
Couleurs. Iris brun; bec et pattes brunâtres. — Tête, croupion et
épaules d’un bleu clair ; dos et face supérieure des ailes et de la queue d’un
bleu foncé ; lores et région parotique noirs ; gorge bleue, nuancée de gris, et
quelquefois marquée de blanc au centre ; poitrine, abdomen et sous-caudales
d’un roux foncé. —- La femelle a les parties supérieures d’un brun nuancé de
gris et d’olive, avec des taches semi-circulaires noirâtres sur le dos et le croupion,
les côtés du cou et les joues variés de brun et de jaunâtre, le milieu
de là gorge d’un blanc jaunâtre, sans taches, le reste des parties inférieures
avec de nombreuses lunules alternativement brunes et jaunâtres, les pennes
des ailes et de la queue d’un brun terne, avec un liséré grisâtre.
Cet oiseau n’est pas, comme on le croyait jusqu’à ces
derniers temps, confiné sur les hautes montagnes de l’Himalaya,
et son aire d’habitat s’étend à l’est jusque dans la Chine. Je l’ai
pris en effet, en plein hiver, sur les frontières occidentales du
Setchuan, où il vit dans les bois, perché d’ordinaire sur les
arbres, et ne descendant sur le sol que pour chercher des
insectes. Il diffère en cela des autres merles bleus qui ne se
reposent guère que sur les rochers.
247. — MONTICOLA SAXATILIS
Merula 9Axatili!>, Briss.. (1760), Orn., II, 238 et 240. — Turdus saxatilis, L.
(1766), S. N., I, 294. — Le Merle de roche, Buff. (1770), Pl. Knl. 562.—Pall.
(1811-31), Zoogr., I, 446'.:'— Monticola saxatilis, Swinh|jl871), P. Z. S.y 368. —
Petrocichla saxatilis, Severtz. (1873), Turkest. Jevotn., 65. — Mokticola saxatilis,
Dress. (1875), Ibis, 335. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zogl. Fr., 1,146.— Przew. (1877),
Ornith. Mise., VI, 201, B. of Mong., sp. 113.
Dimensions. Long, totale, 0m,205 ; queue, 0,06; aile, 0m,12; tarse,
0m,026; bec, 0m,0 I8 à partir du front.
Couleurs. Iris brun clair ; bec noirâtre ; pattes gris brun. — Tête, cou
et partie supérieure du dos bleus ; scapulaires noires ; parties inférieures du
dos et croupion blancs ; sus-caudales les unes mêlées de noir et de gris, les
autres rousses ; poitrine et en général toutes les parties inférieures rousses ;
queue rousse, avec les pennes médianes lavées de brun ; ailes d’un brun noir.
— La femelle a le dessus du corps d’un brun terreux mêlé de gris’ et de
noirâtre, la queue rousse, la gorge et le milieu du bas-ventre blanchâtres, le
reste des parties inférieures d’un roux clair tacheté et rayé de noir, et lçs
sous-caudaleS d’un roux pâle. Le jeune mâle ressemble beaucoup à la
femelle.
Le Merle de roche commun d’Europe se trouve également
en Chine et dans le S.-E. de la Mongolie. Je l’ai pris dans les
montagnes de Pékin et dans celles de l’Ourato, où il est peu
abondant, mais où il niche cependant chaque année sur les
rochers les plus élevés. D’après M. SevertzofF, il niche aussi
dans le Turkestan, sur les monts Thian-shan, à une altitude
moyenne de 6,000 pieds.
.248. — MONTICOLA GULARIS (PI. 42)
Orocetes gdlaris, Swinh. (1862), P. Z. S., 318. — (1863), Ibis, 93; et pl. 3. —
(1871), P. Z. S ., 3 6 8M - Tacz; (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 146.
Dimensions. Long, totale, 0 ,185 ; queue, 0m,06;.aile, 0m,10; tarse,
0n,,024 ; bec, O“ ,016 à partir du front.
Couleurs. Iris brun; bec noir; pattes et ongles gris. — Parties supérieures
de la tête et du cou et petites couvertures alaires d’un bleu lustré;
région parotique, dos et face supérieure des ailes noirs,. avec un miroir blanc
sur les pennes tertiaires ; rémiges et rectrices brunes, lavées de bleuâtre sur
les bords en dessus ; toutes les parties inférieures rousses,avec une tache blanche
sur la gorge; lores roux, avec quelques plumes noirâtres. —La femelle a
le dessus du corps d’un brun grisâtre,'avec de nombreuses taches semi-circulaires
alternativement brunes et jaunâtres sur le dos et sur le croupion, les
côtés du cou variés de brun et de jaunâtre, le milieu de la gorge et de l’abdomen
blanc, la poitrine et les flancs ornés de nombreuses lunules noirâtres,
les ailes et la queue d’un brun terne.
Cette jolie espèce de la Chine septentrionale, qui a été
retrouvé récemment dans le Laos cambodgien par M. le Dr Har-
mand, passe à Pékin vers la fin du printemps et va nicher en
Mantchourieq quelques paires seulement s’arrêtent dans les
montagnes du Pétchely. Elle visite également la Sibérie orientale,
où M. Dybowski l’a observée à l’embouchure de l’Oussouri
et sur les bords de la baie Abrek. De même que le Monticola
erythrogastra, le M. gu/âris se tient plutôt sur les arbres que
sur les rochers. Le chant qu’il fait entendre en été est sonore
et mélodieux, aussi les Chinois de Pékin élèvent-ils avec soin
tous'les mâles de cette espèce qu’ils peuvent se procurer.
249. — MONTICOLA SOLITARIA (Pl. 41)
Merula solitaria philippensis, Briss. (1760), Ornith., II, 272, n° 32. — Turdus
solitariüs et Turdus philippensis, P.-L.-S, Müll. (1776)> S. N ., S u p p l ., 142, n° 46, et
145, n° 59. — Le merle solitaire de Manille et le Merle solitaire des P hilippines
Buff. (1770-73), Pl. Enl. G36, 564, f. 2 et 339.- ^ T urdus manilla et Turdus philippensis*
Bodd. (1783), T c i b l . des Pl. Enl., 39 et 21. — Turdus manilla et Turdus eremita,
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