
sis est abondamment répandu dans le nord de la Chine et
surtout en Mongolie ; de là, chassé par les grands froids, il
descend parfois en hiver, en bandes nombreuses, dans les plaines
de Pékin, et s’établit de préférence dans les endroits stériles et
sablonneux. Il niche au printemps sur les hauts plateaux, et
s’élève alors dans les airs, comme notre Alouette vulgaire, mais
à une moindre hauteur que cette dernière, en faisant entendre un
chant mélodieux, qui ressemble à celui de YAlauda campestris.
460.E - CA1ANDREILA BRACÏÏÏDACÏÏ1A
Die Kurtzehige Lerche, Leisl. (1814), Arm. Wetter. Gesellsch., III, 357, pl. 19. —
Alaudà brachydactyla, Tem. (182Ö), Man. d’orn., 2e éd., I, 284. — Calandrella
brachydactyla, Kaup (1829), Nat. Syst., 39, — Midd. (1853), Sib. Reis., II, 134;,.—
Loche (1858), Cat. des Ois. d’Algérie, 82, sp. 157. — Radde (1863), Reis, in S. O.
Sib., II, 150. -r-Jerd. (1863), B. of Ind., II, 476. — Swinh. (1871), P. Z. S., 390.—
Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 67,141, 142.— Dress. (1876), Ibis, 182.6- Tacz. (1876),
Bull. Soc. zool. Fr., I, 160.
Dimensions. Long, totale, 0m,15; queue, 0m,055; aile, 0m,096 ; tarse,
0m,0 2 1 ; doigt postérieur, 0m,016, l’ongle seul mesurant 0m,009; bec, 0m,011,
robuste et de forme conique ; hauteur du bec, 0m,0055.
Couleurs. Iris, bec et pattes comme dans le Calandrellâ cheleensis;
plumage ne différant de celui de,cette dernière espèce que par certains
détails de coloration, la teinte rousse de la poitrine n’étant pas variée; de
mèches brunes, les côtés du cou étant ornés d’un quart de collier noir, le
blanc des rectrices latérales étant moins, étendu, etc.
J ’ai rencontré sur les frontières de la Chine et de la Mongolie
des bandes nombreuses de cette espèce qui, comme la précédente,
se montre au printemps dans les endroits sablonneux du
Ghensi et de la province de Pékin. Le Càlandrella brachydactyla
est également répandu en Algérie, en Sardaigne, aux Canaries,
dans l’Inde entière^ jusqu’au pied de l’Himalaya, dans le Turkestan
et dans la Sibérie orientale, où il a été pris successivement
par Radde, par Middendorf et par Dybowski. Il se
distingue du Calandrella cheleensis: 1° par sa taille plus faible;
2° par son bec et son tarse plus allongés ; 3° par ses doigts plus
grêles ; 4° par ses pennes cubitales bien plus longues et atteignant
l’extrémité de la quatrième rémige; S° par les détails de
coloration indiqués plus haut.
461. — M E L A N O C O R Y P IIA M O N G O L IC A (PL 88)
A l a u d a m o n g o l i c a , Pall. (1811-31), Z o o g r ., I, 516, pl. 33, f. 1. — M e l a n o c o r y p h a
m o n g Ol i c a , Bpi«(1850pCoW . A v ., I, 243. — Swinh. (1861), I b is , 333. — A l a u d a
m o n g o l i c a , Radde (1863), R e ts, in S . O. S ib ., II, 146, n° 46, et pl. 3, f. 1. — M e l a n
o c o r y p h a m o n g o l i c a , Swinh. (1863), P . Z . S ., 271, et (1871), ib id ., 390. — Dyb.
(1874), J . f . O., 318. — TaczHl876), B u l l. S o c . z o o l. F r ., 160.
Dimensions. Long, totale, 0ra,20; queue, 0m,07; aile fermée, 0m,13;
tarse, 0ra,023; doigt postérieur, 0m,02, l’ongle seul mesurant 0m,014; bec,
0m,016 à partir du front; hauteur du bec, 0m,01.
Couleurs. Iris brun cendré ; bec d’une teinte cornée claire ; tarse d’un
brun roussâtre; doigts d’un roux jaunâtre ; ongles bruns. — Sommet de la
tête d’un roux vif, avec le milieu d’une teinte plus claire ; au-dessus de l’oeil,
une large bande s’étendant jusque sur l’occiput, en forme de couronne ;
lores et joues d’un blanc pur; un trait fauve au-dessous de l’oeil; partie
supérieure du cou et sus-caudales d’un roux vif; dos, croupion et'couvertures
alaires d’un roux mêlé de brun, avec une bordure grise à toutes les
plumes ; parties inférieures du corps blanches, avec un large collier à demi
interrompu sur le devant du cou, et des mèches rousses sur les côtés de la
poitrine et sur les flancs ; rectrices médianes) rousses ; rectrices latérales
noires, les deux externes blanches en dehors; rémiges brunes, lisérées de
blanc ; pennes secondaires blanches ; pennes tertiaires roussâtres. — Plumage
de la femelle semblable à celui du mâle.
La Calandre de Mongolie est très-abondamment répandue
sur les hauts plateaux de cette vaste région, mais ne se montre
dans le N. de la Chine qu’en hiver et toujours en petit nombre ;
néanmoins dans toutes les provinces de l’Empire on la voit communément
en cage, les Chinois estimant beaucoup son chant
varié, qui imite celui de plusieurs autres oiseaux. Quoiqu’il
soit généralement sédentaire, le Calandra mongolica change
parfois de localité quand le temps devient par trop rigoureux ;
c’est ainsi que dans mon voyage en Mongolie j ’ai pu observer
des bandes composées de plusieurs milliers d’individus de cette
espèce fuyant devant une bourrasque de neige.
EMBERIZIDÉS
Sur 64 espèces qui composent cette famille, quelques-unes seuj
lement vivent en Amérique-; toutes les autres appartiennent à l’An-
cien-Monde, et de ces dernières le tiers environ fait partie de la faune
chinoise.