
adulte et ne peut être considéré comme un individu mélanisé
de Corydalla Richardi, car, s’il ressemble à cette espèce par sa
taille forte et son bec robuste, il en diffère : 1 ° par ses tarses
sensiblement plus courts ; 2 ° par l’ongle de son pouce moins
développé, mais très-fortement arqué ; 3° par les teintes de son
plumage, dans lequel on ne retrouve pas la coloration rousse
ordinaire chez les Corydalla et qui est à la fois plus sombre et
plus strié que celui de l’espèce européenne.
450. — AGRODROMA GODLEWSK I I
Agrodroma Godlewskii, Tacz. (1876), Bull. S o c . zo o /. F r ., 1 ,158. — Agrodroma
campestris, Przew. (1877),’Ornith. M ise ., VI, 195, B . o fM o n g ., sp. 103.
Dimensions. Long, totale, 0m,181; queue, 0m,71 ; aile,.0m,89; tarse,
0m,26; ongle postérieur, Om,ll.
Couleurs. Plumage différant de celui de Y Agrodroma campestris : 1° par
des stries foncées beaucoup plus nombreuses sur la poitrine; 2° par des
taches sombres des parties supérieures du corps bordées d’une nuance plus
claire et par conséquent plus distinctes ; 3° par des stries plus marquées et
plus régulièrement disposées sur le vertex ; 4° par une bande sourcilière d’un
blanc pur, sans tache foncée sur les lores ; 5° par la forme triangulaire de la
petite tache blanche qui orne l’extrémité des rectrices de la deuxième paire.
M. Taczanowski, auquel nous empruntons la description
ci-dessus, a créé cette nouvelle espèce pour des oiseaux tués
en 1873 par M. Dybowski sur les bords de l’Argoun, dans la
Daourie méridionale. Il rapporte à la même forme les spécimens
que M. Przewalski a trouvés dans l’Ala-chan et qu’il n’a pas
distingués, dans son catalogue, de l’espèce européenne, Agrodroma
campestris.
ALAUDIDÉS
Cette famille ne renferme pas moins de 115 espèces, qui toutes
sont propres à l’Ancieu-Monde, à l’exception de quatre seulement
qui habitent le continent américain. La Chine possède 10 espèces
d’alouettes.
451. — A L AU DA ARVENS I S
Alauda arvehsis, L. (1766), S. N., I, 287. — L’Alouette, Buff. (1770), PI. Enl.
363, fig. 1. — Alauda coelipeta, Pali. (1811}, Zoogr., I, 524. — Alauda vulgaris,
Leach (1816), S y s t . c a t. M. e t B . B r i t. M u s ., 21. — Alauda arvehsis, Midd. (1853),
S ib . R e is., II, 134. — Sehr. (1860), Y S g . d .A m . L., 273. — Alauda japohica, Swinh.
(1861),. Ib is , 333. — Alauda arvehsis, Radde -(1863), Reis. in S . O. S ib ., II, 154. —
Alauda pekihensis, Swinh. (1863), P. Z . S . , 89. — Alauda arvensis, Swinh. (1863),
P. Z . S ., 271, et (1871), ib id ., 389. — Tacz. (1876), B u ll. S o c . z o o l. F r ., I, 160.
Des Alouettes des champs, entièrement semblables à celles
de France, sont répandues sur toute la moitié septentrionale de
la Chine, mais ne forment jamais dans cette région des bandes
nombreuses comme celles que l’on chasse dans nos contrées
pendant l’automne. Elles arrivent à Pékin au commencement de
la saison froide et regagnent le Nord en avril ; quelques individus
cependant séjournent pendant tout l’été dans la grande plaine
du Tchély. Dans mes voyages, j’ai pu constater que ces oiseaux
si communs aux environs de Pékin et à Suen-hoa-fou, manquaient
complètement en Mongolie, et y étaient remplacés
par des Otocorys et des Calendrella. En revanche, ils sont très-
répandus dans toute la Sibérie orientale.
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452. — ALAUDA CANTARELLA
Alauda càntarella, Bp. (1832), I n t r . F a u n . I ta l ., 5. — (1838), B . o fE u r . , 524.
—.(1850), C o n sp . A v ., I, 245.— Alauda intermedia, Swinh. (1863), P. Z . S., 89. —
Alauda arvensis, Degl. et Gerbe (1876), O r n ith . E u r . , I, 339 (part.).. — Alauda cantà-
rellà, Swinh. (1871), P . Z . S ., 389. — (1875), Ib is , 122. — Dyb. (1875), J . f . O.,
252. — Tacz. (1876), B u ll. S o c . zo o l. F r ., I, 160.
Dimensions. (Femelle tuée près de Changhaï, au mois de mars.) Long,
totale, 0m,18; queue, 0m,064; aile, 0m,10.
L’Alauda cantarella, décrite par le prince Ch. Bonaparte
d’après des spécimens provenant de l’Italie centrale, n’a pas été
admise comme espèce par les auteurs de Y Ornithologie européenne.
On peut la considérer comme une simple race de Y Alauda
arvensis, différant de la forme principale par une taille plus
faible, des teintes plus foncées, et, suivant M. Swinhoe, par
des ailes plus développées, ayant la première rémige presque
égale à la deuxième. Elle se trouve en toutes saisons, mais
toujours en petit nombre, dans les provinces centrales de la
Chine, et ressemble complètement à notre Alouette par la voix
et les moeurs.