
Dimensions. Long, totale, dm,la (femelle adulte tuée à PékinïÉet 0m,84
(mâle adulte de la môme contrée); queue légèrement arrondie, 0*,35.
Couleurs. Iris brun-châtain ; bec d’un corné bleuâtre; plus foncé au
bout ; cire et doigts jaunes. — Plumage en dessus d’un brun noirâtre avec
l’extrémité des plumes interscapulaires et des couvertures alaires plus
claires ; plumes acuminées de la nuque roux vif, grisâtres dans les jeunes ;
gorge et tout le dessous du corps brun foncé; base de la queue marbrée
et rayée de grisâtre dans les oiseâux qui ont dépassé, l’âge de trois ans;
blanche dans les autres, qui ont aussi les tarses variés'de blanc; plumes
axillaires brimes.
L’Aigle royal ou Grand Aigle habite l’Europe, l’Asie et l’Amérique
du Nord, et se trouve communément dans toute la région
montagneuse de la Sibérie orientale ; il est aussi abondamment
répandu et sédentaire sur les grandes montagnes de l’empire
chinois; les Pékinois le connaissent sous le nom de Hoy-tiao
(noir-aigle). En Chine, comme ailleurs, cette espèce varie beaucoup
pour la taille et pour les couleurs ; et j ’ai vu dans ce pays
des individus ayant des plumes blanches aux épaules.
Les Chinois, qui emploient la tête et les pattes des aigles
dans leur pharmacie, et leurs grandes pennes pour la confection
de leurs éventails et de leurs flèches, prennent ces oiseaux au
moyen d’un petit filet tombant, tendu verticalement, auprès
duquel ils placent un morceau de viande, un faisan ou un lièvre :
un aigle privé sert d’appelant. Cette chasse se pratique surtout.
au commencement de l’hiver.
Les chasseurs chinois et mongols, qui aiment beaucoup la
chasse au faucon, ne dressent que rarement des aigles pour
cette fin, et ne s’en servent que pour la gazelle {Antilope gnltu-
rosa), le lièvre et l’outarde.
Rappelons en passant que sur une quinzaine de vrais aigles
connus, un seul se retrouve en Amérique, et qu’il n’y en a pas
en Australie.
a q u il a m o g il n ik
F alco mogilnik, Sam. Gmeliii (1770), Nov. Coram.: Àcr Sc. Petrop.., iff in E a
F alco impeiiialis, Bechst. (1802), Tasch. III, 853. — Aquila uæliaca, 'Sav.. (1809j|
Ois. d’Ég., .82. — Temm. e t Laug., PI. Col. 151. — À. mogilnik., Tacz.’,(1876), Bull.
Soc. zool. de France, I, 118.
Dimensions. (Un mâle non adulte tué au Ghensi.) Long, totale, 0m,78;
queue, à peu près carrée, 0m,32 ; aile ouverte, 0e?,85 ; fermée, 0m,62. Les
vieux sujets mesurent jusqu’à 1 mètre de longueur totale.
C o u l e u r s . Iris'brun jaune:;'b e e bleuâtre avec le^bout foncé; cire et
d o ig ts jaune-pâle, Plumage)du dessus et du dessous du corps brun noir,
avecles plumes âcuminées de la nuque blanchâtres ou rousses, et ordinairement
quelques-unes des scapulaires blanches ; queue traversée de bandes
irrégulières grisés ; sous-caudalës roux pâle. — Le jeune oiseau (Aquila bifas-
ciata, Gray) a ses parties supérieures d’un brun clair, avec les bouts, des
plumes d’un gris terreùx ; les -plumes du thorax et des flancs sont grises et
bordées de brun; la gorge, les jambes et les sous-eaudâle.s d’une teinte
Isabelle, la queue'et les sus-caiidalés terminées de blanc roux ; les bouts des
grandes et des petites couvertures des ailes largement marqués de blanchâtre.
L’Aigle impérial, dont certains auteurs distinguent trois races
et dont l’histoire est des plus embrouillées, habite l’Europe
méridionale, le nord de l’Afrique, et toute l’Asie centrale et
méridionale jusqu’en Chine. Je l’ai rencontré assez souvent
dans cet empire, surtout dans les provinces centrales, de même
qu’en Mongolie; mais ce n’est que trois fois que j ’y ai vu des
sujets adultes revêtus de leur livrée foncée et portant une plaque
blanche aux épaules. Je crois avoir constaté que l’Aigle impérial
niche parfois avant de s’être dépouillé de sa livrée du jeune âge.
12.H- AQUILA CLANGA
Aquila clanga, Pall, (1811-1831), Zoogr., I, 351. 9 F alco nævioïdes, G. Cuv.,
RèÿrCe I, 326. - F. ’hapax, Temm. (1828), PI, Col., I, 455. — Aquila
amurensis, Swinh. (1871), P, Z. S., 383. — Aquila clanga, Sevcrtz. (-IS73), Turkest.
63. B DregSA (1875), fèïs,T01. — Tacz. (1S76), Bull. Soc.: zool. Fr., I, 117.
Dimensions. (Un mâle thé à Pékin.) Long, totale, 0m,75 ; queue, 0m,26 ;
aile fermée, 0"’,58, atteignant le bout de la queue. Formes massives, plumage
grossier à tous les-âges ; bouche très-fendue ; narines en ellipse allongée;
bec .bien .moins robuste que dans l’Aigle impérial, mais beaucoup plus que
dans l’Aigle tacheté (le jeune À. clanga en duvet a le bec une fois plus gros
que le jeune A. nævia en duvet).;.tarses épais.
Couleurs. Iris noisette marbré de brun ; cire et doigts jaunes ; bec noir
.avec la base bleuâtre. Plumage d’un brun uniforme tirant au chocolat,
les jeunes avec,, du blanchâtre ou du rouge à -la nuque ; queue barrée
obscurément de huit ou neuf rangées de taches grises; rémiges noires, plus
ou moins marbrées de gris dans les jeunes qui ont aussi du gris roux aux
tectrices supérieures et inférieures de la queue, ainsi qu’à l’extrémité des
rectrices,' des rémiges secondaires et des grandes et moyennes couvertures
[dès ailes.