
complet, une forte raie sourcilière blanche, et souvent une petite tache
blanche au-dessous de l’oreille ; sur la tète, une teinte bronzée assez claire
et mélangée de violet ; plumes des flancs d’un jaune d’ocre très-pâle ; reste
du plumage à peu près comme dans le Ph. colchicus. — B. Sujets du S.-O.
de la Chine : un collier plus étroit et interrompu sur le devant du cou ;
sourcils moins larges et moins marqués. — C. Sujets du Chensi méridional
(où vit aussi le Ph. decollatus) : un collier blanc très-réduit, incomplet en
avant et en arrière ; point de sourcils blancs ; plumes des flancs d’une teinte
rousse plus intense ; reflets violets du vertex plus prononcés.
Le Faisan à collier, que Gmelin avait signalé comme une
simple variété du faisan de Colchide, en a été séparé spécifiquement
par l’abbé Bonnaterre. Il est très-abondamment répandu
dans la plus grande partie de la Chine, et se rencontre aussi en
Mantchourie, dans l’Amourland, dans la Mongolie orientale et
en Corée. Les oiseaux du Nord, ceux du Chensi méridional et
ceux du Fokien et du Kiangsi diffèrent déjà les uns des autres,
comme nous l’indiquons ci-dessus, parla forme et les dimensions
du collier et par quelques détails de coloration ; aussi sommes-
nous portés à croire que le Phasianus versicolor du Japon, qui
a tout le dessous du corps d’un vert bronzé, n’est aussi qu’une
forme dérivée ou une simple variété de la même espèce ; nous
en dirons autant du Phasianus formosanus de l’île de Formose,
du Phasianus mongoliens et Ph. insignis de la Mongolie occidentale,
des Phasianus decollatus et Ph. Sladeni du S.-O. de la
Chine. Nous sommes convaincus également qu’il y a des relations
de parenté très-étroites entre les formes occidentales (Phasianus
colchicus et Ph. Shawi), et les formes de l’Orient; mais nous pensons
que c’est parmi celles-ci qu’il faut chercher le type primitif,
en admettant que ce type soit encore représenté.; Peut-être
est-ce du Phasianus torquatus que sont dérivées les neuf formes
secondaires que la plupart des ornithologistes considèrent
comme des espèces, et parmi lesquelles il y en a quatre pourvues
d’un collier et cinq sans collier.
591. H PHASIANUS FORMOSANUS
P hasianus torquatus, Swinh. (1863), Ibis, 401, e t (1866), ibid., 404..— Phasianus
formosanus, D.-G. Elliot (1870), P. Z. S ., 406, et (1871), Monogr. iïf Phasv, li-vr. IV,
pl. — Swinh. (1871), P. Z. S., 398.
iMMWMMMliil m m
La race de Faisan à collier qui habite l’île de Formose a été
séparée spécifiquement par M. D.-G. Elliot du Phasianus
torquatus proprement dit. D’après M. Elliot, les oiseaux de
Formose auraient toujours les flancs d’un jaune d’ocre beaucoup
plus pâle, presque blanchâtre, les barres de la queue plus
larges, le collier plus étroit, les sourcils plus marqués, le
croupion d’un vert plus vif, l’iris blanc, etc.
'592. — PHASIANUS DECOLLATUS (PL 100)
Phasianus decollatus, S-winh. (1870), P. Z. S., 135. — D.-G. Elliot (1870), ibid.,
408, et (1871), Mon. ofPhatïïmç. V, pl. — A. Dav. (1871), N. Arch, du Mus., Bull.
VII, Cat. ii° 356. — Swinh. (1871), P. Z. S., 398.
Dimensions. Long, totale, 0m;95 ; queue, 0m,55 ; aile, 0m,2o ; tarse,
0m,115 ; bec, 0m,03.
Couleurs. Iris jaune; bec d’un jaune .verdâtre; pattes grisâtres. —
Plumage différant de celui du Phasianus torquatus : 1° par l’absence complète
de collier et de sourcils blancs ; 2° par les reflets d’un violet foncé
dessus de la: t$ $ |3 0. parla nuance roux doré des flancs; 4° par les taches
vertes occupant l’extrémité des premières plumes dorsales ; 5° par la bordure
verte large.et bien marquée qui orne les»plumes de la poitrine.
Le Faisan sans collier habite le, centre et l’ouest de l’empire
chinois ; dans la chaîne du Tsinling', dans le Chensi méridional,
il est aussi commun que le Faisan à collier, auquel il se mêle
assez fréquemment ; mais dans le Kokonoor oriental, à Moupin,
dans le Setchuan, dans une partie du Yunan et du Kouytchéou,
il remplace complètement le Phasianus torquatus, dont il n’est,
comme nous l’avons dit plus haut, qu’une simple race locale.
593. - P H A S IA N U S S LADENI
Phasianus Sladeni, Anderson, mss. — D.-G. Elliot (1870), P. Z . S., 408. — P hasianus
elegans, D.-G. El%fi§§87||| Ann. and Magi of N. H ., sér., VI, 312, et
(1871), M o n o g . o f P lia s ., livr. III, pl. — Phasianus Sladeni, Anders. (1871), P. Z . S .,
215. jH Sw in h . (1871)’, ibid-, 398,
Dimensions. Long, totale, 0*,75 environ ; queue, seule, 0m,37.
Couleurs. Iris brun; peau nue autour de l’oeil d’un rouge écarlate,
avec une petite tache formée par des plumes vertes en arrière de l’orbite ;
bec brunâtre ; pattes couleur de chai%J|mête et cou d’un vert bleuâtre à
reflets métalliques ; dos d’une couleur de cuivre rouge, avec toutes les