
n’a été trouvée jusqu’ici que dans l’ile de Haïnan, où, d’après
M. Swinhoe, elle est assez commune en toute saison.
PÉRICROGOTIDÉS
Parmi les 20 espèces qui composent cette famille et qui sont répandues
dans toute l’Indo-Malaisie, il y en a sept qui visitent diverses
parties de la Chine.
159. — PERICROCOTUS BREVIROSTRIS. (Pl. 78)
Muscipeta brevirostris, Vig. (1831), P. Z . S., 43. ^ Phemicornis brevirostris,
Gould (1832), C e n t . H im . B i r d s . , pl. 8. — Pericrocotus brevirostris, Jerd. (1862),
B . o f I n d . , î, 421. rfr Swinh. (1871), P . Z . S., 379.
Dimensions. Long, totale,0m,20 ; queue, 0m,10 ; aile,0m,20 ; tarse,0m,015 ;
bec, 0m,008 à partir du front ; largeur du bec, 0m,006 ; hauteur, 0m,003.
Couleurs. Iris brun ; bec et pattes noirs. — Tête, gorge, dessus du cou,
dos, face supérieure des ailes et de la queue d’un noir bleuâtre“ à reflets
métalliques ; croupion, devant du cou, poitrine et parties inférieures du corps
d’un rouge vermillon, avec le milieu du ventre blanc ; une raie rouge s’étendant,
sur l’aile fermée, du milieu des grandes couvertures aux deux tiers des
grandes rémiges,mais respectant les deux dernières pennes; rectrices centrales
presque égales, noires à la base et au milieu, avec un liséré rouge fort étroit;
rectrices des trois paires latérales acuminées, étagées et ornées d’une, bordure
rouge beaucoup plus large. — Dans la femelle et dans le jeune mâle, le
dessus de la tête et du cou, ainsi que le dos, sont d’un vert olivâtre, le front
et le tour des yeux jaunâtres, le croupion d’un jaune sale, la gorge jaunâtre,
la poitrine et le ventre jaunes, la queue et les ailes d’un brun foncé, avec
des taches jaunes disposées de la même façon que les taches rouges du vieux
mâle.
Ce bel oiseau, qui se trouve dans une grande partie de l’Hin-
doustan, et qui a été rencontré récemment par M. le major
Godwin-Austen dans les monts Khasi et dans le Cachar septentrional,
se montre assez communément à Pékin au printemps et
en automne jusqu’à la fin d’octobre : quelques couples nichent
dans les montagnes boisées de cette province, mais la plupart
vont passer l’été en Mantchourie. Comme toutes les autres espèces
du même genre, les Pericrocotus brevirostris voyagent en petites
bandes, en explorant le sommet des grands arbres pour y découvrir
les larves d’insectes qui composent leur principale nourriture ;
ils font entendre fréquemment un cri de ralliement, ti-ti-ti, sur un
ton argentin et fort agréable à entendre. Les Chinois de Pékin, si
habiles pourtant à élever les oiseaux, ne parviennent à garder
ceux-ci en captivité que pendant un petit nombre de jours.
160. — PERICROCOTUS IGNEUS
Pericrocotus igneus, Blyth (1846), ./. A. S. Beng., XV, 309. — J. Verr. (1867),
Rev. et Mag. de zool., 169g- Swinh. (1871), P. Z. S., 379.
Description. Les oiseaux de cette espèce que le Muséum d’histoire
naturelle a reçus de la Chine occidentale et ceux que j’ai pris moi-même à
Moupin diffèrent des Pericrocotus brevirostris : 1° par leur bec un peu plus
fort ; 2° par les teintes rouges encore plus vives de leur plumage ; 3° par les
bordures rouges qui ornent du côté externe et jusqu’à l’extrémité deux ou
trois de leurs pennes tertiaires. Les femelles présentent à peu près le même
plumage que dans l’espèce précédente.
Un grand nombre de ces oiseaux viennent passer l’été dans
les montagnes boisées de la Chine occidentale' et de Moupin ; ils
y nichent et y séjournent jusqu’aux premiers froids, passant
rapidement d’une montagne à l’autre en petites bandes serrées,
explorant les arbres pour y découvrir des insectes et faisant
entendre continuellement le même cri argentin que l’espèce précédente.
16t. — P E R IC R O C O T U S G R IS E IG U L A R I S
Pericrocotus griseigularis, Gould (1862), P. Z. S., 282, et (1864), B. of As.,
livr. XVI, pl. — Swinh. (1863), Ibis, 263, et (1871), P. Z. S., 379.
Dimensions. Long, totale, 0m,18 ; queue, 0m, 095 ; aile, 0m,09.
Couleurs. Iris, bec et pattes noirs. — Dessus de la tête et du cou, dos,
épaules et rectrices de la paire centrale d’un noir de suie, à reflets métalliques
; ailes noires, traversées -vers la base des pennes primaires et des secondaires
d’une bande oblique d’un rouge écarlate ; gorge et couvertures des
oreilles grises ; parties inférieures du corps rouges ; rectrices latérales noires
à la base et rouges dans le reste de leur étendue. — Dans la femelle, la gorge
est également grise, mais les “parties supérieures sont d’un cendré foncé,
avec le croupion d’un vert jaunâtre, et les parties inférieures sont jaunes, de
même que les taches qui ornent les ailes et la queue, et qui sont, du reste,
disposées de la même façon que les taches rouges du mâle.
Cette espèce, voisine du Pericrocotus Solaris, du S.-É. de
1 Himalaya, est commune en toute saison dans l’île de Formose,
mais n’a été signalée jusqu’ici que sur ce seul point de la Chine.