
les bois de Moupin. Cette mésange est d’un naturel plus silencieux
et moins turbulent que la plupart de ses congénères ; elle
est très-peu farouche, et ne s’enfuit pas même quand on lui tire
des coups de fusil. Dans l’extrême Orient, elle remplace notre
Petite Charbonnière, dont elle se distingue à tout âge par les
plumes effilées qui forment une huppe sur le sommet de sa tête.
4io. — lophothane s dichroïde s
P arus dichrous, A. Dav. (1S71), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. Ois Ch.,
n° 210.— Lophophanes dichroïdes,- Przew. (1877), Omith. Mise., VI, B. of Monq.
sp. 87.
Dimensions. Long, totale, Om,ll; queue, 0m,0o; aile ouverte, 0m,08o;
fermée, 0m,065 ; tarse, 0m,02; doigt postérieur, 0m,014, l’ongle seul mesurant
0m,007 ; huppe occipitale, 0m,022.
Couleurs. Iris rouge ; bec bleuâtre ; pattes et ongles d’un bleu cendré. —
Parties supérieures d’un cendré verdâtre, passant au blanchâtre sur le front
et sur les joues; un demi-collier d’un blanc sale de chaque côté du cou; parties
inférieures d’un blanc sale, passant au brun roussâtre en arrière et au
jaunâtre ocracé sur les flancs; rectrices d’un brun grisâtre nuancé d’olive;
rémiges à peu près déjà même teinte, avec un liséré d’un cendré bleuâtre
sur le bord externe. — Plumage de la femelle semblable à celui du mâle,
Sous le nom de Lophophanes dichroïdes, M. Przewalski a fait
connaître récemment une espèce de Parus qui ressemble beaucoup
au Parus (Lophophanes) dichrous de Hodgson, mais qui en
diffère par la présence d’un demi-collier blanc sur les côtés du
cou. G’est probablement à cette forme qu’appartient une mésange
aux couleurs ternes que j ’ai rencontrée seulement sur les hautes
montagnes de la principauté de Moupin, dans des conditions
analogues à celles où se trouvait l’unique spécimen obtenu par
M. Przewalski dans le Kan-sou. Comme le Lophophanes dichrous
de l’Himalaya, le Lophophanes dichroïdes paraît être une espèce
extrêmement peu répandue.
411. — LOPHOPHANES RUBIDIVENTRIS (?)
P arcs rdridiventris, BI. (1847), J. A. S., XVI, 445. —(1849), Cat. 104, n ° 543.
— Gould (1859), B. of As,, liv r. XI, pl, — Lophophanes rdridiventris, Jertol863|:
B. oflnd., II, 274®- Przew. (1877), Omith. Mise., VI, B. of Mong., sp. 88.
M. Przewalski rapporte avec quelque doute à cette espèce
indienne deux spécimens en mauvais état qu’il a pris dans le
Kan-sou, et qui lui ont offert toutefois de légères différences
dans la coloration du croupion et dans les dimensions avec les
oiseaux du Népaul décrits par Blyth et par Jerdon et figurés par
Gould dans les Oiseaux d’Asie.
412. — LOPHOPHANES BEAVANI
Parus Beayani, Blyth in Mus. A s . Sooi, — Jerd. (1863), B. o f Ind., II, 275. — P arus
melanolophds, A. Dav. (1871), N. Arch. du Mus., Bull. VII, Cat. Ois. Ch., n° 211.
Dimensions. Long, totale, O“1,14; queue, Om,05; aile fermée, 0m,07 ;
tarse, 0m,02; doigt postérieur, 0“ ,013, l’ongle seul mesurant 0m,008; huppe
occipitale, 0“ ,008 ; bec, 0m,007 à partir du menton ; hauteur du bec, 0m,004.
Couleurs. Iris brun noirâtre ; bec brun, avec les bords et la pointe rous-
sâtres ; pattes d’un bleu plombé ; ongles gris. — Sommet de la tête et nuque
d’un noir assez brillant, avec une raie blanche allant de la nuque à la partie
supérieure du dos; gorge et haut de la poitrine d’un noir profond; région
parotique blanche; dos d’un cendré bleuâtre;/parties inférieures d’un gris
bleu, nuancé de jaune d’ocre, principalement sur le milieu de l’abdomen ;
sous-caudales, et plumes axillaires rousses ; reetrices et rémiges brunes, lisé-
rées de cendré bleuâtre sur le bord externe.
Cette espèce se rapproche beaucoup du Lophophanes rufonu-
chalis, mais s’en distingue par son bec plus court et plus faible,
par la teinte noire moins étendue de sa poitrine, par la nuance
plus cendrée de sa région dorsale, et par l’absence de teinte
rousse à la partie postérieure de son cou. On la trouve non-
seulement dans le Sikkim, où elle a été découverte par le lieutenant
Beavan, à une altitude de 10,000 pieds, mais encore sur les
hautes montagnes boisées de la Chine occidentale. Je l’ai prise
sur les frontières du Kokonoor, et plus tard je l’ai observée de
nouveau dans le Tsinling central et dans le Chensi méridional ;
mais elle n’est nulle part très-abondante, car je ne l’ai jamais
rencontrée qu’isolément ou par couples, au milieu des sapins et
d’autres conifères.
Le Muséum d’histoire naturelle de Paris possède un Lophophanes
rufonuchalis qui est indiqué comme provenant de la
Chine et qui présente les dimensions suivantes : longueur totale,
0m,12; queue, 0m,0S5; aile fermée, 0m,07 ; tarse, 0m,02. Cet