
trouvés dans le Turkestan par M. Severtzoff ont été identifiés
par ce naturaliste et par M. Dresser avec l’espèce européenne.
On sait que le Torcol, malgré ses pattes de pic, ne grimpe
point et ne fait que s’accrocher aux arbres pour y chercher des
insectes. C’est un oiseau de moeurs solitaires, et qui semble
partout assez rare. Les quatre ou cinq espèces admises dans
ce genre n’offrent entre elles que de faibles différences et sont
propres à l’Ancien-Monde.
CAPITONIDÉS
Cette famille comprend deux grandes subdivisions : les Capitoni-
nés qui sont tous américains et les Mégalaiminés (avec les Pogono-
rhynchinés) qui sont répandus en Asie et en Afrique. Ces derniers; les
seuls dont nous ayons à nous occuper, comptent environ 70 espèces,
sur lesquelles trois seulement se trouvent dans l’empire chinois.
89. — MEGALÆMA VIRENS
Le Grand-Barbu de ia Chine, Buff. (1770), Pl. Enl. 871. — Bucco virens, Bodd.
(1783),__Tabl. d e s PI. Enl. 871. — Bucco grandis, Gm. (1788), S. IV., I, 408. —
Megalæma virens, G. H. et G. F. Marshall (1870-71), Mon. of. Capit., 33, pi. 16.
— Swinh. (1871), P. Z. S'., 391.
Dimensions. Long, totale, 0m,33; aile,#0m,lç>; queue, 0^105’, tarse,
0m,03 ; bec, 0m,045.
Couleurs. Iris brun; bec jaunâtre et brun; pattes verdâtres. — Partie
supérieure du dos d’un vert bronzé ; partie inférieure du dos et croupion
d’un vert pré; tête brune lavée de bleu ainsi que la gorge; derrière du cou
d’un jaune verdâtre ; grandes couvertures des ailes vert bronzé ; rémiges primaires
bleues à l’extérieur, les autres vertes ; queue verte; poitrine brune;
abdomen vert bleu avec les flancs tirant au jaune; sous-caudales rouges.
Le Grand-Barbu, reconnaissable à son bec renflé à la base et
garni de soies plus courtes et moins nombreuses que dans ses
congénères, se trouve, mais en petit nombre, dans tout le midi
de la Chine. D’après M. Swinhoe, cet oiseau diffère de l’espèce
himalayenne avec laquelle il a été longtemps confondu, et qui
doit porter le nom de Megalæma Marshallorüm. Notre Barbu
vit dans les montagnes boisées ; et son régime consiste en toute
sorte de fruits, en insectes et même en petits oiseaux.
90. — M E G A LÆ M A N U C H A L IS
Megalæma nochalis, Gould (1862), P. Z. S., 283, et (1864), B. of. As., livr. X, p l.-
G H. et G. F. Marshall, Monogr. of. Capit. (1870-71), 57, pl. 26.—Swinh. (1871),
■ P. Z. S., 391.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,19; aile, 0m,105; queue, 0m,07, formée
I de dix pennes faiblement graduées ; tarse, 0m,025 ; bec, 0m,032.
Couleurs. Iris châtain; bec bleuâtre; pattes plombées. — Plumage vert
H e n dessus, avec une tache rouge en avant de l’oeil; gorge jaune; bas de la
■ gorge bleu ainsi que la région parotique et le derrière du cou ; une tache
■ rouge sur la partie supérieure de la poitrine qui est d’un vert jaunâtre ainsi
H que toutes les parties inférieures.
Ce barbu est propre à l’île de Formose, où il paraît être
■ assez commun dans les forêts des grandes montagnes. Comme
■ ses congénères, il vit de fruits et d’insectes, et se tient immobile
B pendant des heures entières à la cime des arbres, d’où il fait
■ entendre un cri strident et désagréable. D’après M. Swinhoe,
B les habitants lui donnent le nom de Koë-Kwa-cheow.
91. — M E G A LÆ M A F A B E R
Megalæma eaber, Swinh. (1870), Ibis, 96, pl. 4, fig. 1. —G. H. et G. F. Marshall Îj (1870-71), Monog. of Capit, 59, pl. 25. — Swinh. (1871), P. Z. S., 391.
Description. Dimensions et couleurs générales de l’espèce précédente.
■ La bande bleue de la gorge est interrompue au milieu par une teinte pourpre,
B la plaque rouge du dos manque et le haut de la tête est noir, et l’occiput est
^Btaché de rouge.
Le Barbu forgeron, ainsi nommé de son nom chinois (Kinng-
B Shan-Heen-che), par allusion à sa voix métallique, habite l’île
■ de Haïnan où il est le seul représentant de son genre: C’est
■un oiseau lourd et stupide qui se tient d’ordinaire au milieu des
■ branches les plus touffues, et qui est d’autant plus difficile à
B apercevoir que par sa coloration il se confond avec les feuilles
■ environnantes,