
Sikkim, les monts Khasi, le Boutan, et en général dans toute
la région himalayenne. En Chine, elle se rencontre dans toutes
les provinces méridionales, jusqu’au Iloangho; je l’ai prise
au Fokien, au Kiangsi, au Houpé, au Setchuan et au Chensi.
De tous les Henicurus, c’est assurément le plus commun, et il
n’y a, pour ainsi dire, dans toute la région précitée, pas une
seule cascade, un seul cours d’eau limpide et peu fréquenté,
au bord duquel on ne puisse observer un couple de ces gentils
oiseaux, se livrant en silence à la chasse des larves aquatiques,
sur les pierres baignées par l’onde écumante.
429. — MOTACILLA ALB01DES
Motacilla alboïdes, Hodgs. (1836), Av. l i e s . , XIX, 190. - Motacilla leucopsis,
Gould (1837), P. Z. S., 78. — Motacila luzokieksis, Swinh. nee Scop. (1860), Ibis,
55 et 429. —■ (1861), i b i d . , 35. — (1862), i b i d . , 259. — (1863), i b i d . , 308. • - (1863),
P. Z. S., 274. — J e rd . (1863), B . o f I r i d . , II, 218. — Motacilla felix e t Motacilla
leucopsis, Swinh. (1870), P. Z. S . , 121. — Motacilla alboïdes, v a r. felix et fa r .
sechueneksis, Swinh. (1871), i b i d . , 363.
Dimensions. Long, totale, 0m,20 *, queue, 0m,09 ; aile ouverte, 0 ,135.
Couleurs. Iris, bec et pattes noirs. Une teinte noire couvrant le
sommet de la tête, la nuque et le dos, longeant les cotés du cou, et s étendant
sur la poitrine, parfois môme sur toute la gorge jusqu’au menton
(v. sechuenensis) ; front, face, région des yeux -et des oreilles, côtés du
cou, ventre et sous-caudales, d’un blanc pur; couvertures alaires et rémiges
largement bordées de blanc. — Dans le mâle, en hiver, la teinte noire de
la poitrine est moins étendue, et le dos est mélangé de gris, tandis que
chez la femelle cette dernière région est alors entièrement grise.
Le Motacilla alboïdes présente des variations assez fréquentes
de taille et de plumage, mais se reconnaît toujours à sa face
blanche, dépourvue de moustaches et de raies oculaires noires,
et à son dos d’un noir pur chez le mâle adulte en été. Cette
espèce se rencontre dans toute la Chine pendant la belle saison,
partout où il y a des cours d’eau, des canaux arrosant des
rizières, en plaine comme en montagne. Elle niche fréquemment
sur les toits, ou dans le voisinage des maisons, et égaie les
habitants par la douceur de son ramage.
430. — MOTACILLA HODGSONI
Motacilla H odgsosi, G.-R. Gr., m s. — B lyth (1865), Ibis, 49. - Motacilla F ràhcisi,
Swinh; (1870), P. Z. S., 123. — (1870), Ibis, 345. — Motacilla Hodgsoki, Swinh.
(1871), P. Z. S ., 363.
Dimensions. Long, totale, 0m,2 0 ; queue, 0m,0 9 5 ; aile fermée, 0m,09.
Couleurs. Plumage semblable en général à celui du Motacilla alboïdes,
avec la teinte blanche de la tête limitée au front, à la région oculaire et
à la gorge, les côtés du cou étant noirs comme le devant de la poitrine,
et cette teinte noire s’avançant à travers la région auriculaire, en forme
de moustache, jusqu’à la commissure du bec. — En hiver, cette espèce a,
comme la précédente, le dos plus ou moins tacheté de gris.
En Chine, le Motacilla Hodgsoni est moins répandu que le
Motacilla alboïdes ; je l’ai pris au Setchuan et dans le midi du
Chensi, dans les rizières inondées. Il se distingue toujours, par
la coloration noire de son dos, du M. personata (Gould), avec
lequel M. Taczanowski paraît l’avoir confondu.
431. — MOTACILLA PARADOXA
Motacilla alba, var. paradoxa, Schrenck (1860), Vog. d. Amurlands, 341,
pi. XI, f. 2. — Swinh. ‘(1871), P. Z. S., 363. — Motacilla ltjzonieksis, Przew. (1877),
Omith. Mise,,. VI, 192, B. ofMong., sp. 93.
Description. Semblable au Motacilla alboïdes, mais n’ayant sur la
poitrine qu’une tache isolée et presque ronde.
Cette espèce, qui a été décrite et figurée par von Schrenck
comme une forme aberrante du Motacilla alba et que M. Taczanowski
considère, à tort suivant nous, comme une simple
variété du Motacilla japonica, se rencontre au bord des torrents,
au milieu des montagnes de la Chine septentrionale et de la
Mongolie, et s’avance jusque dans l’Amourland. Dans les oiseaux
en livrée d’amour que j’ai eu fréquemment l’occasion de capturer,
la-teinte noire était toujours peu étendue sur la poitrine et ne
s’avançait pas sur la gorge. La voix de cette espèee m’a paru
d’ailleurs différer quelque peu de celle des autres hochequeues
à dos noir de la Chine centrale.
432. — MOTACILLA OCULARIS
Motacilla lugubris, Sw in h . (1860), Ibis, 55. —(1862), P. Z. S., 317. — Motacilla
ocularis, Swinh. (1863), Ibis, 94 e t 309. — (1863), P. Z. S., 275. — (1870), ibid., 130,
tig- — (1871), ibid., 364. — Motacilla ocularis, Dyb. (1873), J. f. O., 82, et (1874),
ibid., 335. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zooL Fr., I, 150. — Przew. (1877), Ornith.
Misc., YI, 192, B. of Mong., sp. 95.