
Couleurs. Iris et bec noirâtres; pattes roussâtres; ongles cornés. — Plu
mage noir, avec la gorge et le croupion blancs et le front grisâtre.
Ce petit martinet, que l’on croyait propre à la Malaisie et qui
a été retrouvé récemment dans l’Assam par M. le major Godwiu-
Austen, habite aussi les côtes de la Chine méridionale et de For-
mose sans dépasser la ligne tropicale. D’après les observations
de M. Swinhoe, cet oiseau niche sous les toits des maisons à la
manière de l’Hirondelle de cheminée : c’est une espèce très-voisine
du Cypselus affinis de l’Inde, dont elle diffère surtout par des teintes
plus noires et par une queue un peu plus allongée.
113. — CYPSELUS ÜVFÜMATUS
Cypselus infuhatus , Sclater (1865), P. Z. S., 602. — Cypselus tinus, Swinh.
(1870), Ibis, 90. — Cypselus infuhatus, Swinh. (1871), P. Z. S., 345.
Dimensions. Long, totale, 0m,12 ; aile, 0m,13, la première rémige étant
amincie au bout et plus courte que la deuxième de 0m,01 ; queue, 0m,06 ;
profondeur de l’enfourchure, 0m,025. Tarse emplumé sur la face antérieure.
Couleurs. Iris brun ; bec noirâtre ; pattes d’un brun roux. — Plumage
d’un brun noir à reflets verts, plus clair au croupion et en dessous.
Ce martinet a été rencontré en grand nombre au milieu des
palmiers de l’île Haïnan; il se trouve également dans l’ile de
Bornéo et se rapproche beaucoup du Cypselus batdssiensis de l’Inde,
mais il offre des couleurs plus foncées que la race indienne et
une queue moins fourchue. Il niche sur les palmiers et se rapproche
du genre Collocalia par la nature de son nid qu’il compose
presque exclusivement avec le mucus durci de ses glandes salivaires.
114. — CHÆTURA CAUDACUTA
Hirundo caudacuta, Lath. (1790), Ind. Orn. Suppl., 57. — Hirundo ciris, Pall.
(1831), Zoogr., I, 541, n° 160. — Acanthylis caudacuta, V. Schrenek (1860), Vbg.
d. Am. Land., I, 250. — Jerdon (1862), B. of Ind., I, 171. — Chætura caudacuta,
Swinh. (1871), P. Z. S., 345. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 133.
Dimensions. Long, totale, 0m,20 ; aile, 0m,22 ; queue, 0m,05, égale,
avec chaque penne terminée par une pointe épineuse. Tarse nu.
Couleurs. Plumage brun fuligineux, avec du blanc à la gorge, au bas-
ventre et aux sous-caudales, ainsi que sur une partie des rémiges tertiaires.
Ce grand martinet a été rencontré non-seulement en Tasmanie
et en Australie, mais dans les plus hautes régions des monts
Himalaya, dans le bassin du fleuve Amour et au Kamstchatka.
M. Swinhoe le cite parmi les oiseaux qui fréquentent le sud de la
Chine; de mon côté, pendant mon séjour à Moupin, je l’ai vu
parfois en grand nombre tournoyant dans les airs à une grande
hauteur; j’ai eu quelquefois aussi l’occasion de l’observer dans
les montagnes du nord de la Chine. Cette espèce séjourne volontiers
dans le voisinage des neiges perpétuelles et ne reste presque
jamais deux jours de suite à la même place. C’est peut-être
l’oiseau du monde dont le vol est le plus puissant et le plus
rapide.
115. — C H Æ T U R A G IG A N T E A
Cypselus giganteus, van Hasselt, in Temminck (1828), PL Col., 364. —
Acanthylis gigantea, Jerd. (1862), B. of Ind., I, 172. — Chætura gigantea, Sciât.
(1865)', P. Z. S., 608. — Swinh. (1871), P. Z. S., 345.
M. Swinhoe cite (P. Z. S., 1871, 345) le Martinet géant
comme nichant dans les ilôts du sud de Haïnan. Cette espèce est
plus grande encore que la précédente, et les épines qui garnissent
l’extrémité de sa queue sont plus longues et plus fortes ; elle est
répandue dans l’Indo-Malaisie, toutefois ce n’est pas à cette
forme qu’appartiennent les spécimens recueillis en Cochinchine
par M. R. Germain.
116. — DENJOROCHELIDON CORONATUS
Hirundo coronata, Tickell. (1848), •/. A. S., Il, 580. . 3 Dendrochelidon
9CHI9TICOLOR, Bp. (1850), Consp., I, 66, sp. 3.—D. coronatue, Gould (1859), B. of As.,
XI, pl. — Jerd. (1862), B. of Ind., I, 185.
Dimensions. Long, totale, 0m,25 ; aile, 0m,16 ; queue, 0m,13, les pennes
centrales n’ayant que 0m,04. Tête huppée ; tarse nu.
Couleurs. Parties supérieures d’une, teinte, cendrée bleuâtre, plus foncées
sur la tête et les ailes, plus pâles sur le croupion ; parties inférieures
d’un cendré clair devenant blanchâtre sur le bas-ventre ; région des oreilles
rousse chez le .mâle, noire chez la femelle.
Ce martinet, si remarquable par ses couleurs et par ses
longues rectrices latérales, est propre à l’Inde orientale, tandis
que plusieurs de ses congénères vivent dans la Malaisie. Pendant