
et 1 oreille jusque sur la région postérieure du cou. Dos et couvertures
alaires d’un vert émeraude, avec les petites plumes scapulaires et les sus-
caudales d’un bleu vif; rémiges noires, avec une tache blanche sur les sept
premières et une marque bleue sur la dixième, près de l’extrémité ; rectri-
ces noires, largement bordées de bleu verdâtre au bout, sur les barbes
externes.Gorge blanche lavée de jaunâtre ; poitrine et côtés du ventre d’un
jaune d ocre pâle, nuancé de verdâtre sur les flancs ; milieu du ventre et
sous-caudales d’un rouge de carmin vif; plumes axillaires noires.
Cette belle espèce, découverte à Formose par M. Swinhoe,
se rapproche à la fois de la P. cyanoptera et de la P. moluccensis;
elle se distingue toutefois de la première par la teinte brune
du vertex et la nuance plus claire des parties inférieures, et
de la seconde par son menton blanc, sa gorge d’un blanc moins
pur, son abdomen plus foncé sur les côtés et d’un rouge moins
vif sur la ligne médiane, son dos et ses couvertures alaires d’un
vert plus franc, son bec et ses tarses un peu plus courts.. Elle
a également des affinités avec la P. coronata de l’Inde.
HYDROBATIDÉS
Cette famille comprend une douzaine d’espèces, dont la majorité
habite l’ancien continent, cinq seulement se trouvant en Amérique.
227. ^ U V D R O B A T A P A L L A S I I
Cinclus Pallasii, Tem. (1820), Man. d'orn., 2e éd ,, I, 176, e t III, 107. — Gould
(1860), B. o f As., liv r. XII, p l. M Cinclus Pallasi, Sw iü h . (1871); P. Z. S.,'368.
Dimensions. Long, totale, 0m,23 ; queue, 0m,06, un peu arrondie ;
aile, 0m,0123; tarse, 0m,03i ; bec, 0m,022 ; hauteur du bec, Om,006B.
Couleurs. Iris d’un gris châtain; bec'brun verdâtre ; pattes d’un gris
plombé ; ongles gris. — Plumage d’un brun légèrement roussâtre, Elus
foncé sur le ventre, les pennes de la queue et des ailes que sur le reste du
corps ; un petit cercle blanc autour de l’oeil, bien marqué chez le mâle, un
peu moins chez la femelle qui ne se distingue d’ailleurs que par les teintes
moins pures des parties supérieures.
Ce cincle ou merle plongeur se rencontre en Chine dans
le voisinage de tous les cours d’eau limpides ; assez rare au
nord de Pékin, où les rivières g.èlent chaque hiver, il est au
contraire fort commun dans les montagnes de la Chine centrale :
il vit solitaire ou par couples, et se nourrit de larves aquatiques
et d’oeufs de poisson. Pour chercher sa proie, il plonge et reste
sous l’eau avec autant de facilité qu’une poule d’eau. Son chant,
doux et harmonieux, se fait entendre souvent même au coeur
de l’hiver.
Les cincles bruns que j ’ai rapportés de Moupin ont le bec
plus grêle et d’une forme un peu différente ; ils devraient être
rattachés à l’Hydrobata asiatica Sw. (Jerd. 1862., B. of. Ind.
I, 506.— Cinclus Pallasii, Gould, Cent. Him. Birds, pl. 24.—
Cinclus tenuirostris Bp., Consp.av., I, 252), si la validité de cette
espèce était bien établie. La forme H. asiatica a été signalée
récemment par M. Godwin-Austen dans les monts Khasi et
dans le Cachar septentrional, tandis que M. Swinhoe n’a pas
hésité à considérer des cincles tués à Hakodadi (Japon) comme
appartenant à la même espèce que ceux de la Chine méridionale,
c’est-à-dire à YH. Pallasii. Quelques spécimens du musée de
Paris, provenant du Japon et obtenus par échange de M. Tem-
minck, nous ont paru en effet identiques comme plumage à ceux
du Chensi, mais de taille un peu plus faible.
228. — H Y D R O B A T A C A SHM E R IIÎN ’ S IS
Cinclus casumeiuensis, Gould (1859), P. Z. S., 494. — (1860), B. o f As., livr.
XII, p l. — Hydrobata cashmiriensis, J e rd . (1862), B. o f Ind., 1,507. — Przew. (1877),
Omith. Mise., VI, 201, B. o f Monÿ. fs p . 114.
Dimensions. Long, totale, 0m,19o ; queue, 0m,0o, égale; aile, 0m,10 ;
tarse, Ôm,026 ; bec, 0m,016 à partir du front ; hauteur du bec, 0m,005.
Couleurs. Iris châtain ; bec brun grisâtre ; pattes bleuâtres ; ongles
jaunâtres. B- Sommet et côtés de la tête et du cou bruns ; dos, scapulaires
et croupion d’un gris cendré, avec les plumes bordées de noir et marquées
au centre de la même couleur; gorge et devant du cou blancs; poitrine et
reste des parties inférieures d’un brun fon cé, parfois d’un brun roux ; queue
brune, lavée de gris cendré en dessus ; ailes de la môme couleur, avec les
rémiges et les pennes secondaires et tertiaires lisérées de blanc.
Cette description est prise sur quatre sujets, les uns mâles,
les autres femelles, que j’ai tués au printemps, en automne et
en hiver au Setchuan, et qui m’ont paru se rapporter à Y Hydrobata
cashmeriensis. Je n’ai rencontré cette espèce, beaucoup