
Dimensions. Long, totale, 0m,20; queue, O“ ,095; aile ouverte, 0“ ,13;
fermée, 0m, 09.
Couleurs. Iris, bec et pattes noirâtres. — Dos et scapulaires d’un gris
cendré; occiput, poitrine et gorge noirs; front, côtés de la tête et du cou
blancs, avec une raie noire étroite se prolongeant, à travers l’oeil, de la
commissure du bec à la nuque ; rectrices latérales blanches, avec une large
bordure noire sur le bord interne. En hiver, la teinte noire de la poitrine
n’arrive pas jusqu’à la gorge.
Cette espèce paraît répandue dans toute la Chine ; mais je
ne l’ai rencontrée nulle part en abondance : à Pékin, je ne
l’ai prise qu’au printemps, tandis qu’au Kiangsi je l’ai capturée
en plein hiver. D’après M. Swinhoe, M. Dybowski et M. Prze-
walski, elle se montrerait également, à l’époque des passages,
sur les bords du Baïkal, en Daourie, près de l’embouchure de
l’Oussouri, et plus rarement dans’ le Kan-sou et la Mongolie
orientale. De même que l’espèce suivante, le Motacilla ocularis
ressemble au Motacilla lugubris (Tem.) de Crimée par sa raie
oculaire noire,' mais ne peut d’ailleurs être confondu avec
lui, le Motacilla lugubris ayant toujours le front noir, et non
pas blanc, et les rectrices latérales entièrement blanches.
433. — MOTACILLA JAl’ONICA
Motacilla alba, v a r. camtschatica, Pall. (1811-31), Zoogr. Ross. as. — Motacilla
loceks, Tem. et Schl., nec Illig. (1850), F. Jap. Aves', 25.: — Swinh. (1861), 357. -
Motacilla lugubris, Swinh. (1862), Ibis, 260, et (1863), ibid., 30S. MotacillayAPO-
KICA, Swinh. (1863), P. Z. S., 274. - (4870), ibid., 130. g (1871), ibid. ', 364. -
Motacilla personata y . melanota, S e v e r t z , ( i 8 7 3 ), T u r k . Jevoln., 67 e t 139-E-,_'Mota-
cilla japohica, Dress. (1876), Ibis, 177. — ?Dyb. (1876);)./. f. O., 194. — ?TaM::(1876),
Bull. Saa. zoot. Fr., I, 150.
Description. Taille un peu plus forte que celle du Motacilla oculoFis,
plumage à peu près semblable, le dos cependant étant noir et" non pas
cendré, en été, et gris mélangé de noir en hiver, avec les épaules noires
et les pennes alaires offrant plus de blanc que dans l’espèce précédente. .
Cette espèce japonaise s’avance au printemps jusqu’au
Kamtschatka, et se montre accidentellement sur le continent
chinois : j ’en ai pris un spécimen à Kioukiang, et un autre aux
environs de Changhaï, et M. Swinhoe l’a trouvée .à Formose.
D’après M. Severtzoff et M. Dybowski, elle nichèrait dans le
Turkestan et dans la Sibérie orientale, sur les bords de la baie
d’Abrek.
434. — M O T A C I L L A B A IC A L E N S I S
Motacilla i.ugens, Dyb. (1868), 7. f. O., 334. — Motacilla dükhuhensis (?),
Swinh. (1870), P. Z. S., 130. — Motacilla baicalensis, Swinh. (1871), P. Z. S., 363.
Motacilla paradoxa, Dyb. (1873), J . f . O., 83, et (1874), ibid., 335. — Motacilla
baicalensis, Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 149.
Dimensions. Long, totale, 0m,214; queue, 0“ ,102; aile ouverte, 0m,13;
fermée, 0m,095; tarse, 0m,122; bec, 0m,012 à partir du front.
Couleurs. Iris, bec et pattes noirs. — Dos toujours d’un gris cendré,
comme dans le Motacilla alba; teinte blanche des ailes plus étendue que
dans cette dernière espèce ; toute la partie postérieure du cou et la région
parotique noires.
Le Motacilla baicalensis se rapproche à la fois de notre Motacilla
alba d’Europe et du Motacilla dukhunensis de l’Inde ; il
est très-commun sur le Baïkal et dans la Daourie occidentale,
où il niche chaque année. En Chine, je ne l’ai pris que dans
les provinces occidentales de l’Empire, et, entre autres localités,
à Hantchongfou, point où cette espèce passait en grand nombre,
au mois d’avril. Ne serait-ce pas le même oiseau que M. Prze-
walski a rencontré au Kokonoor et qu’il nomme Motacilla
dukhunensis (Ornith. Mise.,; 1877, YI, 192, B. ofMong., sp. 94)?
435.BM0TACILLA f r o n t a t a
Motacilla frontata, Swinh. (1870), P. Z. S., 129, et (1871), ibid., 363.
M. Swinhoe a fondé cette espèce sur un spécimen unique,
pris à Amoy en plein hiver. D’après cet auteur, le Motacilla
frontata est une forme de petite taille, voisine par son plumage
du Motacilla ocularis, mais: n’offrant pas, comme ce dernier,
de raie oculaire noire, et ayant le front noir, et non pas blanc.
En outre, dans cette espèce nouvelle, un grand croissant blanc
occupe le milieu de la poitrine et la teinte noire de la nuque
s avance sur la région parotique ; le dos est tacheté de noir,
et devient sans doute entièrement noir en été ; M. Swinhoe
croit également que dans la livrée complète toute la face est
de couleur noire, les sourcils et la gorge étant d’un blanc pur.