
d’un roux olive, avec le centre des plumes marqué de noir, ce qui forme
cinq ou six raies continues sur ces parties ; dos et croupion d’une teinte
olive sombre assez uniforme, les taches centrales des plumes ayant presque
complètement disparu; tour des yeux blanc, cette couleur s’étendant en
arrière sous la forme d’une raie ; dessous du corps d’un roux jaunâtre vif,
avec le milieu du ventre d’un gris cendré pur et de nombreuses stries noires
sur la gorge et le devant du cou ; queue d’un brun olive foncé, avec des barres
noirâtres ; ailes d’un brun olive ; lores et couvertures des oreilles d’un brun
roux uniforme. — Plumage de la femelle semblable à celui du mâle.
Cette espèce, caractéristique de la faune chinoise, est abondamment
répandue sur les montagnes des provinces méridionales
; je l’ai rencontrée jusqu’au Tsinling, dans le Chensi
méridional, mais elle ue dépasse point'cette chaîne qui marque
d’une manière absolue la limite septentrionale de son aire
d’habitation, et tous les individus que l’on voit en cage à Pékin
viennent certainemement du sud de l’Empire. Les Chinois qui
donnent à cet oiseau le nom de Hoa-méy (fleuri-sourcil) le
gardent très-fréquemment en captivité, et l’estiment non-seulement
à cause de son caractère batailleur qui permet de l’employer
comme oiseau de combat, mais encore et surtout à cause de
son chant quiT suivant eux, surpasse celui de tous les autres
oiseaux du pays. Le Hoamy possède en effet une voix sonore
et variée, mais ses notes éclatantes ne tarderaient pas à fatiguer
nos oreilles européennes. En domesticité, il montre une intelligence
surprenante et se trouve bientôt avec son maître sur le
pied d’une intime familiarité; mais à l’état sauvage il est extrêmement
rusé, et se laisse surprendre difficilement. Comme les
autres Garrulacidés, il vit en petites bandes, sur les coteaux
boisés. — Il nous a paru nécessaire de lui restituer le nom
chinois d'Hoamy pour éviter les confusions que l’on fait trop
souvent entre cet oiseau et le Garrulax chinénsis.
284. — L E U C O D IO P T R O N TA IV A N UM
Garrulax tæyanus, Swinh. (1859), N. Ch. As. S. J., 228, — (1860), Ibis, 187 et
360. — Malacocercus taivanüs, Swinh. (1865), Ibis, 546. — Leucodioptrum taiyanum,
Swinh. (1871), P. Z. S., 37i.
Dimensions et Couleurs. Taille, proportions, forme de la queue "et
des ailes identiques à celles du X. hoamy. Pas de blanc autour de l’oeil,
comme chez ce dernier, ni de teintes rousses dans le plumage, dont le ton
général est un brun olivâtre sale ; tête et cou d’une nuance plus claire, avec
des raies noires plus larges que dans l’espèce précédente; gorge, poitrine et
jambes passant à un jaune d’ocre pâkn
Le Leucodioptron taïvanum, qui a la même voix et les mêmes
moeurs que le L. hoamy, habite exclusivement l’île de Formose,
où il est abondamment répandu, en plaine comme en montagne.
285. — GARRULAX CHINENSIS
Le Petit Geai de la Chine, S odd. (1782), Voy. Ind., II, 188, et pl. 107. — Lanius
chinénsis, Scop. (1786), Del. Fl. et Faim. Insub., II, 86. — Turdus Shanhu, Gm. (1788),
S. N., I, 814, n» 41. — Corvus auritus, Lath.î(Ï79ip Ind. orn., I, 160, il» 25. — Daud.
(1800), Trait. d'Orn., II, 250. — Le Geai a joues blanches, Levaill. (1806-16), Hist.
nat.’des Ois. de Parad., I, 125, pl. 43. — Garrulax chinénsis, Swinh. (1804), Ibis,
423, et (1871), P. Z. S., 371. — Gould (1873), B. af As., livr. XXV, pl.
Dimensions. Long, totale, 0m,27; queue, 0m,t0;i ; aile, 0m,l2ô; tarse,
0m,04; bec, 0m,018 à partir du front.
Couleurs.. Tête d’un gris de fer très-foncé, avec quelques plumes blanchâtres
dans le voisinage du front; plumes nasales, lores, tour des yeux,
menton et mibeu de la gorge noirs; plumes auriculaires en grande partie
blanches, quelques-unes seulement, en arrière de l’oeil, étant d’un brun
foncé; joues blanches; nuque d’un brun légèrement vineux; dos d’un brun
ol||e; queue de la même teinte, avec une bande terminale peu distincte,
d’un brun foncé ; rémiges brunes, avec un liséré d’un gris argenté sur les
barbes externes:; côtés du cou, poitrine et ventre d’un gris roux, nuancé de
brun vineux, passant au brun olive sur les flancs et les sous-candales.
Les oiseaux de cette espèce que l’on voit communément chez
les marchands de Hongkong viennent du sud-ouest ou meme
de la partie la plus méridionale de la Chine; je n’en ai point
rencontré au Kiangsi ni au Fokien, et M. Swinhoe n’en a point
trouvé dans l’île de Haïnan. Le Garrulax chinénsis paraît donc
être confiné sur les frontières du Tonkin et de la Chine, et c’est de
là qu’on l’apporte à vendre à Canton et à Hongkong; les Chinois
le recherchent à cause de la sonorité de son chant qui n’a
d’ailleurs rien de bien remarquable.
286. — GARRULAX PE RSPICI LL ATUS (Pl. 52)
_ Le Merle de i.a Chine, Buff. (1770), Pl. enl. 604. — Turdus perspicillatus, Gm.
(1788), S. N., I, 830. — Garrulax rugillatüs, Swinh. (1860), Ibis, 57 et 358. —
Garrulax perspicillatus, Swinh. (1861), Ibis, 38, et (1871), P. Z. S., 375.