
pennes médianes et teintées de brun sur lebord externe ; rémiges brunes
lisérées de blanc. —■ Chez la femelle, les parties supérieures du corps sont
roussâtres et rayées transversalement de brun ; le ventre est d’un gris
jaunâtre, avec des barres noirâtres sur les flancs ; le devant du cou, le front
et les sourcils sont roux, marqués de brun ; enfin le camail est rudimentaire
et formé de plumes rousses terminées par' du vert métallique. — Le jeune
mâle ressemble beaucoup à la femelle. Au bout de la première année, sa
queue et son camail prennent une teinte blanche et sa tête devient d’un vert
métallique ; mais ce n’est qu’au bout de la deuxième année que l’oiseau a
complètement revêtu la somptueuse livrée de l’adulte.
Le Faisan de lady Amherst habite pendant toute l’année les
plus hautes montagnes boisées de l’ouest du Setchuan, du
Yunan, du Kouycheou, et les-hautes montagnes du Tibet
oriental. Il affectionne particulièrement les massifs de bambous
sauvages qui croissent à une altitude de 2 à 3,000 mètres et dont
les bourgeons constituent sa nourriture favorite ; c’est même de
là que lui vient son nom chinois de Séng-ky (poule des bourgeons).
Pris jeune, il s’élève fort bien et se reproduit facilement
en captivité, comme on a pu s’en assurer par des expériences
faites au collège de Moupin. C’est un oiseau robuste, qui ne
redoute ni le froid ni la neige et qui s’accommode de toute espèce
de nourriture, comme notre Poule domestique. A l’état sauvage
il se montre fort jaloux et ne souffre pas que le Faisan doré, qui
seul pourrait rivaliser avec lui, s’approche de l’endroit où il s’est
établi : aussi ne rencontre-t-on jamais ces deux faisans aux
couleurs éclatantes sur la même montagne ni dans la même
vallée.
S98. — EUPLOCAMUS NYCTHEMERUS
P iiasianus albüs sinensis, Briss. (1760), Ornith., I, 277.E- P hasianus nycthe-
merus, L. (1766), S. N., I, 272. — Le Faisan blanc de la Chine, Buff. (1770), Pl. Enl.
123 et 124. — P hasianus nycthemerus, Gin. (1788), S. N., I,' 744. — Gennæus nyc-
tiiemertjs, Wagl. (1832), Isis, 1,228. — Nycthemerus ar&entàtus; Sw. (1836)y 'i?/<îss.
of B., II, 34. — Euplocamus nycthemerus, Tem. (1838). — Euplocamus nycthemerus,
StriekI. (1841), Aves, Add. — Blyth (1849), Cal. 244,.n° 1,466. — Gennæus nycthemerus,
Bp. (1856), Compt. rend. Ac. Sc., XLII, Tabl. des Gall., n ° 89. — Gould (1859),
B. of As., livr. XI, pl. — Euplocamus nycthemerus, Sciât. (1863), P. Z. S., 120. —
D.-G. Elliot (1870), Mon. of Plias., livr. T, pl. HSwmh. (1871), P. Z. S., 399.
Dimensions. (Mâle adulte tué au Fokien en décembre.) Long, totale,
lm,10; queue, 0m,67.
Couleurs. Iris jaune, cerclé de rouge; bec verdâtre ; pattes rouges.
Le Faisan argenté est devenu fort rare à l’état sauvage et ne
se rencontre plus que dans la Chine méridionale jusqu’au nord
du Fokien et peut-être jusqu’au Tchékiang. Il n’existe point au
Setchuan et' est remplacé dans le S.-O. du Yunan par une race
de plus petite taille que M. Elliot a désignée sous le nom de
Euplocamus Andersoni\Monog. ofPhas., 1871, livr. Y, pl.). Les
faisans dorés et argentés que l’on voit en cage à Changhaï proviennent
du Japon où ces deux espèces chinoises sont élevées en
captivité. En Chine, Y Euplocamus nycthemerus porte les noms
de Ing-ky (poule argentée) et de Paé-ky (poule blanche).
599. — EUPLOCAMUS SWINH0II (Pl. 102)
Euplocamus Swranou. Gould (1862), P. Z. S., 284. $$ Sciât. (1863), ibicl, 119. —
Swinli. (18G3), Uns,. 401. — Go.uld (1864), B. <>f Æ livr. XVI, pl. — Swinli. (1871),
P. Z. S., 399.S D.-G. Ei!iot.(î871), Monogr. ofPhas., livr. II, pl.
Dimensions. Long, totale, 0m,80 ; queue, 0m,44; aile, 0m,30 ; tarse,
0m,08 ; bec, 0m,032,
Couleurs. Iris d’ün brun clair ; bec d’un brün verdâtre clair ; pattes
rouges ; espace dénudé autour de l’oeil et caroncules d’ün rouge vif. — Tête
et cou d’un noir bleu, avec une touffe de plumes allongées, d’un blanc
légèrement mélangé de bleu sur le vertex; nuque, poitrine et flancs d’un
bleu très-foncé, presque noir, à reflets soyeux ; milieu du dos d’ün blanc de
neige ; scapulaires d’un rouge carmin sombre, a reflets de bronze florentin ;
région postérieure du dos, croupion et sus-caudales d’un noir soyeux, avec
des reflets d’un bleu violet très-brillant au bord de toutes les plumes ; grandes
et moyennes couvertures des ailes d’un noir soyeux, glacées de vert bronze
sur les bords ; milieu de l’abdomen et sous-caudales d’un noir légèrement
bronzé, avec quelques reflets métalliques sur le bord des plumes ; rémiges
et rêctrices latérales d’un noir bronzé; rectrices médianes d’un blanc de
neige. — Chez la' femelle, la peau dénudée qui entoure les yeux ne s’élève
pas de chaque, côté du vertex en forme de caroncule, et le plumage est en
général d’un brun rougeâtre ou orangé, avec des raies et des marques d’un
brun foncé.
Cette magnifique espèce ne se trouve que dans les grandes
montagnes, boisées de l’intérieur de l’ile de Formose. Les
collections, du Muséum, d’histoire naturelle renferment un
mâle de cette espèce, qui a été donné'en 1871 par M. Cornély,
et qui a vécu plusieurs années dans la ménagerie , du Jardin
des Plantes.