures
alaires et de son dos, qui n’est jamais d’un gris cendré. Il est
abondamment répandu pendant l’été en Daourie, sur les plateaux
élevés et sablonneux de la Mongolie, et dans certaines localités
du N.-O de la Chine, et fait son nid tantôt sous les pierres,
tantôt dans les trous abandonnés par les sousliks, à peu de
distance des habitations mongoles. C’est l’un des plus admirables
chanteurs que l’on puisse entendre : son chant, qu’il lance
avec feu en s’élevant à une faible hauteur dans les airs, rivalise
avantageusement avec celui du rossignol sous le rapport de la
variété, de l’originalité et de la suavité des sons.
254, — SAXICOLA OENANTHE
Motacilla oenanthe, Lin. (1766), S. N., I, 3))2, n» 15. — Le Motteux du Sénégal,
Buff. (1770), PL Enl., 583. — Motacilla lkucorhoa, Cm. (1788), S. N., I, 966.
— Motacilla vitiflora, Pall. (1811-31), Zoogr. Ross, As,, I, 472. — OEnanthe cine-
rea, V. (1818), N. Dict., XXI, 418. — Saxicola oenanthe, Swinh. (1871), P. Z. S.,
360. — Blanf. et Dress.. (187ÎHjP. Z. S., 218. — Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 65.
— Dress, (1875), Ibis, 335, — Tacz..(1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 145.
Dimensions. Long, totale, 0m,I6 et 0m,17 ; queue, Om,OS4 ; aile, 0m,10;
tarse, 0m,026 ; bec, 0m,013 à partir du front.
Couleurs. Iris et bec noirs ; pattes noirâtres. H- Parties supérieures
du corps d’un gris cendré, passant au roussâtre sur le croupion, avec le
front et les sourcils largement marqués dé blanc, et une raie noire s’étendant
de. la base des narines à travers l’oeil jusque sur les couvertures des
oreilles ; parties inférieures d’un blanc soyeux, légèrement nuancé de roux
sur la poitrine et les côtés du cou ; sus-caudales, et sous-caudales blanches ;
queue de la même teinte dans sa portion basilaire et noire à l’extrémité, la
bande noire étant large de 33 millimètres sur les rectrices latérales ; ailes
noires sans liséré blanc sur les barbes internes des pennes ; couvertures
alaires noires, sf La femelle, en été, n’offre pas des teintes cendrées aussi
prononcées sur les parties supérieures de son corps, et a le tour des yeux et
là région des oreilles plutôt bruns que noirs ; en automne, elle a le dessus
du corps d’un roux terreux, comme le mâle à cette même saison.
Le Traquet motteux est assez rare en Chine, mais en Mongolie
il m’a paru fort abondant sur les rochers des parties
dénudées des monts Ourato, où il niche chaque année; en