
Pétchely ; mais depuis quelques années il est devenu fort rare
et il ne tardera pas à disparaître complètement, soit par suite de
la guerre d’extermination qu’on lui fait, soit par la destruction
des forêts qui lui servent de retraite. C’est un oiseau très-doux
et très-sociable, qui vit toujours en compagnie et qui se nourrit
de toute sorte de graines, de bourgeons, de feuilles, de racines
et d’insectes. Il semble créé pour être domestiqué, d’autant plus
qu’il se montre peu difficile pour sa nourriture ; mais en
captivité il lui faut les ombrages d’un parc et le voisinage d’un
ruisseau d’eau claire, c’est-à-dire des conditions analogues à
celles qui l’entourent à l’état sauvage.
586. — CBOSSOFTILON AÏRITUM (PL 108)
P habianus auritds, Paît. (4811), Zoogr., Il, 86. Crossoptilon cærulescins,
A. Dav., mss., et Mitne-Edw. (1870), Campt. rend. Ac. Sc., t. XX, p. 358. — Ann.
N. Hist., sér. 4, V, 308.-— Crossoptilon atjritom, Gould(1870), B.ofAs., livr. XXII
pl. — Crossoptilon ctirui.escens, C. auritüm? A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus.,
Bull. VII, Cat. ni 351..— Crossoptilon auritdm, Swinh. ..(1371), P. Z. S., 119. —
D.-G. Elliot (1871), Mon. of Phasl, livr. V, pl.
Description. Taille, proportions et formes du Crossoptilon rnantchuri-
cum de Pékin ; couleurs des- yeux, du bec, des pattes et de la peau nue
autour des yeux absolument identiques ; pinceaux auriculaires moins développés
que dans le Crossoptilon brun, mais 'plus longs que dans le _Crossoptilon
blanc ; corps d’un bleu ardoisé ; queue d’un noir métallique, avec la
base des rectrices centrales et la plus grande partie des_rectrices latérales
d’un blanc pur. —.Aucune différence de plumage entre les deux sexes.
Le Crossoptilon bleuâtre, auquel les Chinois donnent le nom
de Maky, et dont les plumes caudales sont fort recherchées pour
l’ornement des chapeaux de mandarins, habite le N.-O. du
Setchuan, le Kokonoor oriental et peut-être même le Kan-sou. Il
est partout assez rare, et, comme ses deux congénères, se tient
sur les montagnes boisées et se nourrit de végétaux et d’insectes.
Jusqu’à ces derniers temps, cette belle espèce n’était
représentée dans les musées d’Europe que par les quatre individus
que j’avais envoyés de Pékin et que j ’avais considérés
comme appartenant à une espèce nouvelle, avant d’avoir eu sous
les yeux la description du Phasianus auritus de Pallas.
587. — CltOSSOl’TILON TIBËTANUM (Pl. 107)
Crossoptilon tibetanüm, Hodgs. (1831), J. A. S. Beng., VII, 864. — Gr. (1844),
Zool. Mise., 85, et Gen. of B., pl. — Crossoptilon Drouynii, Miln.-Edw. (1868),
Compt. rend. Ac. Sc., séance du 20 août. — J. Verr. (1868), N. Arch. du Mus., Bull.
IV, 85, et pl. 3. — Crossoptilon thibetanum, D.-G. Elliot (1870), Mon. of Phas., livr. 1,
pl.’ — A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. n° 350. — Crossoptilon
DitouïNil, Switfh. (1871), P. Z. S., 399. — D.-G. Elliot (1871), Mon. of Plias.,
livr. V, pl. '
Dimensions. Long, totale, 0m,95 ; queue, étagée, arquée, à barbules
moins longues et moins déliées que dans l’espèce précédente, 0m,40 ; aile,
0m,14; tarse, 0m,095 ; bec, 0m,04, à mandibule supérieure recourbée et
évasée ; plumes auriculaires, 0m,035.'
Couleurs. Iris d’un jaune orangé; bec d’un rose pâle; narines d’un
blanc rosé ; pattes et éperons d’un rouge de corail ; ongles cornés ; peau
papilleuse du tour des yeux d’un rouge vif. —, Plumage entièrement blanc,
à l’exception de la calotte qui est d’un noir velouté, des rémiges qui sont
d’un noir bleuâtre ou d’un gris blanchâtre (dans les individus très-vieux), et
de la queue qui offre une teinte d’un noir métallique, avec des reflets verts
et pourprés, et une tache blanche à la base des rectrices latérales. — Les
femelles et les jeunes mâles, avant la première mue, se distinguent des
mâles adultes par les teintes moins pures de leur plumage et leurs éperons
moins développés.
Le Crossoptilon blanc ne se trouve en Chine que dans quelques
localités boisées, sur les montagnes élevées du pays des
Mantzes, par exemple à Yaotchy et à Tatsienlou, où son existence
est protégée par le respect superstitieux des indigènes.
C’est un oiseau doux et sociable, qui aime à vivre en compagnie
de ses semblables, même à l’époque de l’éducation des jeunes, et
qui ne s’éloigne guère des lieux qui l’ont vu naître. Sa nourriture
consiste'en feuilles, en racines, en graines et en insectes.
Heureusement pour la conservation de l’espèce, la chair de ce
gallinacé est d’un goût fort médiocre ; aussi les chasseurs
préfèrent-ils comme gibier les faisans, qui sont d’ailleurs beaucoup
plus répandus et plus faciles à atteindre.
588. —PUCRASIA XANTHOSPILA (Pl. 104.)
P ucrasia.xanthospila, Gray (1864), P. Z. S., 259, et pl. 20. —Miln.-Edw. (1865)
N/Arch. du Mus., Bull. I, 14, et pi. I, fig.’ '2;| J D. Saurin (1866), P. Z. S., 437. •_!
A. Dav. (1868), ibid., 210. H.Gould (1869), B. of As., livr. XXI, pl. I A. Dav. (1871)
N. Arch. du Mus., Bull. VU, Cat. n» 357||gSwinh. (1871), P. Z. S., 399.