
dans les forêts et les taillis ; quelquefois cependant il pénètre
dans les villes, et au moment de son passage il n’est pas rare
dans l’intérieur de Pékin. D’ordinaire il se perche sur les buissons
et les branches inférieures des arbres, et descend fréquemment
à terre pour saisir de petits insectes. L’homme ne lui inspire
pas plus de frayeur qu’à.notre Rouge-gorge européen, dont il se
rapproche par ses allures aussi bien que par son cri de rappel,
assez bref, et composé de deux notes graves, toc-toc. En revanche,
il ne paraît avoir aucune affinité avec les Gobe-Mouches.
336. — IA N T I I IA IN D IC A
Le Rossignol de muraille des Indes, Sonn. (1176)', Voy. Ind., II, 208. —
Sylvia indica, Vieil!. (1817), Noiiiv. Dict. d’H. N., XI, 267. H - Less. (1831), Trait.
d'Orn., 416. — Tarsiger superciliaris (Hodgs)., Jard. (1849), Contr. orn.. 29. —
Moore (1854), P. Z. S., 76. — Nemura flavoliyacea, Hodgs. (1845), P. Z. S., 27. —
Ianthia flavoliliacea (1847), J. A. S. Behg., XVI, 433 et 474 ( 9) — Iantbia super-
ciliaris, Jerd. (1863), B. of Ind., II, 148. — Swiüb. (1871), P. Z. S.,. 350.
Dimensions. Long, totale, 0m,13; queue, 0m,0o5 ; aile, 0m,07b; tarse;
0m,028 ; bec, 0m,01 à partir du front.
Couleurs. Iris brun ; bec brunâtre ; tarses d’un gris rougeâtre; ongles
gris. — Parties supérieures d’un bleu indigo, avec une raie sourcilière blanche
allant du front à la nuque ; front, joués et lores noirs ; parties infé--
rieures. d’un roux vif, avec le milieu du ventre .et les. sous-caudales: d’un
blanc plus ou moins, pur ; rémiges brunes et lisérées sur le bord externe,
les premières de gris roussâtre, les suivantes de gris bleuâtre ; rectrices.
d’un brun assez foncé, fortement glacé de gris bleuâtre, principalement sur
les barbes externes. — La femelle offre un plumage tout différent, les parties
supérieures étant d’un vert olive, avec un léger sourcil blanc, la gorge, la
poitrine et les flancs d’une teinte olive jaunâtre,, le milieu du ventre blanc,
les rémiges et les rectrices brunes, lisérées d’olive. 1.
Les collections du Muséum d’histoire naturelle renferment,
à côté d’un mâle adulte provenant de Chine et se rapportant de
tous points à la description du Ianthia superciliaris donnée par
Jerdon, un autre spécimen rapporté par Sonnerat et qui est le
type du Rossignol de muraille des Indes de ce voyageur, ainsi
que de la Sylvia indica de Vieillot et de Lesson. En comparant
entre eux ces deux oiseaux, il nous a été impossible de découvrir
la moindre différence ; nous avons donc cru devoir substituer au
nom relativement récent de Ianthia superciliaris le nom beaucoup
plus ancien de Sylvia (Ianthia) indica. Cette espèce, assez rare
dans le S.-E. de l’Himalaya, se rencontre aussi sur les montagnes
boisées du Setchuan occidental, et doit y séjourner toute l’année,
puisque c’est en hiver que j’ai capturé le spécimen (9) que j’ai
envoyé au Muséum. Comme tous ses congénères, le Ianthia
indica vit dans les bois et se perche de préférence sur les buissons
peu élevés, afin d’apercevoir plus facilement sur le sol les petits
vers dont il fait sa nourriture.
337. — TAHSIGBR CHRYSÆUS (Pl. 29)
Tarsiger chrysæüs (Hodgs.),, Gr. (1844), Zool. Misç,, 83. — Hodgs. (1845),
P. Z. S,, 28. jKjard. (1850), Contr. orn., pl, 61. — Jerd. (1863), B. of Ind., Il, 149.
— Swinh. (1871):; P. Z. S., 139.
Dimensions. Long, totale, 0m,15 (Ô)- et 0m,13 queue arrondie, à
pennés élargies, 0m,055; aile ouverte, 0m,08b ; -fermée, 0m,067 ; tarse, 0m,028 ;
doigt postérieur, 0m,015', l’ongle seul mesurant 0m,007 ; bec, 0m,001 à partir
du front.
Couleurs. Iris brun ; bec brun sur la mandibule supérieure et jaune
sur la mandibule inférieure ; pattes d’un-gris jaunâtre ; ongles grisJKg- Parties.
supérieures d’un vert olive, avec les sourcils et le croupion jaunes ; un
trait noir partant des- narines et se prolongeant jusque sur les côtés du
cou; plumes scapulaires et couvertures inférieures des ailes jaunes ; parties
inférieures d’un jaune vif, avec des. lisérés, bruns au bord des plumes de la
poitrine ; queue-jaune,, avec une bande terminale noire, plus large sur les
pennes médianes, et s’étendant un peu sur les barbes externes des pennes
latérales ; rémiges noirâtres, bordées de verdâtre en dehors ; dernières
pennes tertiaires lisérées extérieurement de jaune. — Chez la femelle , le
dessus du corps est d’un vert olive, et le dessous d’une teinte jaunâtre passant
au blanchâtre sur le bas-ventre ; les sourcils sont à peine indiqués, et
la face supérieure des ailes et de la queue est d’un brun olivâtre.
Cette belle espèce, que le major Hodgson a découverte dans
le centre de l’Himalaya, à une altitude de 3 à 4,000 pieds, habite
aussi les montagnes boisées de. la principauté de Moupin ; mais
je ne suis parvenu à en capturer que trois exemplaires, deux
mâles et une femelle adulte ; ces oiseaux en effet sont toujours
fort rares et se tiennent cachés au milieu des touffes de bambous
sauvages, où ils cherchent leur nourriture sur le sol, en
poussant de temps, en temps un cri plaintif.