
140. — S I T T A S IN E N S IS
Sitta sinensis, J. Verr. (1870), N. Arch. d u Mus. Bull., VI, 34 ; (1871), VII, 28, et
(1873), IX, pl. 4.
Dimensions. Long, totale, 0m,13; queue, 0m,04; aile fermée, 0m,07o;
ouverte, 0m,10; bec, 0m,02 à partir de la commissure. Taille de notre Sitta
cæsia d’Europe; deuxième, troisième et quatrième rémiges plus longues que
les autres et égales entre elles; cinquième rémige plus longue que la
première.
Couleurs. Iris d’un brun roux; bec brun en dessus, bleuâtre en
dessous; pattes d’un bleu verdâtre. — Plumage en dessus d’un cendré
bleuâtre, en dessous d’un roux plus ou moins grisâtre, avec l’extrémité des
plumes des flancs et toutes les plumes crurqles d’un brun marron foncé.
Quelques taches blanchâtres à la gorge et au-dessous de l’oeil ; un trait de
même couleur partant de la base des narines et se prolongeant en arrière
de l’oeil jusqu’à la naissance du cou ; sous-caudales marron, largement terminées
de blanc ; rémiges brunes, lisérées de cendré sur le bord externe ; les
deux rectrices médianes cendrées; la paire suivante noire, légèrement marquée
de blanc à l’extrémité ; les autres de la même couleur, avec la tache
apicale- de plus en plus prononcée, s’étendant sur une partie des barbes
externes, et un liséré noir sur le bout de la penne.
Cette espèce, très-voisine de notre Torche-Pot, a été décrite
par feu J. Verreaux sur des sujets que j’avais tués à Pékin,
au Kiangsi et à Moupin, et que j ’avais envoyés au Muséum
d’histoire naturelle. Plus récemment j’ai pu observer encore
cette sittelle, à plusieurs reprises, dans le Chensi et au Tché-
kiang, et j’ai remarqué que partout elle offrait sensiblement le
même plumage et les mêmes dimensions. Elle m’a paru assez
abondante dans les provinces centrales de la Chine et fort rare
au contraire dans les provinces septentrionales ; je n’ai pu en
effet m’en procurer que deux spécimens aux environs de Pékin.
141. — SITTA AMURENSIS
Sitta amurensis, Swinh. (1871), P. Z. S., 350.—Tacz. (1876), Bull. Soc. zool.Fr.,
I, 136.
Dimensions et Couleurs. Taille et plumage de la Sitta sinensis, avec
le devant du cou et la poitrine de couleur blanche, le ventre et les flancs
d’une teinte fauve, les sous-caudales d’un roux cannelle, avec le bout blanc.
Bec et tarses plus courts que dans la Sitta cæsia, et pattes plus grêles.
M. Swinhoe, qui a établi cette espèce sur des oiseaux qui
I lui ont été envoyés de l’Amourland, affirme qu’elle descend à
I travers la Mantchourie jusqu’aux environs de Pékin; mais je
I dois déclarer que je ne l’ai jamais rencontrée dans cette dernière
I localité. Du reste, à nos yeux, ces diverses sittelles offrent tant
I de ressemblances dans leurs formes, leurs dimensions et les
■ couleurs de leur plumage, que nous sommes portés à considérer
■ comme de simples variétés locales de notre Sitta europæa non-
I seulement cette Sitta amurensis, mais la Sitta sinensis décrite
I ci-dessus, la Sitta roseilia du Japon, la Sitta sericea de la Sibérie
I et la Sitta cæsia du S.-O. de l’Europe.
142.— S IT T A V IL E O S A (Pl. 13)
Sitta villosa. J. Verr. (1865), N. Arch. du Mus., I, 78, p l. 5, f. I . — Sitta
I pekinensis, À. Dav., Ms. et Mus. Pék,
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,105; aile fermée, 0m,07; queue, 0m,053;
K bec, O“ ,015; tarse, 0m,017.
C o u l e u r s . Iris brun; bec plombé, avec l’extrémité brune; pattes
■ plombées. — Parties supérieures du corps -d’un cendré bleuâtre, passant au
I noir sur la tête ; parties inférieures d’un grisâtre sale lavé d’une teinte d’ocre
■ sur les flancs; front et sourcils blancs, de même que la gorge et le bas des
I joues ; un trait noir sur les lori, se prolongeant en arrière en une teinte
I foncée qui revêt la région auriculaire. Rémiges brunes lisérées de gris sur
■ le bord externe ; rectrices latérales noires, bordées de blanchâtre à l’extré-
■ mité ; rectrices médianes Cendrées sans taches ; plumes sous-caudales d’une
I teinte grise uniforme. Chez la femelle, le sommet de la tête n’est pas noir,
K mais d’un cendré noirâtre, et le trait noir qui traverse la région oculaire est
■ peu marqué ; les proportions du corps sont aussi un peu plus faibles.
Cette petite sittelle, qui a surtout des affinités avec la Sitta
I canadensis de l’Amérique septentrionale, a été décrite sur des
■ sujets que j’avais envoyés de Pékin dès 1862. Elle est assez
I répandue autour de la capitale du Célestc-Empire, sur tous les
■ points où croissent de grands arbres, et particulièrement des
3 Conifères ; mais on la trouve plus communément encore sur les
I collines boisées de Jéhol, sur les confins de la Mantchourie.
I C’est un oiseau sédentaire et d’un caractère triste comme tous
I ses congénères ; je ne lui connais d’autre chant qu’un cri plaintif,
I qu il fait entendre à chaque instant et toujours sur le même ton.