
d’insectes, de vers et de petits mollusques qu’elle ramasse à
la surface du sol. C’est un oiseau très-rusé et très-difficile' à
découvrir, séjournant fort longtemps dans les cantons qu’il a
choisis, et montrant, dans ses habitudes, une régularité singulière.
Il prend toujours à la même heure son bain quotidien et
fait entendre, â la tombée de la nuit, son chant sonore et peu
varié, mais remarquable par son étrangeté. Les habitants du
Chensi le nomment Chao-hô-lô (éteignez le feu), soit par onomatopée,
soit parce que le moment ou il commence à chanter
coïncide avec l’heure du couvre-feu. D’après ce que m’ont
affirmé les Chinois, il paraît que dans certains districts on garde
cet oiseau dans les maisons où il. détruit les insectes parasites,
et particulièrement les punaises.
277. — P O M A T O U I IIN U S SW IN H O E I (PI. 48)
Pomatobhiîtos Swinhoei,. A. Dav. (ÎSM ),^ !» » , S c . n a t ., XIX, a rt. 9. — f 1873)
r i n s t i t u t , n ° d u 10 m ars, p . 114.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,2b; queue, 0m,12S, arrondie; aile, 0m,10 ;
tarse, 0m,036 ; bec recourbé, 0m,33 à partir du front.
C o u l e u r s . Iris jaune pâle ; bec brun noir; avec la base grisâtre ; tarses
et doigts bruns ; ongles gris avec la pointe brune. — Dessus de la tôte d’un
brun olive, avec le centre des plumes d’un brun foncé ; partie Supérieure du
cou et croupion d’un roux olivâtre ; dos et dessus des ailes d’un roux marron
très-vif; queue d’un roux légèrement nuancé d’olive ; front, sourcils et plumes
auriculaires d’un roux vif; lores; et joues maculés de noir; région oculaire
blanche en arrière et noire en avant ;-gorge blanche, avec quelques poils noirs
au milieu et'sur les côtés des taches noires ne formant pas de moustaches bien
■définies ; partie supérieure de la poitrine blanche ou blanchâtre, avec de
grandes taches triangulaires noires s’arrêtant plus haut que dans Pèspèce précédente
; partie inférieure de la poitrine et abdomen d’un gris cendré, avec' les
plumes des flancs nuancées de roux olive à l’extrémité ; sous-caudales d’un
roux marron foncé ; plumes tibiales grisâtres, nuancées de brun et de roux.
— Cette description, prise sur quatre individus tués en hiver,peut s’appliquer
à la femelle aussi bien qu’au mâle.
Le Pomatorhinus Swinhoei vit sur les montagnes boisées qui
séparent le Kiangsi du Fokien; il a été pris en hiver, comme
l’espèce précédente, dont il diffère : 1° par son bec et ses pattes
plus robustes et de couleur noirâtre,, ces mêmes parties étant
blanches dans le P. gravivox; 2° par l’absence de moustaches
nettement dessinées ; 3° par la teinte du dos qui est d’un roux
foncé au lieu d’être d’un brun olive ; 4° par la couleur de ses
flancs qui sont d’un gris cendré au lieu d’être roux ; 5° par les
taches noires de sa poitrine, plus grandes et moins nombreuses
; 6 ° par la nuance particulière qu’offrent les parties de
son corps qui sont colorées en roux comme dans le P. gravivox.
Il est un fait curieux à noter, c’est qu’en réunissant un certain
nombre de caractères empruntés au P. gravivox et au P. Swinhoei,
on pourrait obtenir une description complète de l’espèce de
Formose, P. erijthrocnemis, quoique celle-ci ne puisse être confondue
avec aucune des deux espèces de la Chine continentale,
considérées isolément.
278. — P O M A T O IU IIN U S M U S IC U S
PoMATORHiNUâ'MUSicus,. Swinh.. (1859), N o r th . C h in a A s . S. J., n° de mai. H (1860),
Ib is , 187 e t .360.H.(1881), ib h l.. 284 e t pl. VI.— (187t), P. Z. S., 370.
Dimensions. Long, totale,0m,21 ; queue,0m,85;aile,0m,08;tarse,0m,03.
Couleurs. Iris'jaunâtre; bec brun, avec la pointe et la mandibule inférieure
blanches; pattes plombées.®- Parties supérieures d’un brun olive à
reflets' dorés, passant au brun olive terne sur le sommet de la tête et interrompu
sur la nuque par un ratifier d’un roux ferrugineux vif qui s’étend sur
les côtés du cou et de la poitrine et rejoint la teinte rousse des flancs ; sourcils
blancs très-marqués, se prolongeant fort loin en arrière de l’oeil; lores
noirs ; plumes' auriculaires d’un brun fonce; gorge et poitrine blanches, cette
dernière marquée de taches longiditunales d’un brun noirâtre ; milieu du
ventre blanc ; flancs, et sous-caudales d’un roux ferrugineux passant au roux
olive en arrière ; rémiges et rectrices brunes, bordées de roux olive sur les
barbes externes..
Cette espèce, propre à l’ile de Formose, se trouve communément
dans tous les endroits couverts d’arbustes ou de bambous ;
elle se nourrit d’insectes ou de larves et a les mêmes moeurs que
les Pomatorhinus de, la Chine continentale, dont elle se distingue
au premier coup d’oeil par sa taille plus forte et la tache noire
qui marque, sa poitrine. D’après M. Swinhoe, le chant de cet
oiseau est d’une douceur remarquable et les cris qu’il pousse à
chaque instant sont aussi variés que bizarres.