
Le Goéland cendré d’Europe, qui en été est d’un blanc pur,
avec le manteau d’un gris perle, et qui en hiver a la tête et le
cou parsemés de taches brunes, visite également les côtes de
1 Asie et de l’Afrique, et présente parfois des différences assez
sensibles dans la coloration du bec, des pattes et des rémiges et
dans les proportions des diverses parties du corps. Aussi le prince
Ch. Bonaparte avait-il cru devoir séparer cette espèce en deux
autres, le Larus cames proprement dit et le L. hybernus : mais sa
manière de voir n’a pas été adoptée par le professeur Schlegel ni
par la plupart des auteurs récents. Pendant l’hiver, cette belle
mouette est assez répandue sur les côtes de la Chine et les sujets
adultes n’y sont point rares.
748. — LARUS NIVEUS
Lards niveds, Pall. (1811), Zoogr., II, 320, pl. 76 (hec Brehra). — Lards cands,
var. major, Midd. (1853), Sih. Rets., II, 213, pl. 24, f. 4. — Lards Heinei, v. Homey.
(1853), Nauman., 129. — Gavina Heinei, Bruch (1855), J. f. O^ 283 (part.). — Lards
camtschatschansis, Bp. (1856), Compt: rend. Ac. Se., XLI, TabL des Pélag., n“ 41
(part.). — Lards nivedsT," Bp!.,|1857), Consp. Av., II, 224 (excl. syn..)./4t Lards cands,
Swinh. (1860), Ibis, 68. — Sehr. (1860), VSg. d. Am. L., 509.-— Radde (1863), Reis.
in S, O. Sib., II, 387.— Lards niveus, . Swinh. (1863), Ibis, 428, et P. Z. S-, 325. 9
Lards Cands, var. major, Schleg. (1863), Jlfuj. des P. B ., Lari, 26.— Swinh. (1864),
P. Z . S., 272;»-Lards niveds, Degl. et Gerbe '1867), Orn. eut'., 2° êd., II, 426.—
Lards cands, Przew. (1867-69), Voy., n" 220. — Lards niveds, A. Dav. (1871), N. Arch.
du Mus., Bull. VII, Cat. n» 459.B-.Swmh. (1871), P. Z. S., 420, et (1874), Ibis, 165.
— Lards cands, var. niveds, Elliott Coues (1874), B. ofthe N. W. Am., 638. — Lards
niveds, Swinh. (1875), Ibis, 138. — Dybw|l875), J. f. O., 257. — Tacz. (1876), Bull.
Soe. zool. Fr., I, 263.
Dimensions. Long, totale, lm,98.
Couleurs. Iris d’un gris jaunâtre; bec d’un jaune verdâtre; pattes d’un
vert jaunâtre.
Ce goéland peut être considéré comme une race de forte
taille du Larus canus proprement dit, dont il se distingue par
une taille un peu plus forte, un bec plus robuste, des tarses et
des doigts plus allongés. Du Kamtschatka et du nord de la Sibérie,
il descend régulièrement chaque hiver sur les côtes du Japon
et de la Chine, et dès la fin de l’automne on le voit apparaître à
Takou, en .compagnie de l’espèce suivante ; mais ce n’est qu’au
fort de l’hiver qu’il visite les côtes méridionales de l’Empire.
749. — LARUS CR ASSÏROSTRIS
Larüs crassirostris, Vieill. (1784-1820), Encycl. méthod., III, 576 (nec Vig.).
Lards melanürvs, Tem, (1838), Pl. Col. 459. — Tem. et Schleg. (1850), Fauri. Jap.,
Aves, 132, pl. 88.— Adelards melanürüs, Bruch (1853), J. f. Orn., 107, pl. 3, f. 6,
et (1855), ibid., 279 (excl. syn.). — Blasipus crassirostris, Bp. (1856), Compt. rend.
Ac. Sc., XLI, Tabl. des Pélag., n» 9, et (1857), Consp. Av., II, 212. — Lards füscüs,
Swinh. (1860), Ibis, 68. — Lards melanorus, Swinh. (1863), Ibis, 133. — Lards crassirostris,
Schleg. (1863), Mus. des P. B., Lari, 8. — Swinh. (1863), Ibis, 428, et P. Z .Jl.,
326. — A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. n° 458. — Swinh. (1871),
P. Z. S., 421.,-î:.'|l874), Ibis, 164. — Lards melanurds, Dyb. (1876), J. f. Orn., 202.
H Tacz. (1876)!,. BulL Soc• %0°l- Fr-’ 264'
Dimensions. Long, totale, 0m,43.
Ce goéland, de taille moyenne, au bec robuste zoné de noir
et de rouge, et à la queue ornée, dans tous les âges, d’une large
bande subterminale noire, est propre aux mers de la Chine et du
Japon et peut être considéré comme, une des espèce^ les plus
répandues sur les côtes septentrionales du Céleste,-Empire. Je
l’ai également rencontré sur le lac. Poyang et s,ur quelques-uns
des grands fleuves de l’intérieur.
750. - LARUS CAI.IIIXNA.NS
Larüs CACHINNANS, Pall. (1811), Z o o g r ., II, 318 (excl. syn.). — Larüs argentatüs,
Midd. (1853), Sib. Reis:, II,- 242 (part.). — Dominicanüs" cachinnans, Bruch (1853),
J. f. Orn., 100, et (1855), ibid., 282. -H C ldpeilards cachinnans, Bp. (1856), Compt.
rend. Ac. Sc,, XLI, Tabl. des Pilag., n° 35, et (1857), Consp. Av., II, 221. — Larüs
argentatüs, var. cachinnans, .Sehr. (1860), Vög. d. Am. L., 504. B L arüs argentatüs,
SwinhHl861), Ibis, 3lö. -Bschleg. (1863), Mus. des P. B., Lari, 16 (part.). — Larüs
cachinnans, Swinh, (1863), Ibis, 428, et P. Z. S., 327. — Larüs püscüs, Dyb. (1868),
J. f. Om., 338 (juv.)B-;'LARDS cachinnans, Swinh. (1871), P. Z. S., 421. — A. Dav.
(1871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. n° 457. — Severtz. (1873), Turk. Jeootn.,
70, Hüress. (1876),-Ibis, 415. — Tacz. (1876), Bull. Soc. zool. Fr., I, 263.
Dimensions. Long. totale, 0m,58 a 0:l,.60.
Le Larus cachinnans est à peu près de la taille de notre
L. argentatus, mais, s’en distingue'par. son manteau d’un gris
plus foncé, tirant au brunâtre. Il est très-répandu dans la Sibérie
orientale et se montre communément sur les côtes de la Chine
depuis l’antomne jusqu’au printemps. Je l’ai rencontré souvent
aussi dans l’intérieur des terres, jusqu’en Mongolie.