
Des Craves, qui nous paraissent tout à fait semblables à ceux
qui vivent dans les montagnes de l’Europe, habitent en grand
nombre les hauts .plateaux de la Mongolie et les montagnes
découvertes du N.-O. de la Chine jusqu au Tsinling (Chensi)
inclusivement. Ils abondent particulièrement dans le bassin du
Hoangho, où les dépôts quaternaires, creusés par les eaux, leur
offrent de nombreuses retraites. La même espèce se retrouve
dans le Turkestan et dans la Sibérie orientale; M. Taczanowslu
est disposé toutefois à rapporter les oiseaux de cette dernière!
région à une race distincte (var. brachypus de Swinhoe).
535. — N U C I F R A G A C A R T O C A T A C T E S
CoRVÜS GARYOCATAGTES, L. (1766), S. N., I 157.1 Lb B B « B i H
PI Enl 50. — Coryus caryocàtactes, Gm. (1788), S. IV., 1, 6iv.
Zooqr. I, 397. — Nücifraga guttata, Yieill. (1816), Nouv. Dict., Y, 354. ^CI*R.,,
L Z gatagtbs, Tem. (1820), Man., W Ê S Ê M - Nug.bbaga M .
(1853), Sib. Reis., II, 158.— Schrenck (1860), Vog. ■ ■ ■ iH B B B i
Reis in S. O. Sib., II, 204. — Swinh. (1863), P. Z. S., 306, et (1871), ^82- .
Sevêrtz. (1873), Turk. Jevotn., 64. — Dress. (1875), Ibis, 238. — Tacz. (1876), Bu .
Soc. zool. Fr., I, 173.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0<”,35; queue, 0m,14; aile, 0”,185 ; tarse,
0m,04 ; bec, 0m,04. I IHR|„
C o u l e u r s . Iris brun noisette; bec et pattes noirs. Plumage d un brun
de suie, parsemé, sauf sur la tête et le cou, de taches blanches qui sont plus
grandes sur les parties inférieures que sur le dos ; sous-caudales blanches
ailes et queue d’un noir métallique, avec un liséré blanc à 1 extrémité des
rectrices.
Le Casse-Noix vulgaire d’Europe habite aussi certains districts
du Turkestan et est fort commun, paraît-il, dans la Sibene I
orientale. Dans la Chine septentrionale, au contraire, il est fort
rare et ne se rencontre que dans les restes de forêts qui existen
encore çà et là sur les montagnes les plus inaccessibles. Les
Pékinois nomment cet oiseau Tsonq-koa (Corbeau des sapins).
536. — N U C I F R A G A H E M I S P I L A
. vu (a oon\ p 7 S 8. — Gould (1832), Cent. Him. B-, ■ IHIH Bull. Vil, Cat- n°276- — Swmh. (18/1), P. Z. S., 382.
D im en sion s. Long, totale, 0“,38 ; queue, 0”,16;' aile, 0»,22; tarse,
0“.048 : bec. 0m,037.
Couleurs. Iris châtain clair ; bec brun ; pattes et ongles noirs.—Tête
d’un noir légèrement bleuâtre ; ailes de la même couleur, avec l’aileron
blanc ; sous-caudales blanches ; queue noire, avec toutes les rectrices
latérales largement marquées de blanc sur leur portion terminale ; reste du
plumage brun, avec la gorge, la poitrine, les côtés du cou et le dos ornés de
taches blanches moins larges et moins nombreuses que dans l’espèce européenne.
Ce casse-noix, qui se distingue du Caryocatactes par son
plumage moins moucheté et par son bec plus court, se trouve,
mais toujours en petit nombre, dans la région himalayenne et
dans les forêts qui couvrent les montagnes de Moupin, du Koko-
noor oriental et du Chensi méridional. C’est un oiseau criard
et méfiant, qui a le vol haut et qui se perche sur les sapins les
plus élevés.. Il se nourrit de graines de conifères dont il fait
aussi provision, comme l’espèce précédente, et qu’il cache dans
des trous d’arbres : c’est également dans ces cavités qu’il fait
son nid, à moins qu’il ne choisisse, pour élever sa progéniture,
quelque fissure dans un rocher inaccessible.
537. — P IC A C A Ü D A T A
Pica caüdata, L. (1748), S. N., 6e éd., sp. 8. — (1766), S. JV., 12e éd., I, 157.
— La Pie, Buff. (1770), PL Enl. 488. — Pica melanoleuca, Vieill. (1818), N. Dict.,
XXVI, 120. — Pica eüropæa, Boie (1822), Ibis, 551. — P ica albiventris, Yieill. (1828),
Faun. Fr., 119. — Pica media, Blyth (1844), J. A. S. B., XIII; 393. — P ica sericea,
Gould (1845), P. Z. S., 2. — Pica varia japonica, Tem. et Scbl. (1850), Faun. Jap.,
Avés, 81.—Pica caüdata, Pica japonica et Pica sericea, Bp. (1850), Consp.Av., I, 382
et 383. — P ica caüdata, Midd. (1853), Sib. Reis., II, 158. — Schr. (1860), Vôg. d.
Am. L., 322. — P jca sericea, Swinh. (1860), Ibis, 60 et 429. — Pica caüdata, Badde
(1863), Reis. in S. O. Sib., II, 206. — Pica leucoptera, Gould (1862), B. of As.,
livr. XIV, pl. — Swinh. (1863), P. Z. S., 303. — P ica media, Swinh. (1863), Ibis,
383. — Pica leucoptera, Przew. (1867-69), Voy. Uss., n° 76. — Dyb. (1863), J. f. O.,
332.— Pica media, Swinh. (1871), P. Z. S., 382.— P ica caüdata, var. bàctriana (Gould)
et leucoptera (Gould), Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 64. — Pica rustica (Scop.),
Dress. (1875), Ibis, 238. — P ica leucoptera et Pica japonica, Tacz. (1876), Bull. Soc.
zool. Fr., I, 170.
La Pie vulgaire est abondamment répandue dans tout l’empire
chinois; depuis le midi jusqu’au nord et de la mer Orientale
jusqu’au Tibet et à la Mongolie, elle se montre dans le voisinage
de toutes les villes, de tous les villages, partout où il y a
des terres cultivées. Les oiseaux du Nord paraissent avoir des
couleurs plus brillantes que ceux du Midi ; mais comme dans