
La Grue blanche à bec vert et à pattes noires, dont la gorge et
les côtés du cou sont marqués de cendré noirâtre, niche au
Japon, en Corée, dans laMantchourie et dans la Sibérie orientale.
Dans la Chine proprement dite, en deçà de la Grande-Muraille,
elle ne fait que de très-rares apparitions, et les oiseaux de cette
espèce que l’on voit parfois chez les grands personnages du
Céleste-Empire proviennent certainement de Mantchourie. Ces
grues atteignent un prix tellement élevé qu’on m’a demandé la
somme de mille taëls (8 , 0 0 0 fr.) pour un couple vivant qui m’avait
été proposé à Pékin. La Grus viridirostris est néanmoins l’un
des échassiers les plus fréquemment représentés sur les peintures
chinoises ; on en trouve des imag:es sur tous les points de
l’Empire où on la désigne sous le nom de Sien-hô.
624. — GRUS LEUCOGERANUS
Grus leucogeranus, Pall. (1776), Reis., II, 438 et 714, et Voy., éd. franç. in-8°,
vol. VIII, app. 415, fig. 40..— Ardea gegantea, Gm. (1788),- Syst, nat, I, 622 -(ex
S.-G. Gmel., Reis., II, 189, pl. 21). — Grus leucogeranus, PalL (1811), Zoogr., II,
103, pl. 54.v— Gnus gigantea, Vieill. (1817), N. Dict., XIII, 558.féi- Grus leucoge-
ranos, Tem. (1835), Man. d’orn., IV, 365, et (1838), Pl. Col. 467. —■ Tem'. et Schl.
(1850), Faun. Jap., Aves, 118, pl, 73. — Antigone (Leucogerarus) leucogerakos, Bp.
(1855), Compt. rend. Ac. Sc., XL, Tabl. des Hérons, n° 8, et (1857), Consp. Av., II, 99.
— Leucogeranus giganteus, Bp. (1856), Cat. Parzud., 9. — Grus leucogeranus, Sehr.
(1860), Vög. d. Am. L., 407. — fiadde (L863), Reis., in S . O. Sib., Il, 312. — Degl. et
Gerbe (1867), Ornith. eur., 2® éd., II, 277. ■ Swinli. (1871), P. Z . S., 403. — Schleg.
(1872), Jaarb: van het koninh Zool. Gen. Natura àrtis magistra, 173 à 175. —
Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 68. igDyb. (1873), J. f. Orn., 100. — Dress, (1876),
Ibis, 324g - Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 247.
Cette grue se distingue facilement de là précédente par ses
dimensions moins fortes, par son bec et ses pattes rouges, par sa
face dénudée et par les côtés de son cou dépourvus de taches
noires : elle voyage de l’Inde en Sibérie et s’avance d’un côté
jusque dans la Russie, de l’autre jusqu’au Japon, en traversant
la Mantchourie et parfois la Chine septentrionale : dans cette dernière
contrée toutefois, ses apparitions sont extrêmement rares,
625. — GR US (A N T H R O P O ÏD E S ) V I RGO
G r u s n u m i d i c a , V i r g o n u m i d i c a v u l g ô d i c t a , Briss. (1760), Ornith., V, 388. —
A r d e a v i r g o , L. (1766), S. N., I, 234. — La D e m o i s e l l e d e N u m i d ï è , Buff. (1770),
Pl. Enl. 241. —1 A r d e a v i r g o , Gm. (1788), S. N ., I , 619. — G r u s v i r g o , Pall. (1811),
Zoogr., II, 108. — A n t h r o p o ï d e s v i r g o , Vieill. (1817), N. Dict., II, 163.-- Bp. (.1855),
Compt. rend. Ac. Sc.. XL, Tabl. des Hérons, n° 13, et (1857), Consp. Av., II, 101. —
G r u s v i r g o , Radde (1863), Reis. in S. O. Sib., II, 320. — A n t h r o p o ï d e s v i r g o , Degl.
et Gerbe (1867), Ornith. eur., 2® éd., II, 279. — G r u s v i r g o , Swinh. (1867), Ibis, 4)3,
et (1871), P. Z. S., 403H- A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. n° 370.
— Severtz. (1873), Turk. Jevotn., 68. — A n t h r o p o ï d e s v i r g o , Dyb. (1873), J. f. Om.,
100.— Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 246.— G r u s v i r g o , Dress. (1876),
Ibis, 324.
La grue que l’on connaît vulgairement sous le nom de
Demoiselle de Numidie se fait particulièrement remarquer par
ses formes élégantes, par sa tête ornée de chaque côté, au niveau
de la région parotique, d’une touffe de plumes blanches et déliées,
et par ses flancs recouverts de plumes effilées qui partent du
coude de l’aile et se prolongent au delà de la queue. Elle fréquente
noh-seulement la Russie méridionale, la Grèce, le nord
de l’Afrique et la Turquie d’Europe, mais encore la plus grande
partie de l’Asie centrale et orientale. Cette dernière région
semble même être sa véritable patrie. Elle niche dans le Turkes-
tan, dans la Daourie et sur les hauts plateaux de la Mongolie, et
est fort commune en été sur les frontières occidentales de la
Chine, des deux côtés delà Grande-Muraille. Les oiseaux de cette
espèce que l’on prend jeunes s’apprivoisent aisément et deviennent
fort amusants en captivité par les danses étranges et les
courses folâtres qu’ils aiment à exécuter. Dans la grande plaine
de Pékin, je n’ai jamais rencontré cette grue qui est si répandue
en Mongolie, et j’en conclus que ses voyages doivent s’effectuer
diagonalement, du S.-O. au N.-E. et vice versa. Les Chinois du
Nord la désignent sous le nom de Tseu-lô.
ARDÉIDÉS
On connaît aujourd’hui une centaine d’espèces de Hérons qui sont
distribuées dans le monde entier, et parmi lesquelles il y en a 17 qui
visitent l’empire chinois ou qui y font un séjour de plus ou moins
■longue durée.
626. — ARDEA CINEREA
A r d e a c i n e r e a , L. (1766), S. N., I, 236. — Le H é r o n , Buff. (1770), Pl. Enl. 787.
— A r d e a g i n e r e a , Gm. (1788), S. A., I, 627. |||PaU. (1811), Zoogr., II, 116.—A r d e a
b r a g , I. Geoff., Mus. Par., et (1828-32), Voy. Jacq., 85, et A«., pi. 8. — A r d e a c i n e r e a
et A r d e a b r a g , Bp. (1855), Compt. rend. Ac. Sc., XL, Tabl. des Hérons, n°® 41 et 42,