
Couleurs. Iris rouge ; bec vert, avec la base bleuâtre ; pattes blanches.
— Tête, gorge, ailes et queue d’un noir brillant ; sur la partie postérieure du
cou, un large collier d’un jaune orangé rejoignant en avant la teinte d’un
jaune éclatant qui couvre la poitrine, l’abdomen, les sous-caudales, le croupion
et les premières sus-caudales ; plumes tibiales d’un jaune légèrement
verdâtre.
L'Hesperiphona affinis ressemble beaucoup à une autre espèce
indienne, Y Hesperiphona icterioïdes, mais s’en distingue par une
taille plus faible, par la teinte plus foncée de son capuchon et de
son manteau qui sur le dos est à peine interrompu par quelques
plumes jaunes, et par la coloration jaune de ses plumes tibiales.
Il se trouve non-seulement dans le N.-O. de l’Himalaya, mais
encore à Moupin, région d’où proviennent les deux sujets que j’ai
envoyés au Muséum d’histoire naturelle.
499. — EOPHONA PERSOKATA (PI. 91) ~
Coccothraustes personatus, Tem. et Sebl|îl|l850), Faun. Jap., 91 pl. 52.— Hes-
PERIPHONA PERSOKATA, Bp. (1850), CoTlSp. Av., 1, 506®- EOPHONA PERSOKATA, GOUld
(1851), B. of As., livr. III, pl.— E ophona persokata, Swinli. (1870), P. Z. S., 448.—
(1871), ibid., 386. — (1875), Ibis, 121 et 146. — Dyb. (1875), J.f. O., 254. — (1876),
ibid., 199. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zoo/. Fr., I, 181.
Dimensions. Long, totale, 0m,23o ; queue, fourchue, 0m,085 ; aile, 0m,12;
■tarse, 0m',024; bec, 0m,027; hauteur du bec, 0m,D2; largeur du bec, 0m,017.
Couleurs. Iris d’un roux tirant au rouge ; bec jaune ; pattes d’un gris
roussâtre. — Tête ornée d’une calotte d’un noir bleu ët d’un masque étroit
de même couleur autour du bec ; dessus et dessous du corps d’un gris cendré,
avec les sous-caudales et le bas-ventre blancs ; rectricés et dernières sus-
caudales d’un noir bleu ; ailes noires, traversées par une petite bande blanche
aux deux tiers de leur longueur, et fortement glacées de bleu sur les couvertures
et sur une partie des pennes tertiaires.
Le Gros-Bec masqué, qui a été longtemps considéré comme
une espèce exclusivement japonaise, est assez répandu dans les
montagnes boisées de la Chine occidentale. Je l’ai trouvé communément
en hiver dans l’ouest du Setchuan, mais je ne? l’ai
observé que fort rarement aux environs de Pékin. Cet oiseau a
le vol soutenu comme Y Eophona melanura, et vit d’ordinaire, en
petites bandes. Il est grand amateur de haricots, et pour s’en
emparer il pénètre parfois jusque dans les greniers,.
Les Pékinois donnent à cette espèce le nom de Ou-toung, et la
recherchent non-seulement à cause de son chant, mais surtout à
cause de la docilité avec laquelle elle apprend certains exercices,
comme d’aller chercher une boulette qu’on jette au loin dans les
airs. Le Gros-Bec commun, le Pinson d’Ardennes et même le
Jaseur de Bohême peuvent être également dressés à ce manège
qui excite l’enthousiasme des Chinois et des Tartares.
M. Dybowski a rencontré aussi YEophona personata près de
l’embouchure de l’Oussouri et sur les bords de la baie Abrek
(Sibérie orientale).
500. — EOPHONA MELANURA (PI. 92)
Le Gros-Bec de la Chihe, Sonn. (1782), Voy. Ind., II, 199. — Loxia melanbrà,
Gm. (1788), S. N., 85(MS Coccothraustes mei.akcrus, Jerd. et Selb. (1837), III.
Omith., pl. 63. — Besperiphoha melahdua, Bp. (1850), Consp. Av:, I, 506. — E ophoka
melanura, Gould (1851)àijB. of As., livr. III, pl. Coccothraustes melakurus,
Swinh. (1860), Ibis, 61. — (1861), ibid., 45.-||(186é), P. Z. S., 390.—(1871), ibid.,
386. H (1873), Ibis, 372^*1875), ibid., 121®- Dyb. (1876), J. f. O., 199. M Tacz.
(1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 181.
Dimensions. Long, totale, 0“ ,2t ; queue, très-fourchue, 0m,085; aile,
0m,105; tarse, 0m,021 ; bec, 0ra,021 ; hauteur du bec, 0m,017 ; largeur, 0m,015.
Couleurs. Iris roux; bec jaune, avec te bout vert; pattes blanches. —
Tète, joues et gorge noires ; cou, poitrine et croupion cendrés ; dos d’un brun
très-clair; sus-caudales, sous-caudales et bas-ventre d’un blanc pur; plumes
des flancs grises, terminées de roux vif; rectrices d’un noir métallique;
rémiges et pennes secondaires de la même couleur, marquées au sommet
d’une tache blanche longue de 2 centimètres et demi ; premières pennes tertiaires
ornées à l’extrémité d’une tache semblable, mais plus courte ; une autre
marque blanche vers le bout de l’aileron, — Chez la femelle, le dessus du corps
est également d’un gris cendré, plus ou moins nuancé de brun sur la tête et
sur le dos, la queue est noire seulement dans sa portion terminale, les ailes
sont ornées à l’extrémité d’un simple liséré blanc, la teinte rousse des flancs
est moins étendue, ét la face n’offre point de noir comme chez le mâle.
Le Gros-Bec à queue noire est fort commun en toutes saisons
dans la Chine méridionale et centrale, et s’avance en été par
petites bandes jusque dans les provinces septentrionales : chaque
année, on prend aux environs de Pékin quelques-uns de ces
oiseaux, que les Chinois de la capitale désignent sous le nom
de Hou-eull, et M. Dybowski a envoyé au musée de Varsovie un
individu de la même espèce pris aux environs de la baie Abrek,
dans la Sibérie orientale.