
d indiquer, nous croyons devoir rapporter, comme l’avait déjà
fait J. Verreaux, ce spécimen au Picus himalayensis, espèce qui
est alliée au Picus major d’Europe, et qui habite surtout la
région N.-O. de l’Himalaya.
274 .b is. — S IB IA D E S G O D IN S I
Sibia Desgodinsi, A. Dav. et Oust. (1877), Bull, de la Soc. philomat., 7» série,
t. I_,n° 3 (séance du 23 juin 1877).
Dimensions. Long, totale, 0m,2f ; queue, Om,dl ; aile, 0m,10 ; tarse,
0m,032 ; bec, 0m,0I7 à partir du front.
Couleurs. Tête et nuque d’un noir profond, à reflets bleus, cette teinte
descendant sur les joues jusqu’auprès du menton, et s’arrêtant brusquement
sur les côtés de la gorge ; dos d’un gris légèrement nuancé de roux ;
croupion et sus-caudales d’un gris plus franc ; rémiges et pennes secondaires
à peu près de la même nuance que la tête, avec les barbes internes
blanchâtres à la base ; une petite tache blanche sur le carpe ; rectrices
médianes d un noir à reflets bleus ou verdâtres, et largement bordées de
gris cendré au sommet ; rectrices latérales d’un brun noirâtre, avec des
bordures plus claires et plus larges que celles des rectrices médianes, le
gris envahissant la majeure partie.des pennes externes; menton et sous-
caudales d un blanc pur ; parties inférieures d’un blanc légèrement rous-
sâtre, lavé de gris sur les flancs.
Au premier abord, cette espèce ressemble beaucoup au Sibia
yracilis (Mc. Clell.) qui a été rencontré récemment dans les
monts Khasi (Assam) par le major Godwin-Austen ; mais elle
peut en être distinguée par les caractères suivants : dans le Sibia
gracilis, le capuchon est d’un noir moins brillant; il ne descend
que jusqu’à la commissure du bec et se fond en arrière dans la
teinte du dos-; les dernières pennes secondaires sont grises, avec
un liséré noir ; quelques-unes des couvertures sont blanches à la
-base, mais il n y a pas de tache blanche au carpe; les rectrices
médianes sont grises sur la plus grande partie de leur longueur ;
cette teinte grise, analogue à celle qui termine les rectrices, va
■en diminuant sur les pennes latérales, de -sorte que la queue
étalée paraît tricolore, le milieu, les bords et l’extrémité étant
d un gris cendré, -et la région subterminale étant occupée par
une bande d’un noir bleu, en forme de fer à cheval ; enfin le
croupion est d’un jaune roussâtre assez vif. Dans le Sibia Desgo-
APPENDICE 557
dinsi, au contraire, le capuchon céphalique est nettement délimité
et plus étendu sur les côtés ; les pennes secondaires sont noires
comme les rémiges ; il n’y a point de taches sur les couvertures
alaires, mais il y a une tache blanche au carpe, et les rectrices
médianes sont d’un noir profond jusque vers 1 extrémité, la
queue étalée paraissant noire avec un liséré gris blanchâtre.
Enfin à ces différences dans les teintes du plumage s’en joignent
d’autres dans les proportions des ailes, de la queue, des
pattes et du bec, qui achèvent de séparer l’espèce que nous avons
récemment signalée du Sibia gracilis dont le major Godwin-
Austen a donné récemment deux spécimens au Muséum d’histoire
naturelle. L’oiseau qui nous a servi de type a été pris à
Yer-ka-lo, station située sur le Mé-kong, par 29°2'30 de lat. N.
258 ter. — R U T I C I L L A N IG R O G C L A K I S
R uticillanigrogularis, Moore (1854), P . Z . S ., 29 et pl. 61. Jerd. (1863), B. of
Ind., II, 140.
Dimensions. Long, totale, 0m,17; queue, 0m,01o ; aile, 0m,08o, tarse,
0m,024 ; bec, 0m,008.
Couleurs. Bec et pattes noirs. — Sommet de la tête d’un bleu cendré,
qui va en s’éclaircissant vers le front et les sourcils-; lores, plumes auriculaires,
nuque et dos d’un noir velouté ; gorge de la même teinte, avec une
tache blanche au milieu; poitrine, flancs et sus-caudales dun brun .marron
riche ; milieu du ventre et sous-caudales nuancés. de blanchâtre ; ailes
brunes, avec les pennes secondaires lisérées de blanc ; plumés scapulaires
d’un blanc pur ; rectrices médianes d’un brun très-foncé, uniforme ; rectrices
latérales, de la même teinte, avec la base marron.
La description qui précède est prise d’après deux spécimens
qui ont été envoyé récemment de Yer-ka-lo par M. Desgôdins, et
qui se rapportent de tous points a la diagnose et à la figure du
Ruticilla nigrogularis de Moore et de Jerdon, si ce nest quils
ont la poitrine marquée d’une tache blanche. Cette particularité
nous avait inspiré dans la détermination de ces spécimens quelques
doutes qui ont été levés par la lecture du passage suivant
de M. Hume (Stray Fcathcrsj:. ..
« J’en suis à me demander si le Ruticilla nigrogularis (Moore)
est une bonne espèce. Sur huit mâles que j’ai sous les yeux, et