
du corps d’un brun cendré passant au noirâtre sur la queue et sur les ailes
dont les plumes tertiaires et les grandes couvertures sont bordées de blanchâtre
; parties inférieures blanches, avec la poitrine et les flancs lavés de
brun, mais n’offrant point de flammèches distinctes comme dans d’autres
espèces ; tour des yeux blanc ; plumes axillaires d’un gris blanchâtre.
Le Butalis latirostris, que l’on confondrait de prime abord
avec l’espèce précédente, en diffère par une taille plus faible, par
un bec à la fois plus long et plus large, par des soies plus développées
à la base du bec, et par l’absence de flammèches distinctes
sur la poitrine et sur les flancs. Il se trouve dans l’Inde,
aux îles Andaman, au Japon, et jusqu’en Sibérie, et se répand
en été dans toute la Chine. On le voit apparaître à Pékin au
printemps et en automne presque aussi abondamment que le
Butalis griseosticta, dont il a toutes les allures.
HIRUNDINIDÉS
Les ornithologistes comptent actuellement plus de 100 espèces
différentes d’Hirondelles, distribuées dans toutes les parties du monde.
193. — H IR U N D O G U T T U R A L I S
L’Hirondelle d’Antigue, Sonn. (1776), Voy. Nouv. Guin., 118, pl. 78.— Hirundo
gdttüralis, Scop, (1786), Del. Fl. et Faun. Insubr., II, 96, n» 115. — Hirundo
panayana, Gm. (1788), S. N., 1018. — Lath. (1821-24), Hist., VII, 301. — Hirundo
jenan, Sykes (1832), P. Z. S., 83. — Hirundo gutturalis, Swinh. (1871), P. Z. S.,
346. — Tacz. (1876), Bu/l. Soc. zool. Fr., I, 133. — Przewalski (1877), Ornith. Mise.,
VT, 160, B. of Mong,, sp. 30.
Dimensions. Long, totale, 0m,16 à 0m,17; queue, 0m,08; rectrices
médianes, 0m,04; aile fermée, 0m,01 ; tarse, 0m,01.
Couleurs. Iris et bec noirs; pattes brunes. — Parties supérieures du
corps d’Un noir bleuâtre, à reflets métalliques ; lores noirs ; front et gorge
roux; poitrine ornée d’une bande transversale noire interrompue au milieu
par une ligne prolongeant la teinte de la gorge ; ventre d’un blanc sale ; sous-
caudales rousses, plumes axillaires et couvertures sous-alaires d’un gris rous-
sâtre ; queue marquée d’une raie transversale en forme de croissant.
L’Hirondelle commune de Chine et de Mongolie ne diffère
guère de notre Hirondelle de cheminée que par sa taille plus
faible et son bec plus large ; elle a du reste exactement les mêmes
moeurs, la même voix, et la même coloration générale. Elle arrive
à Pékin au commencement d’avril et niche en grand nombre
dans les maisons. Les Chinois laissent en effet très-volontiers
ces oiseaux à la fois si utiles et si aimables pénétrer dans leurs
appartements et dans leurs magasins ; souvent même ils fixent
aux plafonds des planches pour que les hirondelles puissent
attacher leurs nids plus solidement. J ’ai cru remarquer que les
hirondelles de la Chine avaient les parties inférieures d’un blanc
pur, tandis que celles qui passaient dans la Haute-Mongolie
avaient le dessous du corps d’un jaune roussâtre assez foncé. Y
aurait-il deux espèces distinctes?
L'Hirundo gutturalis niche aussi dans le Sikkim et dans
d’autres parties de la région himalayenne à 4 ou S,000 pieds
d’altitude ; elle se trouve également aux îles Andaman, à Célèbes,
à Java, à Malacca, au Japon, et est très-commune, d’après
M. Taczanowski, dans toute la Sibérie orientale.
1 194. - C E C R O P IS D A Ü R IC A
Hirundo daurica, L. (1771), Mantiss. Plant., 528..— Hirundo alpestris, Pall.
(1776), Iteïs., II, app. 709, n» 19.—(1811), Zoogr. Ross. As., I, 534, pl. 30 f.—Hirundo
daurica de Sélys-Longchamps, Bull. Acad. Roy. de Belg., XX, n» 8. — Cecropis
daurica, Boie (1844), Ms, 174.B Gould (1868), B. of As., XX. pl. ’— Cecropis arc-
tivitta, Swinh. (1871), P. Z. S., 346. — Cecropis alpestres, Tacz. (1876), Bull. Soc.
zool. Fr., I, 133. — Prz. (1877}, Ornith. Mise., VI, 161, B. of Mong., sp. 31.
Dimensions. Long, totale, 0m,18; queue, 0m,09o ; aile fermée, 0m,12;
tarse, 0m,015.
Couleurs. Iris noirâtre; bec et pattes bruns. — Tête et dos d’un noir
bleuâtre ; dessus des ailes brun ; face supérieure de la queue noire avec quelques
reflets métalliques; croupion roux sur une longueur de 2 centimètres,
avec quelques striSs peu apparentes au centre des plumes ; sus-caudales
noires, à reflets bleus; côtés de la tête, en arrière de l’oeil, roux, striés
de noir; nuque de la même couleur, avec des stries beaucoup plus nombreuses,
et couvrant presque la teinte du fond ; plumes auriculaires bordées de
gris ; gorge grise, marquée de stries longitudinales noires assez larges ; poitrine
et ventre d’un gris jaunâtre, ornés de stries analogues, mais plus
étroites, occupant le centre des plumes; sous-caudales noires dans leur
moitié’terminale ; rectrices et rémiges sans taches apparentes. — Dans les
oiseaux encore jeunes, la teinte jaunâtre des parties inférieures est moins
prononcée, les raies de lâ poitrine sont plus larges, le roux du croupion et
des côtés de la tête est plus pâle et couvert de stries beaucoup plus apparentes.
— Suivant quelques auteurs, Y Hirundo nipaiensis Hodgs. différerait de celle-ci
par un grand collier roux sur la région postérieure du cou.