
21. — MILVUS ME L AN O TIS
Milvüs mblahotis, T. e t SchL (1835), F. J., 14, pl. 5ÂgAJ», major, Hume (1870),
R. Not., It, 326. — M. govikda, s-winh. (1871), P■ Z. S ., 341. — Milvüs melaKotis,
Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 121.
Dimensions. Long, totale, 0®,6S ; queue, O»’,30, médiocrement fourchue
aile, 0m,53; tarse, 0ra,56, emplumé sur la moitié de sa longuèur.
Couleurs. Iris brun noisette ; bec noirâtre, ciré verdâtre ; pattes jaune-
vert. Plumage brun à reflets pourpres, plus clair sur la tête et sur le cou où
chaque plume est marquée au centre dun trait noir*, couvertures .,^es
oreilles d’un brun foncé*, queue brun clair légèrement barrée de brun , rémiges
primaires largement marquées de blanc vers leur base. — Les jeunes
oiseaux ont une livrée plus claire, les plumes d un grisâtre sale au centre
et d’une teinte plus foncée sur les bords et les. couvertures sous-alaires, la
queue blanchâtre à l’extrémité. (Dans les jeunes du Milvüs ater, c’est le centre
des plumes qui est foncé et le bord clair.)
Le Milan à oïeilles noires, décrit d’abord du Japon, est très-
abondamment répandu dans toute la Chine, d où il passe dans
la Sibérie (Dybowski), dans l’Inde et jusque dans l’Europe
orientale (M. Alléon). A. Pékin meme on le (voit en grand
nombre pendant toute l’année, vivant du rebut des boucheries
et-poussant parfois l’audace jusqu’à enlever des quartiers de
viande non-seulement de l’étalage mais - encore des mains du
marchand. Pans cette ville il niche souvent sur les tours et les
grands arbres, quand les Corbeaux (Xsovvws sincnsis) veulent
bien le lui permettre. Les sujets qui séjournent et qui nichent
dans les hautes montagnes m’ont paru avoir des dimensions plus
fortes et des habitudes plus courageuses que ceux qui vivent
dans la plaine.
22; (—7 MILVUS GOVINDA
■Milvüs govinda, Sykes (1832), P. Z. S., 81, - M. ater (BlyUi), Gould, B. of
.,ls.,livr. IV, pl. — Swinh. (1871), P. Z. S., 841. '
Description. Semblable au précédent,.mqis .ayant : l^-urie taille plus,
faible (0m,52, au lieu de 0“ ,G5) ; 2° moins de. blanc à la base des grandes
rémiges; 3° moins de brun foncé aux oreilles*; 4°la face moins blanchâtre
que l’autre ; .3° les couleurs plus rousses, : surtout à la tête fit .au .cou, avec .la'
raie centrale noirâtre des plumes plus, large.,
N. B. Le Milvüs affinis (Gould) d’Australie, queM. Sharpe donne comme
ayant été pris à Tchousan, diffère du Govinda en ce qu’il manque dé taches
blanches à la base des rémiges et qu’il a des teintes un peu plus rousses
sur les parties inférieures du corps.
Le Milan Govinda, qui est très-abondamment répandu dans
toute l’Inde, est aussi fort commun dans la Malaisie et la Cochin-
chine; de là il arrive assez fréquemment jusque dans la Chine
méridionale, où je l’ai rencontré plusieurs fois. Mais cette espèce
est rare sur la côte chinoise et en est toujours chassée par la
concurrence victorieuse du grand milan indigène.
Il est assez important de noter que, des six espèces connues
de milans, aucune ne se retrouve en Amérique.
23. — BLAKDS COERULEUS
Falco coekdleds, Desfont. (1787), Mém. A. R. des Sc., 503, pl. 15. — Elahus.
melanopterus, Auct. — E l. coerüleüs, Sharpe (1874), Cal. of. Acc., 336,
Dimensions. Long, totale, 0m,34; queue, 0m,13, un peu échancrée;.
aile, 0m,29, dépassant le bout de la queue; tarse, 0m,03, emplumé sur ses
deux tiers.
Couleurs. Iris orangé ; bec noir; cire.et pattes jaunes. — Plumage gris
cendré en dessus, blanc en dessous, avec les flancs légèrement lavés de
cendré ; front et côtés du vertex blancs, avec un étroit sourcil noir ; une tache
noire au lorum et au bout des couvertures inférieures des ailes ; petites et
moyennes couvertures supérieures noires ; queue blanche, avec les deux
rectrices centrales cendrées. L’oiseau, dans son jeune âge, a le dessus du
corps d’un cendré brun mêlé de roux et la poitrine rayée de brun et salie
par du roux.
L’Elanion Blac, qui vit en Afrique et dans l’Inde et visite
■ accidentellement l’Europe, est commun en Cochinchine pendant
l’hiver, et passe de là dans la Chine méridionale. Je l’ai trouvé
en avril 1872, nichant sur les montagnes boisées du Tchékiang
|Occidental : c’est un oiseau nouveau pour la faune ornithologique
|de cet empire. Quatre sujets de cette espèce tués dans l’extrême
[Orient que nous avons comparés avec d’autres pris dans l’Inde,
1 Abyssinie et l’Algérie, ne nous ont offert aucune différence
[caractéristique; au contraire, les spécimens des Philippines con-
jstituent une espèce distincte (Elanus hypolencus).
On ne compte que cinq vrais Élanions, dont un est propi’e
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