
ron ; une raie sourcilière étroite, de couleur blanche ; une moustache blanche,
large et courte, de chaque côté de la tête ; lores et dessous de l’oeil noirs.
— Chez la femelle, la couleur rouge de la gorge est remplacée par du blanc;
il n’y a pas de moustaches blanches, et les teintes noires font complètement
défaut sur les joues et sur la poitrine.
Cette belle espèce, qui s’égare jusqu’en Europe, a pour
patrie l’Asie orientale jusqu’au Kamtschatka, et s’avance au sud
jusque dans le Bengale, où elle n’est pas rare pendant rhiver.
Elle est très-commune en Chine et passe régulièrement à Pékin
an printemps et en automne. Comme ces oiseaux sont aussi
remarquables par la vivacité et la grâce de leurs mouvements
que par la beauté de leur chant, les Pékinois les gardent souvent
en cage, en les nourrissant de pâtée et de viande. Aux époques
du passage, en mai et en septembre, on voit en vente un grand
nombre de ces becs-fins sur les marchés de la capitale ; comme
ils se tiennent presque toujours dans les roseaux et les buissons
qui croissent au bord des cours d’eau, c’est là que les chasseurs
vont les prendre au moyen de petits filets tombants amorcés
avec un ver de bois. M. Przewalski a trouvé au mois de mai les
Calliope camtschatkensis nichant en assez grand nombre dans
les parties boisées du Kan-sou.
341. — CALLIOPE PECTOUALIS"
Calliope pectoralis, Gould (1837), Icon. av ., livr. I. — Jerd. (1863), B. o f In d .,
II, 150. — Calliope pectardehs, A. Dav.'(187I), N. Arch. Mus., Bull. Y1I, Cat.
n° 167.:— Calliope Baillonii, Severtz. (1873), Turk. J evotn., 65 e t 122. — Calliope
pectoralis, Dress. (1876), Ibis, 78.
Dimensions. Long, totale, 0m,lo (cf); queue, 0“ ,065 ; aile fermée,
0m,07o ; tarse, 0m,027 ; bec., 0m,012 à partir du front.
Couleurs. Iris noirâtre; bec noir; pattes br-unâtres. »§■ Parties supérieures
d’un brun cendré ; région des yeux et des oreilles et côtés de la poitrine
d’un noir profond ; quelques plumes blanches sur les . côtés du cou ;
gorge et milieu de la poitrine d’un rouge dejeu brillant ; ventre d’un blanc
sale ; ailes et queue noirâtres, avec des taches blanches sur les rectrices.
Cette description succincte a été prise sur un oiseau que j’ai
tué à Moupin, au mois de juin, et qui malheureusement était
trop mutilé par le coup de fusil pour qu’il fût possible de le
conseryer; elle ne semble pas coïncider absolument avec la
description donnée par Jerdon et avec la figure publiée par
Gould. L’oiseau que j ’ai eu entre les mains m’a paru avoir la
teinte rouge de la gorge plus étendue, et se prolongeant jusqu’au
ventre sous la forme d’une bande assez étroite, bordée de noir
de chaque côté; peut-être appartenait-il à une espèce distincte
que l’on pourrait nommer C. pectardens; cependant il m’est
difficile de rien affirmer à cet égard, ce spécimen étant le seul
que j’aie pu me procurer, bien que j’aie vu depuis lors d’autres
oiseaux analogues.
Cette espèce passe l’été au milieu des broussailles et des
bambous, sur les montagnes de la principauté de Moupin; elle
n’est pas très-rare, mais elle est fort difficile à découvrir, quoiqu’on
l’entende fréquemment siffler dans les buissons.
342. — CALLIOPE TSCIIEBAIEWI
Calliope A chebaiewi, Przew. (1877), Ornith. Mise., VI, 180, B. o f M ong., sp. 72.
PL I, fig. 1.
Dimensions. Long, totale, 0m,165; queue, 0m,066 ; aile, 0m,08 ; tarse,
0m,055 ; bec, 0m,015 à partir, de la commissure.
Couleurs (d’après M. Przewalski). Iris brun foncé ; bec noir en dessus ;
tarses noirs sur la face antérieure et noirâtres sur la face postérieure ; doigts
noirâtres ; ongles noirs. — Parties supérieures d’un brun olive foncé, avec
les petites et les moyennes couvertures des ailes et les sus-Caudales d’un gris
sombre ; des moustaches et des sourcils blancs ; menton et milieu de la gorge
d’un rouge brillant, encadré par une bordure noire ; poitrine et milieu de
l’abdomen d’un blanc pur ; flancs lavés de gris olivâtre ; rémiges et grandes
couvertures des ailes brunâtres, largement bordées d’olive ; couvertures inférieures
grises ; rectrices de la paire médiane d’un brun noirâtre, celles des
paires latérales noires, avec une tache blanche à la base et un liséré blanc
au sommet. — La femelle est d’un brun olive en dessus, et d’un blanc sale
en dessous, avec les flancs d’un gris olivâtre.
Cette espèce qui, d’après M. Przewalski, se distingue du
Calliope pectoralis par son plastron rouge plus étendu et ses
moustaches blanches, paraît habiter exclusivement les montagnes
du Kan-sou ; elle est beaucoup plus rare que le C. camtschatkensis
et se tient sans doute dans la région alpine, au bord
des ruisseaux.