
l’Inde; mais c’est M. Swinhoe qui en a signalé le premier les
véritables caractères différentiels, après avoir étudié les oiseaux
qu’il avait pris à Pékin en 1868. Cette cresserellette niche dans
les montagnes du Petchely et se rassemble en septembre en
troupes nombreuses, pour effectuer son voyage de migration
vers l’Inde. Je doute de la régularité de ses visites dans la Chine
septentrionale.
32. — FALCO TINNXJNCULUS
F alco tinnunculus, Linn. (1766), S. N., 1,127. — La Cresserelle, Buff. (1770),
PI. Enl. I, 401, 471.— F. alaudarius. Gm. (1788}, S. N., I, 279. — Cerchheis tihniih-
ctjltjs, Severtz. (1873), Turk. Jevotn, 63. — Cerchheis tinhuhcula, Sharpe (1874),' Cat.
ofAcc., I, 425. i l Tihhungulus alaudarius, Dress. (1875), Ibis, 108. — Taçz.. (1876),
Bull. Soc. zool. Fr., I, 127.
La Cresserelle vulgaire d’Europe, qui est le faucon le plus
commun de nos pays, se retrouve dans le Turkestan, la Sibérie
orientale et la Chine avec des moeurs identiques, mais y est
probablement plus rare que dans nos pays. La race de 1 extreme
Orient se fait remarquer par des couleurs plus foncées et par
une taille un peu plus forte, et est désignée souvent sous le
nom de Tinnunculus japonicus.
RAPACES NOCTURNES
Le Catalogue récent publié par M. Sharpe mentionne 490 espèces
de Rapaces nocturnes qui sont distribuées sur toute la surface du
globe.
53. — NINOX JAPONICA
Strix hirsuta, var. japohIca, T. et Sdil. (1850), F. J. Aves, 29, pl. 96. - Ninox
japonica, Swinh. (1858), Zool., 6228, et (1871), P• Z. S., 343.
Dimensions. Long, totale, 0ra,29; queue, 0m,115; aile, 0OT,22.
Couleurs. Iris jaune ; bec brun avec la base ét la cire vertes ; ongles
grisâtres ; doigts jaunes, à peine garnis de quelques P0ils| r T^te et desS;us
du corps bruns ; dessous blanc avec le.centre des plumes brun (les taches
sont ovalaires sur le ventre et aux flancs) ; sous-caüdales blanches ; plumes
dorsales mêlées de roux et de gris; queue brunâtre traversée de quatre ou
cinq bandes foncées et terminée de gris, les raies étant plus'nombreuses
sur les rectrices latérales ; rémiges brunes avec quelques barres incomplètes
fauves.
Le Ninox du Japon, par sa tête relativement petite et
[dépourvue de disque, par son plumage ferme et par ses moeurs,
[est la chouette de Chine qui se rapproche le plus des oiseaux
de proie diurnes. Elle vit dans toute la Chine orientale, depuis
le sud jusqu’à Tientsin. Cette espèce aime les bois situés dans
'le voisinage des habitations ; elle chasse à l’entrée de la nuit
[et souvent avant ce moment.
Dans son Catalogue des Rapaces nocturnes du Musée britannique,
M. Sharpe considère la Chouette hirsute du Japon et
de la Chine comme identique à la Strix scutulata de Raffles
(Trans. Linn. Soc., 1822, p. 280), à VAthene malaccensis d’Eyton
[Ann. N- //., XYI, 288) et à la Ninox borneensis de Bonaparte
[Rev. et Mag. de zool., 1854, p. 543). En réunissant toutes ces
[espèces en une seule, Ninox scutulata, il est conduit à assigner
à celle-ci une aire d’habitat très-étendue, comprenant toute
l’Inde, Ceylan, la Cochinchine, la Chine, le Japon et les îles de
la région malaise.
54. — ATHENE PLUMIPES
Atheke plumipes, Swinh. (1870), P. Z. S., 448. — (1871), ibid., 342. — Ath. hoctua,
glaux et persica, Swinh. (antea).— Carine plumipes, Sharpe (1875), Ibis, 258, et Cat.
w>f, Strig., 137. — Athehe plumipes, Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 131.
Dimensions. Long, totale (mâle adulte), 0m,25; queue, 0m,08; aile, 0m,16.
Couleurs. Ms jaune; bec verdâtre; ongles bruns; tarse et doigts
réouverts d’un duvet abondant. — Dessus du corps brun testacé plus ou
[moins pâle, avec des taches blanchâtres en larmes sur la tête et d’autres
plus grandes formant un V qui encadre le dos; gorge blanche avec une
bande inférieure brune suivie d’une seconde bande blanche; dessous du
feorps d’un blanc roussâtre marqué à la poitrine et aux flancs de larges
(flammèches brunâtres.
La Chouette à pieds emplumés n’est qu’une race peu différente
de la Chevêche commune de France, dont elle a été séparée
spécifiquement parce qu’elle a les doigts un peu plus garnis
[déplumés; elle en a du reste la taille, les habitudes et la voix.
Celte espèce, assez rare en Daourie, est au contraire assez
[commune en Chine et en Mongolie, et je l’ai rencontrée souvent
[en automne et en hiver, depuis Pékin jusqu’au Chensi méridio