
provinces centrales et particulièrement au Kiangsi, où elle niche
et où je l’ai trouvée communément dans les bois de pins qui
couvrent cette province. Par ses allures, cet oiseau rappelle
beaucoup notre Collurio, et comme lui se nourrit d’insectes,
coléoptères et orthoptères, dont il fait une grande consommation
pendant l’été. Le Lanius magnirostris a été retrouvé récemment
par M. Dybowski dans la Sibérie orientale.
150. — LANIUS BUCEPHALUS
Lanius bucepiialus, Tem. et Schl. (1850), Eaun. Jap. Àves, pl. 14, — Swinli.
(1860), Ibis, 60 et 132. — (1871), P. Z. S., 375 ; (1875), Ibis, 115 et 450. — P honeus
bucepiialus, Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr.:, I, 167.
Dimensions. Long, totale, 0m,22; queue, 0m,10; aile, 0m,09; bec, 0m,015
à partir du front; hauteur du bec, 0m,008.
Couleurs. Dessus de la tête et du cou d’une teinte de rouille claire passant
au gris cendré sale sur le dos et au noirâtre sur la queue ; un bandeau
blanc à peine visible sur le front,-se prolongeant de chaque côté en une raie
sourcilière de même couleur; lores et région des oreilles noirs. Gorge blanche
; poitrine roussâtre, avec quelques raies brunes ; flancs lavés de roux.
Ailes d’un brun noirâtre passant au grisâtre sur les petites couvertures et les
grandes couvertures postérieures;, pennes secondaires bordées de roux;
rémiges ornées sur les barbes internes de taches blanches, peu visibles
quand l’aile est repliée et ne formant qu’un petit miroir ; face inférieure
des ailes d’une teinte blanchâtre passant au gris noirâtre vers l’extrémité
des pennes et tachetée de noir sur les petites couvertures ; rectrices médianes
noirâtres sans taches ; rectrices latérales ornées d’un liséré blanc à
l’extrémité. B Dans la femelle, la teinte rouillée des parties supérieures
est plus foncée, sans mélange de gris sur le dos et "de noir sur la queue ;
le front est à peine plus clair que le reste de la tête',' la raie sourcilière est
peu apparente, les lores et la région des oreille sont bruns, lés ailes,sont
d’une nuance pâle, la gorge est d’une teinte roussâtre claire et les plumés
de la poitrine et du ventre ont des lisérés foncés dessinant des rai|S transversales.
Ces raies sont également très-marquées chez le jeune mâle qui a
la tête, la nuque et le dos d’un brun rougeâtre et les parties inférieures d’un
roux plus ou moins vif.
Cette pie-grièche n’est pas spéciale au Japon, comme on
le croyait primitivement; elle se trouve aussi sur le continent :
elle a été observée en Chine, mais plutôt aux environs de Pékin
que dans le sud de l’Empire, et dans la Sibérie orientale elle a
été rencontrée successivement par Pallas et par M. Dybowski.
,La Pie-Grièche de Luçon, Briss. (1760), O m i th .,] Il, 169, n ° 11, pl.XVIII fi». 1 _.
Lanius lücionensis, Lin. (1766), Syst. Nat., I, 135, n° 10. — W a ld en (1867) , ’ibis 215
et (1875), Tram. Zool. Soc., IX, p a rt. 2, p . 171, e t p l. 29, f. 1. — Swinh (1871)’ '
P. Z. S., 376, et (1875), Ibis, 116.
Dimensions. Long, totale, 0m,20; queue, 0m,08t>, étagée; aile, 0m,09 •
tarse, 0m,024; bec, 0m,012 à partir'du front; hauteur du bec, 0m,008.
Couleurs. Iris brun; bec noirâtre, avec la base de la mandibule inférieure
bleuâtre ; pattes bleuâtres ; ongles bruns. - Parties supérieures d’une
teinte roussâtre, plus vive sur le croupion et l’occiput, et passant au cendré
sur les côtés du cou; front d’un cendré blanchâtre; sourcils marqués par
une raie blanche d abord fort étroite, puis s’élargissant en arrière de l’oeil et
se fondant dans la teinte grise des côtés du cou ; une bande noire allant des
narines au bord postérieur des plumes auriculaires ; gorge et milieu du ventre
blancs ; poitrine, flancs et sous-caudales lavés de roussâtre ; ailes brunes,
avec les grandes et moyennes couvertures et les pennes tertiaires bordées
de roux ; un petit miroir blanc, caché par l’aileron, à la base des quatrième
cinquième et sixième rémiges; bord inférieur de l’aile blanc; queue d’un
roux pâle, avec une bordure grise à l’extrémité et sur les barbes externes des
rectrices latérales. — La femelle vieille se distingue à peine du mâle : elle a
seulement la raie noire qui traverse l’oeil moins accusée. Les jeunes de l’année
ont les parties supérieures du corps, la poitrine, les côtés du cou et les flancs
marqués de lunules noirâtres : ils ressemblent beaucoup aux jeunes du
Lanius magnirostris, mais ont toujours une bande oculairq noire, et des
stries transversales sur toute la largeur de la poitrine.
Pendant la belle saison, on trouve communément cette pie-
grièche dans toute la Chine orientale, et on la prend fréquemment
à Pékin au printemps et en automne, lorsqu’elle va des
Philippines en Mantchourie ou vice-versa. C’est principalement
cette espèce que les Pékinois élèvent sur des bûchettes et qu’ils
| emploient pour la chasse aux petits oiseaux ; ils l’apprécient
beaucoup aussi pour son chant -doux et mélodieux. Ils la désignent
sous le nom de Ou-pa-la, que les chasseurs appliquent
egalement à toutes les autres espèces de pies-grièches à queue
rousse qui voyagent à travers la Chine et qui ont été si bien
I étudiées par M* Swinhoe et par lord Walden.
152. — L A N IU S C R IS T A T U S .
■ H H 134, no 3. - L anius phoenicurus, Pal],
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