
307. — SUTHORA BULOMACHUS
Suthora bulomachüSj Swinh. (1866), Ibis, 299 à 303, pl. 9. (1871), f*. Z. S.,372.
D im e n s i o n s . Long, totale, 0»,135 ; queue, 0” ,060 ; aile, 0“ ,32.
C o u l e u r s . Iris d’un brun vif ; bec d’un brun livide, avec les bords et la
pointe d’une teinte légèrement pourprée ; pattes d’un gris rougeâtre ; ongles
d’un brun corné. — Parties supérieures d’un brun olive, passant au roux
vif sur le ventre, sur les couvertures des ailes et sur les bords des rémiges,
qui sont brunes dans le reste de leur étendue; parties inférieures blanchâtres,
passant au rose sur le menton et la gorge, qui sont striés de brun, et
aux roux olivâtre sur les flancs, les plumes tibiales et les sous-caudales ;
queue brune ; plumes axillaires blanches.
Le Suthora bulomachus habite l’île de Formose, et a été
déci’it pour la première fois par M. Swinhoe. Son nom spécifique,
tiré du grec, lui a été donné pour faire allusion à ses
instincts querelleurs, que les Chinois n’ont pas manqué d utiliser.
Ils élèvent en effet cette espèce comme le Suthora webbiana,
pour en faire un oiseau de combat.
308. — SUTHORA SUFFUSA
Suthora suffusa, Swinh. (1871), P. Z. S., 372..
D im e n s i o n s . Long, totale, 0“ ,130 ; queue, 0“ ,06o; aile, 0“ ,0d2; tarse,
0“ 02 • bec, 0m,00b à partir du front ; hauteur du bec, 0m,005. I
’ C o u l e u r s . Iris brun; bec d’un brun jaunâtre ; pattes grisâtres. — Plumage
presque semblable à celui du S. bulomachus, avec la teinte rousse de
la tête et de la nuque encore plus intense, et plus nettement séparée de la
teinte olive du dos.
Cette espèce qui diffère de la précédente par quelques détails
de coloration, une taille un peu plus faible, un bec plus petit
et des pattes'plus courtes, a été découverte par M. Swinhoe
dans les gorges du Yangtzé-Kiang supérieur.
309. — SUTHORA WEBBIANA
Suthora webb.aha, Gr. (1852), P. Z. S., 70. - GonM H H H B B
pl. — Swinh. (1863), P. Z. S., 271, et (1871), ibid., 372. Przew. (17),
Mise., VI, 191, B. ofMong., sp. 90:
D im e n s i o n s . Long, totale, 0m,07 ; queue, étagée, (H,07; aile,'0“,035
arrondie, avec la cinquième et la sixième rémige égales entre elles et dépassant
toutes les autres; tarse, allongé, 0m,022 ; doigt postérieur, 0in,012; ongle
de ce doigt, 0m,005"; bec, 0m,006, très-court et très-fort, aussi haut que long,
à bords courbés, avec les narines couvertes de plumes.
C o u l e u r s . Iris variant du brun roux au jaune clair ; bec brun à la base
et jaune à l’extrémité ; pattes et ongles d’un brun grisâtre. — Dessus de la
tête et du cou d’un roux vif; dos, croupion et face supérieure de la queue
d’un brun olive ; gorge, poitrine et côtés du cou d’un roux légèrement rosé,
avec une strie plus foncée au centre de chaque plume ; flancs, sous-caudales
et ventre d’une teinte olive très-claire, passant au blanchâtre sur le milieu
de l’abdomen ; petites couvertures des ailes d’un brun olive ; les autres
rousses, frangées de gris terreux ; rémiges brunes, lisérées de roux vif sur le
bord externe. — Plumages de la femellq et du jeune semblables à celui du
maleM- Dans les oiseaux de Pékin et de la Mongolie, les couleurs sont un
peu plus pâles, la teinte de la tête et du cou plus rosée, la taille un peu
plus forte que dans les individus provenant d’autres points de la Chine.
Le Suthora webbiana paraît être répandu dans tout l’empire
chinois, sauf peut-être dans la partie la plus méridionale ; je l’ai
trouvé en effet communément depuis le Fokien et le Tchékiang
jusqu’au Setchuan, de même qu’à Pékin et en Mongolie. On le
voit par petites bandes de douze ou quinze individus dans les
broussailles et les hautes herbes, où il cherche sa nourriture,
consistant en toutes sortes de petites graines et, dans le Nord,
particulièrement en amandes de Corylopsis. Il fait entendre à
chaque instant un petit cri de rappel, tsi-tsi, rappelant un peu t
celui de certaines mésanges, et quand il est égaré ou séparé de
ses compagnons il pousse des cris perçants, avec une énergie
qu’on serait loin d’attendre d’un oiseau de si petite taille. Il se
tient de préférence dans les montagnes ; parfois cependant on
le voit descendre dans la plaine, principalement en hiver.
Ces Suthora sont employés par les Chinois comme oiseaux
de combat, et soumis à un système particulier d’éducation qui
développe leurs instincts guerriers. Quand ils sont bien dressés,
un léger sifflement suffit pour les animer à un degré extraordi-
naire ; j’ai vu une fois une de ces mignonnes créatures, ainsi
provoquée par son maître, entrer dans une fureur telle, que la
porte de sa cage ayant été ouverte, au lieu d’en profiter pour
s enfuir sur les arbres voisins, elle piqua droit à la figure de