
jaunâtre, et quelques taches blanches sur les petites couvertures alaires ;
rémiges rayées, sur les bords externes, de blanchâtre et de noirâtre.
Le Troglodyte enfumé du Japon a été longtemps confondu
avec l’espèce européenne, avec laquelle il a de très-grands rapports,
et doit être probablement réuni, d’autre part, d’après
MM. P.-L. Sclater, Swinhoe et Schlegel, à la forme que Baird
a décrite sous le nom de Troglodytes alascensis, et qui n’est elle-
même, pour plusieurs auteurs américains, qu une race de notie
Troglodyte mignon. Des îles Aléoutiennes, où il niche chaque
année, le Troglodytes alascensis a pu facilement se répandre au
Japon, comme le fait remarquer avec raison M. Sclater, et de là
passer dans le nord de la Chine et même enDaourie. Néanmoins,
dans le S.-E. delà Mongolie et dans la Chine septentrionale, le
Troglodyte enfumé est loin d’être commun; je ne l’ai vu qu’une
fois dans la ville même de Pékin, et je n’en ai pu capturer que
quatre individus dans mes courses à travers les provinces septentrionales.
Quant aux troglodytes que j’ai rencontrés fréquemment
sur les montagnes du Chensi méridional, je leur trouve plus
de ressemblance avec ceux que j’ai rapportés de Moupin qu’avec
les oiseaux de Pékin; ils forment cependant une sorte de trait
d’union entre ces deux variétés. Si celles-ci correspondent,
malgré certaines différences dans les descriptions, au T. fami-
gatus Tem. et au T. nipalensis Hodgs., nous nous demandons en
vérité sur quels caractères les auteurs ont pu s’appuyer pour établir
ces deux espèces.
330. — TROGLODYTES NIPALENSIS
T r o g l o d y t e s k i p a l e k s i s , Hodgs. (1845), Jour?i. As. Soc. Beng,, 589.- T r o g l o d y t e s
s u r h im a l a y a n u s (Hodgs.), Gr.(1844), Zool. Mise., 82.- T r o g l o d y t e s m p a l e n s i s , Gould
0 852). B. of As., livr. IV, pl. — Jerd. (1872), Ibis, 131.
Dimensions. Long, totale, 0“ ,11 (ô) et 0m,10 (2); queue, 0” ,03y aile
fermée, 0“ ,05; ouverte, 0m,065 ; tarse, 0“ ,017; doigt postérieur, 0m,014,
l’ongle seul mesurant 0m,007 ; bec, 0m,013.
Couleurs. Iris brun ; bec brun roussâtre, parfois presque entièrement
noir; pattes roussàtres ; ongles d’un brun corné, avec la pointe plus foncée.
— Parties supérieures brunes, tirant au roux sur le croupion et sur la queue ;
gorge d’un brun cendré ; parties inférieures d’un brun roussâtre ; des barres
transversales noirâtres sur le dessus et le dessous du corps, comme dans le
T. fumigatus, mais en général plus marquées et commençant plus haut sur
la poitrine que dans cette dernière race ; raie sourcilière peu apparente.
Comme nous l’avons dit plus haut, il y a au Tsinling une
variété intermédiaire entre la variété de Pékin et celle de Moupin ;
les nombreux spécimens que j ’ai rapportés de cette région se
distinguent en effet des T. nipalensis de Moupin par des teintes
plus rousses, par des taches plus nombreuses sur les parties inférieures,
et par la nuance de la gorge qui est plutôt d’un gris
fauve que d’un gris brun.
Le Troglodyte du Népaul a été signalé dans toute la région
himalayenne et se répand jusqu’en Chine, à travers le Tibet. Je
l’ai rencontré assez fréquemment pendant la saison froide sur les
frontières occidentales du Setchuan et à Moupin. Par la voix et
les allures, il ressemble complètement, non-seulement aux oiseaux
du Tsinling et de Pékin, mais encore à nos gentils troglodytes
européens, dont le chant sonore vient égayer les tristes journées
d’hiver.
331. — PNOEPYGA SQUAMATA
Tesia albivehter et Tesia rdfivehter, Hodgs. (1837J. A. S. Be?ig., VI, 102.
— Microüra squamata, Gould (1837), I c o n . Av., pl. 5. — Pkoepyga albiventer,
P. rufiventer et P. unicolor, Hodgs. (1845), P. Z. S., 24 et 25. — Pkoepyga squa-
mata, Jerd.; (1862), B. o f I r id . , I, 488. — Swinli. (1871), P. Z. S . , 350. — Jerd.
(1872), Ibis, 130.
Dimensions. Long, totale, 0m,ll ; queue, 0m,02; aile ouverte, 0m,09 ;
fermée, 0m,072 ; tarse, 0m,023 ; bec, à partir du front, 0m,009.
Couleurs. Iris brun ; bec brun ; pattes et ongles d’un brun grisâtre.—
Parties supérieures d’un brun foncé, avec la plupart des plumes marquées
près de l’extrémité d’une tache fauve qui s’étend parfois le long du rachis et
qui est bordée elS-même d’un liséré noirâtre peu distinct ; lores et région
pàrotique d’un brun plus clair, tiqueté de, jaunâtre et de gris clair ; parties
inférieures rousses, les plumes de la gorge et de la poitrine et surtout les
plunîcs de l’abdomen et des flancs étant ornées d’une tache centrale noirâtre
et d’unjTïséré de môme couleur, qui leur donné un aspect écailleux ; rec-
trices brunes, très-réduites ; rémiges [de la même couleur, avec le bord un
peu plus clair.
Le Pnoëpyga squamata, qui est assez commun dans le N.-O.
de lTIimalaya, semble au contraire fort rare dans la Chine occi