
des quatre premières rémiges est rousse et non blanche, et les rectrices
latérales ne sont pas blanches. .
L’Engoulevent monticole est commun dans l’Inde et les
contrées voisines, particulièrement dans la Cochinchine, région
d’où proviennent de nombreux spécimens envoyés au Muséum
d’histoire naturelle de Paris. On le rencontre en été dans les parties
méridionales et centrales de l’empire chinois. Cette espèce se
reconnaît facilement aux teintes génerales de son plumage qui
sont plus uniformes que dans les autres engoulevents.
109. — CAPRIMCLGUS STICTOMUS
Caprimulgus stictomus, Swinh. (1863), Ibis, 250, et (1871),-P. Z. S., 345.
Description. Semblable au Caprimulgus monticola, par ses tarses nus et
par ses rectrices externes blanches, ainsi que par l’ensemble des couleurs ;
mais toujours plus petit et ayant le doigt médian plus long que dans cet
oiseau, et le plumage d’une teinte généralement plus pâle.
' Cette espèce habite Formose, et c’est, d’après M. Swinhoe, la
seule espèce d’engoulevent qu on trouve dans cette île.
CYPSÉLIDÉS
Cette famille contient 65 espèces connues. Les Martinets, longtemps
réunis dans un même groupe avec les Hirondelles, diffèrent
beaucoup de. ces dernières : 1° par la forme de leur bec et de leur
pattes ; 2° par la présence de dix pennes à leur queue, et 3° par la
conformation de leur sternum et le reste de leur structure anatomique
qui les rapproche des Engoulevents et les éloigne des Hirondelles
encore plus que des Colibris.
110. — CYPSELUS PEKINENSIS
Cypselus pekihensis, Swinh. (1870), P. Z. S., 435.
Dimensions. Long, totale d’un mâle adulte tué à Pékin, 0m,18 aile,
0m,18 ; queue, 0m,075 ; profondeur de la fourche caudale, 0m,03.
’ Couleurs. Iris brun; bec et ongles noirs; doigts d’un brun roux.— Plumage
d’un noir fuligineux, avec les plumes lisér.ées de gris sur la tête, sur
le croupion, sur les sous-caudales, et çà et là sur l’abdomen; front teinté
de gris ; gorge blanche sur une longueur de 0m,0 2 .
Le Martinet de Pékin, séparé par M. Swinhoe de l’espèce
commune de France, a les mêmes moeurs et la même voix que
notre oiseau dont il n’est, d’après nous, qu’une race à peine distincte.
Il arrive à Pékin au mois d’avril et niche en grand nombre
sous les toits des édifices et dans les trous des remparts de la
ville ; vers la fin de juillet, il disparaît de cette capitale. J ’ai rencontré
cet oiseau en Mongolie, sur tous les points que j’ai visités,
mais jamais dans l’est et le midi de la Chine.
111. — CYPSELUS PACIFICUS
Hirundo pacifica, Lath. (1790), Ind. Om. Suppl., 58. — Cypselus vittatus,
Jard., III. Om., sér. 2, pi. 39.— Cypselus pacjficüs, Swinh. (1870), Ibis, 89, et
(1871), P. Z. S., 345.B Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 133.
Dimensions. Long, totale, 0m,19; aile, 0m,19; queue, 0m,08, la fourche
ayant 0m,02o de profondeur.
Couleurs. Dessus du corps noir, avec une teinte fuligineuse sur la tête
et une tache blanche sur le croupion ; dessous d’un noir brunâtre, avec toutes
les plumes frangées -de blanc ; milieu de la gorge blanc ; côtés gris, avec de
fines raies noires au centre des plumes.
Ce martinet, .qui se rencontre également en Australie et en
Malaisie, visite la Chine pendant la saison chaude, et se répand
le long des côtes, depuis Canton jusqu’à la Corée. Je l’ai trouvé
nichant en grand nombre dans les rochers élevés des montagnes
à l’ouest de Pékin, ainsi que sur les ilôts du cap Chantong ; je l’ai
vu également à Moupin, mais en petit nombre. Cette espèce a été
observée par les voyageurs russes et entre autres par M. Dybowski
dans la Sibérie orientale et paraît remplacer dans l’extrême Orient
le Cypselus melba d’Europe, dont elle a toutes les habitudes. Elle
est plus silencieuse que le Martinet vulgaire et ne fait entendre
que rarement son cri, qui consiste en un sifflement (tsi) court et
faible.
112. — CYPSELUS SUBFÜRCATUS
Cypselus subfürcatus, Blyth., J. A. S. B., XVIII, 807. — Cypselus leucopygialis,
Cass. (1851), Pr. Ac. Phil., V, 580, et (1852), VI, pi. 13, f. 1.— Cypselus subfürcatus,
Swinh. f|871), P. Z. S., 345.
Dimensions. Long, totale, 0m,13; aile, 0m,14 ; queue, 0m,0S, à peine
fourchue, 'les rectrices latérales ne dépassant les rectrices centrales que de
0m,006. Tarse emplumé.