
oiseaux par ses habitudes et son régime qui sont absolument les
mêmes que ceux des Paradoxomis et des Heteromorpha.
304. — HETEROMORPHA UNICOLOR
Heteromorpha unicolor, Hoilgs. (1843), J. A. S. B e n g ., XII, 448. — Gould (1854),
B. of As., livr. VI, pi. - Jerd. (1863), B . of. I n d ., II, 7. - S-wmli. (1871), P. / . h.,
372. — Jerd. (1872), Ibis, 297.
Dimensions. Long, totale, 0"\20 ; queue, 0m,10b, très-étagée ; aile,
0m,085; tarse, 0m,031 ; bec, court et comprimé, 0m,012 à, partir du iront;
hauteur du bec, 0^,012.
Couleurs. Iris d’un jaunâtre pâle marbré de brun ; bec d un jaune
pâle ; pattes d’un gris verdâtre. — Dos, croupion, face supérieure des ailes
et de la queue d’un brun olive ; dessous du corps de la même couleur, avec
le milieu du ventre et de la poitrine d’une teinte un peu plus pâle ; tête et
cou d’une nuance violacée, grisâtre, avec une raie noirâtre allant de l’oeil a
la nuque, les lores noirâtres et un cercle blanchâtre autour de 1 oeil.
L'Heteromorpha unicolor qui dans l’Inde se trouve principalement
sur les frontières du Darjeeling, à une altitude
de 10,000 pieds, vit en Chine dans les mêmes localités que le
Conostoma æmodium, et a les mêmes habitudes. Il se tient
également en toutes saisons dans les forêts les plus élevées,
mais est partout assez rare.
305. — HETEROMORPHA GÜLARIS (PI. 61)
P a r a d o x o r n is g i îl a r i s , Horsf. mss. — Gr. (1844), Gen. o f.B., pl. 9 M - 2. —
H e t e r o m o r p h a ( p a r a d o x o r n is ?) c a n ic e p s , Blytli (1849), J. A. S. Beng., XVIII, et
Cat., 528. - P a r a d o x o r n is g u l a r i s , Gould (1854), B of IM P ■ ' (1863), B. oflnd., II, 5. — H e t e r o m o r p h a f o k i e n s i s , A. Dav. (1874), Ann. des bc. nai.,
5® sér., XIX, art. n» 9.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0-,20; queue, 0-”,09, étagée, les pennes
centrales dépassant les autres de 0">,02; ailes, 0“ ,10; tarse, 0“ ,027 ; bec,
0m 015 ; hauteur du bec, 0m,01I.
’ Couienrs- Iris noisette ; bec d’un jaune orangé, pattes vertes, avec les
ongles d’un gris verdâtre. — Front noir, ainsi qu’une large raie sourcilière
et un rabat sur la gorge ; dessus de la tête et région parotique d’un gris
cendré pur ; lores et moustaches d’un blanc pur ; partie supérieure du cou,
dos, croupion et sus-caudales d’un brun marron uniforme ; parties inférieures
du corps blanches, nuancées de jaunâtre sur la poitrine. Après la
mue, le blanc de la moustache et des parties inférieures (à l’exception des
sous-caudales) est remplacé par une teinte jaune pâle. — Plumage de la
femelle semblable à celui du mâle.
Cet oiseau que la forme de son bec, à peine sinueux, doit
faire ranger dans le même genre que XHeteromorpha unicolor,
est, paraît-il, assez rare dans le Bootan, le Darjeeling et le
Cachar septentrional, où il se tient à une altitude de 3 à 6 ,000 pieds.
En Chine, au contraire, je l’ai rencontré assez communément sur
les grandes montagnes boisées du Fokien occidental, où il vit
en bandes au milieu des buissons et des bouquets de bambous.
Ses moeurs et son régime sont les mêmes que ceux de XHeteromorpha
unicolor, et son cri de rappel, tsi-tsi-tsi, qu’il fait entendre
continuellement, ressemble beaucoup à celui de l’espèce de
Moupin.
306. — CONOSTOMA ÆMODIUM
Conostoma æmodium, Hodgs. (1841), J. A. S. Beng., X, 857. — Gould (1853),
B. of As., livr. V, pl. — Jerd. (1863), B. of Ind., II, 10.— Swiuh. (1871), P. Z. S., 372.
Dimensions. Long, totale, 0m,295 ; queue, 0m,125, un peu étagée;
aile, 0'",14; tarse; 0m,037; bec, robuste, 0m,021 ; hauteur du bec, 0m,013.
Couleurs. Iris d’un châtain jaunâtre; peau nue derrière l’oeil violette;
bec jaune, avec la pointe blanche; pattes d’un gris verdâtre. — Parties supérieures
d’un brun olive, passant au verdâtre sur les ailes et sur la queue et
au gris sur le front; parties inférieures d’un brun cendré ; lores brunâtres ;
tiges des rectrices jaunâtres ; rémiges lisérées de gris sur le bord externe. —
Plumage de la femelle semblable à celui du mâle.
Cette espèce, si remarquable par la force de son bec, a été
trouvée pour la première fois dans le Népaul et le Sikkim;
mais elle habite aussi en toutes saisons les forêts les plus élevées
des frontières de la Chine et du Tibet ; elle se nourrit d’insectes
et de bourgeons, particulièrement de ceux des bambous, et se
tient d’ordinaire dans les endroits les plus touffus. On la voit
en petites bandes parcourir activement les buissons en poussant
un petit cri sibilant, et se suspendre avec adresse aux branches
des arbres. Cette habitude lui a même valu de la part des montagnards
de Moupin le nom significatif d'oiseau-singe. L’estomac
de tous les oiseaux de cette espèce que j’ai pris eu hiver ne
contenait absolument que des bourgeons.